Le cadastre est divisée en sections. La section ZK est celle qui représente le parcellaire du mortier (les prés de marais) de la commune de Glénac.
On trouve entre autres les appellations suivantes : Les Mélias, la Cobate, les Portigneaux, la Née Simon, les Prés Chauds, la Prée Neuve, les Buteaux, Derrière la Née, le Pré Vicomte, la Quintaine.
C'est ce dernier toponyme qui nous intéresse.
Ce nom désigne un lieu, situé à peu près au milieu des prés de marais, au sud du chemin de la Guchée. Ce chemin se prolonge par celui du "Tchélorail“ qui traverse le marais (nord-sud) et qui jouxte à l'est la prairie de la Quintaine. Cette dernière prairie est séparée par un chemin (est-ouest) de celle nommée le “Pré Vicomte“.
le poteau de quintaine et son pal |
Ce terme est issu du latin Quintana via (cinquième voie) dans le camp romain située entre le 5e et le 6e manipule où avait lieu le marché et des exercices militaires. Par extension, il a fini par désigner le poteau utilisé pour ces exercices militaires.
La Quintaine est un héritage des jeux Grecs et Romains. Les Jeux Romains étaient consacrés à Cybele (Grands Jeux), Jupiter (Jeux Capitolins), Neptune (jeux Consuaux), Apollon (jeux Appolinairess), Cérès (jeux Céréaux), Flora (jeux Floraux). Dérivèrent de ces jeux les Carrousels. Tertullien dans son livre sur les spectacles attribue à Circé, cette fabuleuse magicienne qu'on disait fille du soleil, l'invention des Carrousels, et veut que ce soit elle qui ait commandé la première à dresser le Cirque et les Courses à l'honneur de son père.
(Traité des tournois, joutes, carrousels et autres spectacles publics de Claude François Menestrier édité en 1669)
À l'origine, le poteau est surmonté d'une planche ou d'un bouclier et au Moyen-Âge,le jeu était ouvert aux jeunes hommes, quelle que soit leur condition. Ils pouvaient être à pied, utiliser un cheval en bois ou sur l'eau (joute nautique). Les hommes à cheval étaient uniquement des chevaliers qui voyaient en cette épreuve un entraînement aux joutes et qui ont popularisé cette épreuve. Pour transformer cet entraînement en divertissement plus risqué, on accroche un bras articulé perpendiculairement au pieu ou au mannequin. Sur ce bras articulé pend une lourde masse accrochée à une chaîne ou un fléau d'armes.
Le chevalier, sur son destrier, doit toucher l'écu au galop. Le bras articulé tourne et la masse doit être esquivée par l'effacement du chevalier qui se couche sur l'encolure du cheval au risque de recevoir la masse dans le dos. Les moins vifs peuvent aussi parer le coup avec leur propre bouclier. S'il manque la cible... Rien ne se passe, hormis les clameurs de désapprobation de la foule.
la Quintaine - pré de marais |
Rompre les lances à la quintaine
Balzamon, prétend que ce jeu a été ainsi appelé parce qu'un nommé Quintus en fut l'inventeur.
Du Cange, en sa dissertation sur Joinville tient que ce terme vient de ce que ce devoir s'acquittait dans les banlieues appelées quintes ou QUINTAINES, parce qu'elles s'étendaient à cinq mille pas hors de la ville.
Antoine Pluvinel, escuyer du Roy, décrit sous une forme de dialogue avec questions du roi et réponses de Pluvinel dans un ouvrage publié en 1660 et dédié au roi : “Le Manège Royal“ Contenant plusieurs discours fais au Roy pour apprendre l’art de bien monter à cheval, y paroistre sur la carrière, à bien courre la bague, rompre des lances à la quintaine, rompre en lice et combattre à cheval, soit pour servir le Roy dans les armées, ou pour paroistre dans les grands tournois et triomphes qui se font aux réjouissances publiques.
Antoine Pluvinel (1555 -1620) fait partie (lors du carrousel du 5, 6 et 7 avril 1612 à Paris place royale - place des Vosges) de l'escadrille des assaillants des chevaliers du lys, dont le maréchal de camp était René de Rieux, marquis de Sourdéac.
Pluvinel est le chevalier Belloglaize (le hardy). René de Sourdéac est le chevalier Nicandre
Antoine Pluvinel (1555 -1620) fait partie (lors du carrousel du 5, 6 et 7 avril 1612 à Paris place royale - place des Vosges) de l'escadrille des assaillants des chevaliers du lys, dont le maréchal de camp était René de Rieux, marquis de Sourdéac.
Pluvinel est le chevalier Belloglaize (le hardy). René de Sourdéac est le chevalier Nicandre
À la page 275, il est question de la Quintaine...
(Le Roy) - Parlons à cette heure de la Quintaine, et me dites ce que c’est, et comme quoi vous voulez que l’on s’en serve.
(Pluvinel) - Sire, quelquefois les cavaliers se lassent de faire une messe chose, de rompre en lice les uns contre les autres, ils y trouvent trop de peine, et quelquefois du mal pour le continuer si souvent, de courre la bague, ils y prennent bien plaisir, et peu souvent s’en lassent. Mais ils n’estiment pas cet exercice assez martial, c’est pourquoi les plus inventifs on trouvé un milieu, qui est une figure d’hommes qu’ils placent au même endroit que celui qui courraient en lice contre eux, et de la mesme hauteur. Et là armez ils rompaient leurs lances, s’ajustant contre cette figure d’homme qu’ils nomment Quintal, tout aussi bien que contre un Gendarme naturel, et en cette sorte ils rencontrent un milieu, outre la furie de rompre en lice les uns contre les autres, et la gentillesse de la course de bague : l’endroit pour rompre est dans la teste, les meilleurs coups sont au-dessus des yeux dans le front, les moindres au dessous. Et si quelque mauvais Gendarme donnoit dans un escu que le quintan porte au bras gauche, il tourne sur un pivot, et tache de frapper celui qui s’est si mal servi de sa lance, lequel courant en partie est dehors, et perd ses courses pour punition de sa mauvaise grâce. On peut à cet exercice faire celle qui plait le plus des quatre levées que j’ai dites à votre Majesté ; pour ce que les lances desquelles on court contre le quintan, sont faibles, et se peuvent rompre sans arrêts, mesme le plus souvent s’y exerce en pourpoint.
Deux cavaliers armés de toutes pièces partaient tous deux ensemble à toute bride pour se rencontrer au milieu de la lice, où ils s’atteignaient de leurs lances avec tant de force, que quelques-uns en étaient jetés hors des arçons, renversés sur le cheval, et portés en terre. Les meilleurs coups étaient des la tête depuis la vue jusques à l’épaule du côté gauche. Et l’on donnait le nom de joute à cet exercice, parce qu’on y combattait de près, ce que signifie ce mot en vieux langage françois tiré du latin “lutta pugnace“.
La quintaine n’est autre chose qu’un tronc d’arbre, ou un pilier contre lequel on va rompre la lance, pour s’accoutumer à atteindre l’ennemi par des coups mesurés. Nous l’appelons la “course au faquin“, parce qu’on se sert souvent d’un faquin, ou d’un portefaix armé de toutes pièces, contre lequel on court. Les Italiens la nomment la course à l’homme allé & le sarrasin, parce qu’ils transfigurent ce faquin en turc, en maure ou en sarrasin pour rendre ces courses plus mystérieuses.
On se sert ordinairement d’une figure en bois en forme d’homme, plantée sur un pivot afin qu’elle soit mobile. Elle demeure ferme quand on la frappe au front, entre les yeux, et sur le nez, qui sont les meilleurs coups, et quand on la frappe ailleurs, elle tourne si rudement que si le cavalier n’est adroit pour esquiver le coup, elle le frappe d’un sabre de bois, ou d’un sac plein de terre, ce qui donne à rire aux spectateurs.
Traité des tournois, joutes, carrousels et autres spectacles - Claude Menestrier (1631-1705) édité en 1669 à Lyon chez jacques Muguet, en la rue Neuve, proche le grand collège, à l’image St-Ignace.
La Quintaine dans les aveux rendus par les sieurs de Rieux en 1681
Parmi tous les aveux rendus par les sieurs de Rieux à la sénéchaussée de Ploërmel, celui de 1681 contient des renseignements fort curieux et très intéressants et donne la relation détaillée de tous les droits féodaux des sires de Rieux.
Au XVIIe siècle cet aveu fut rendu au roi par messire Henri du Guénégaud de Cozillac, seigneur-marquis de Plancy, comte de Rieux, et passé par et devant M. Dollier, conseiller du Roi et commissaire député, par arrêt du Conseil d’État, pour la réformation des domaines dans le ressort de la Cour royale de Ploërmel, et par-devant écuyer François seigneur de Lézonnet, sénéchal de Ploërmel en date du 1er Avril 1681. Le comté de Rieux, dit-il, relève « en franc et noble fief du roi de France à titre d’hommage et de rachat » et possède des domaines et droits féodaux fort nombreux.
À propos des droits, rachat et hommages en Glénac :
Le château de la Forêt-Neuve, contenant 60 pieds de long, ayant une salle basse, cave au-dessous, cuisine au bout, la chapelle, le tout avec jardin contenant 2 journaux.
ITEM, la Forêt-Neuve, contenant environ 100 journaux laquelle, ainsi que celle de Rieux dans la paroisse de Rieux, a, de toute antiquité, été gouvernée noblement par gardes et sous-gardes forestiers avec droit de justice, maîtrise des eaux dans toute leur étendue, avec droit prohibitif de chasse à toutes bêtes. Le tout appartenant au dit seigneur de Rieux avec droit d’écluse et pêche sur la rivière d’Oust et de l’Arz depuis les écluses de Drays jusqu’aux ponts de Rieux, les communs de la rivière d’Oust et de l’Aff en la paroisse de Glénac, de même en face du bourg de Glénac, auprès de la rivière, le seigneur de Rieux a un pilier de Quintaine, armorié des armes de la seigneurie, où tous les nouveaux mariés de la paroisse sont tenus de courir et rompre, avec une lance de bois, le pilier et les habitants doivent fournir des chalands et les conduire pour lesdits nouveaux mariés le jour de Saint-Léon, patron de la paroisse.
Dans la "Revue morbihannaise - Comté de Rieux“ par Pierre Merlet :
Un acte, très long et très curieux, que j'emprunte à M. de Palys qui l'a analysé dans le bulletin de l'Association Bretonne (1902), cet acte donne l'état complet du domaine de Rieux à cette époque, auquel avait été joint, lors de la ruine des Sourdéac, le château de ce nom. Deux notaires de Ploërmel et Rochefort, accompagnés de Mtre Minet, procureur de la marquise de Rieux, se rendent dans toutes les paroisses dépendant de la seigneurie, pour en prendre possession. Ceux-ci décrivent minutieusement l'état de chaque domaine et surtout les armoiries qui prouvent dans chaque église, chapelles et manoirs, la suprématie des seigneurs.
“le droit de faire courir la quintaine, le jour de la Quasimodo*, sur le bord de la rivière, au poteau que le seigneur de Sixt est obligé de fournir.“
* premier dimanche après Pâques
Dans l’église de Glénac Se trouvaient les armes de Quintin, jadis seigneurs de Sourdéac, et près de la balustrade « un tombeau de deux pieds et demi de large ; au-dedans de cette balustrade, une pierre tombale avec une inscription gothique que l’on n'a pu lire.
Dans le bourg de Glénac, on note encore l'existence d'insignes alors disparus depuis un siècle, mais dont la description mérite d'être conservée. Lesdits sieurs Minet nous ayant représenté le procès-verbal de prise de possession de 1671, “nous avons remarqué qu'il existait lors un vieux pilier de bois à la maison des sieurs et dame Kerboullard, vis à vis la grande passée du cimetière du côté du nord et un vieil écusson en relief semé de besans, dans lequel était un autre écusson de fer penché avec cinq besans en sautoir que “les officiers et autres personnes présentes avaient dit être l'étalon et la maille des filets de pêche dans toute l'étendue de la seigneurie de Rieux“ ; et que la galerie de ladite “maison était le siège et le lieu dans lequel, de tout temps a immémorial, les juges et officiers des eaux, bois et forêts dans ladite seigneurie avaient coutume de tenir leurs assises et exercer ladite juridiction des eaux, bois et forêts. Ce fait, nous nous sommes transportés sur le rivage vis-à-vis l'église de Glénac, terrain propre de ladite seigneurie de Rieux. Lesdits sieurs Minet nous ont fait remarquer un “poteau de bois aux armes de Rieux, que les gens présents nous ont dit être l'endroit où les seigneurs de Rieux faisaient de tout temps immémorial courir la quintaine le jour de Saint Léon, patron de la paroisse, par les mariés de l'année.“
Arbre ascendance et descendance de KERBOULARD : HOUEIX |
Les sieur et dame Kerboullard en 1671
Selon le procès-verbal de 1671 du sieur Minet (procureur de la marquise de Rieux), ils étaient propriétaires de la maison devenue par la suite 'l'auditoire". Maison située dans le bas du vieux bourg de Glénac et juste avant d'arriver à l'ancienne église. Une des parcelles numérotées de 508 à 511 (sur le cadastre de 1824) correspond à la maison su sieur et dame de Kerboullard.
Ascendance, liens, filiations Kerboullard
Il s'agit du couple Marc de Kerboulard (né le 12/11/1630 à St-Nolff) marié le 23/11/1655 à St Vincent sur Oust à Bertrande Houeix (née le 18/09/1636 à St Vincent sur Oust et morte le 26/05/1687 à St-Nolff). Bertrande Houeix est dite “dame de la Peschardays“.
Rien n'indique dans les informations succinctes du procès-verbal qu'elle et son mari habitaient la maison du vieux bourg de Glénac.
Les dates sont en cohérence avec celle de la visite du sieur Minet en 1671. Marc de Kerboulard avait alors 41 ans et Bertrande Houeix 35 ans. Ils étaient mariés depuis 16 années lors de ce procès-verbal rédigé par le sieur Minet pour la marquise de Rieux.
Bertrande Houeix est la fille de Yves Houeix, seigneur de la Peschardays (marié le 7/02/1634 à St Vincent sur Oust à Jeanne Aubin fille de Louis Aubin et de Françoise Bernard, sieur et dame de Kerscomar).
Bertrande Houeix, mineure à son mariage en 1655, est décrétée de justice par Yves Després, greffier du marquisat de Sourdéac ainsi que notaire et procureur des juridictions de Rieux et Sourdéac.
La marquise de Rieux
À l'évidence, aucune certitude quand à mettre un nom sur cette personne. Deux branches Rieux peuvent être concernées : la branche Asserac et la branche Sourdéac. Sachant que le procès-verbal est rédigé en 1671, il pourrait s'agir :
• pour la branche Asserac de Jeanne Pélagie de Rieux-Châteauneuf marquise d'Asserac (1632-1693) marié à Jean-Emmanuel de Rieux-Asserac ( - 1657)
ou bien de Anne Hélène d'Aiguillon marquise d'Asserac mariée à Jean-Gustave de Rieux-Asserac, marquis d'Asserac (1643-1713).
• pour la branche Sourdéac de Hélène de Clerc (1620-1703) mariée le 10/01/1641 à Alexandre de Rieux-Sourdéac, marquis de Sourdéac et d'Ouessant (1620-1695).
Il n'existe qu'un seul marquis de Rieux : Louis Auguste de Rieux (1691- 1767) fils d'Hélène d'Aiguillon.
L'hypothèse à retenir est elle de la branche Rieux-Asserac en la personne de Anne-Hélène d'Aiguillon, marquise d'Asserac mariée le 2 mars 1677 à Jean-Gustave de Rieux-Asserac, (1643-1715) marquis d'Asserac baron de la Hunaudaye, vicomte de Donges, seigneur du Gué de l'Isle et de la Rivière.
Le sieur Minet
Présenté comme maître Minet, procureur de la marquise de Rieux, et qui rédige le procès-verbal de prise de possession du comté de Rieux en 1671. Cet acte donne l'état complet du domaine de Rieux à cette époque.
Il s'agit de jean-Baptiste Minet, sieur de la Villepaye, conseiller/avocat de Jean-Gustave de Rieux.
Né à Boué (44). Il se marie le 10 novembre 1756 à St-Sauveur de Dinan (22) à Pélagie Jeanne Marie Damar de Boisgilbert née le 19 novembre 1736 à Taden (22).
Un frère de Jean-Baptiste : Louis Sévère Minet de la Villepaye (né vers 1838 et marié le 19 novembre 1766 à pontivy à Perrine Jacqueline de Labarre de Poulmain) était capitaine d'infanterie au bataillon de Redon.
Jean-Baptiste Minet de la Villepaye aura trois enfants : Claudine Née en 1755, Louis Armand né en ?, Jeanne Pélagie née en 1778. Tous nés à Plédéliac (22).
Louis Armand sera recteur de Plédéliac de 1757 à 1791 et prieur de Saint-Esprit des Bois (prieuré fondé par les seigneurs de La Hunaudaye).
Claudine se marie le 27 août1781 à Saint-Malo à Henri René Danycan de l'Espine (1752-1823) capitaine de frégate, officier de la Compagnie des indes. L'oncle de Henri-René était Noël Danycan de l'Espine le fameux armateur "Nabab" de Saint-Malo.
Le frère de Jean-Baptiste : Louis-Sévère né vers 1738 se marie le 19 novembre 1766 à Pontivy à Perrine de Labarre de Poulmain. Jeanne, leur fille se marie le 16 juin 1806 à Pontivy à Louis François Le Normand de Lourmel (1757-1824). leur fille Céleste Marie se marie le 1er mars 1832 à Pléneuf (22) à Eugène Danycan de l'Espine (1786-1864), capitaine de Vaisseau.
En 1781, la Hunaudaye était considérée comme forteresse. Une lettre de M. Minet au comte de Rieux, en date du 17 décembre de cette même année, en donne pour preuve de devoir de “guet et de garde“ qui subsiste toujours pour les vassaux de la baronnie.
En 1785, la Hunaudaye était encore habitée par M. Minet de la Villapaye, avocat au Parlement de Rennes, conseiller intime et gérant général du comte de mieux. C'était un savant éclairé, tout en étant homme de loi.
Aux frontières de Penthièvre (ruines, souvenirs, légendes du Pays du Val-André)
par Paul de Chalus ancien magistrat, librairie historique des provinces en 1895
Selon le procès-verbal de 1671 du sieur Minet (procureur de la marquise de Rieux), ils étaient propriétaires de la maison devenue par la suite 'l'auditoire". Maison située dans le bas du vieux bourg de Glénac et juste avant d'arriver à l'ancienne église. Une des parcelles numérotées de 508 à 511 (sur le cadastre de 1824) correspond à la maison su sieur et dame de Kerboullard.
en jaune, maison de kerboulard |
cadastre 1824 superposé au cadastre actuel. L'enceinte nord du cimetière empiète sur les maisons n° 508 et 509 et vient affleurer la maison n°510 (ancien auditoire) |
Ascendance, liens, filiations Kerboullard
Il s'agit du couple Marc de Kerboulard (né le 12/11/1630 à St-Nolff) marié le 23/11/1655 à St Vincent sur Oust à Bertrande Houeix (née le 18/09/1636 à St Vincent sur Oust et morte le 26/05/1687 à St-Nolff). Bertrande Houeix est dite “dame de la Peschardays“.
Rien n'indique dans les informations succinctes du procès-verbal qu'elle et son mari habitaient la maison du vieux bourg de Glénac.
Les dates sont en cohérence avec celle de la visite du sieur Minet en 1671. Marc de Kerboulard avait alors 41 ans et Bertrande Houeix 35 ans. Ils étaient mariés depuis 16 années lors de ce procès-verbal rédigé par le sieur Minet pour la marquise de Rieux.
Bertrande Houeix est la fille de Yves Houeix, seigneur de la Peschardays (marié le 7/02/1634 à St Vincent sur Oust à Jeanne Aubin fille de Louis Aubin et de Françoise Bernard, sieur et dame de Kerscomar).
Bertrande Houeix, mineure à son mariage en 1655, est décrétée de justice par Yves Després, greffier du marquisat de Sourdéac ainsi que notaire et procureur des juridictions de Rieux et Sourdéac.
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signatures de Marc de Kerboulard et de sa femme Bertrand Houeix |
signature de Yves Houeix (père de bertranne Houeix) en 1635 |
À l'évidence, aucune certitude quand à mettre un nom sur cette personne. Deux branches Rieux peuvent être concernées : la branche Asserac et la branche Sourdéac. Sachant que le procès-verbal est rédigé en 1671, il pourrait s'agir :
• pour la branche Asserac de Jeanne Pélagie de Rieux-Châteauneuf marquise d'Asserac (1632-1693) marié à Jean-Emmanuel de Rieux-Asserac ( - 1657)
ou bien de Anne Hélène d'Aiguillon marquise d'Asserac mariée à Jean-Gustave de Rieux-Asserac, marquis d'Asserac (1643-1713).
• pour la branche Sourdéac de Hélène de Clerc (1620-1703) mariée le 10/01/1641 à Alexandre de Rieux-Sourdéac, marquis de Sourdéac et d'Ouessant (1620-1695).
Il n'existe qu'un seul marquis de Rieux : Louis Auguste de Rieux (1691- 1767) fils d'Hélène d'Aiguillon.
L'hypothèse à retenir est elle de la branche Rieux-Asserac en la personne de Anne-Hélène d'Aiguillon, marquise d'Asserac mariée le 2 mars 1677 à Jean-Gustave de Rieux-Asserac, (1643-1715) marquis d'Asserac baron de la Hunaudaye, vicomte de Donges, seigneur du Gué de l'Isle et de la Rivière.
Le sieur Minet
Présenté comme maître Minet, procureur de la marquise de Rieux, et qui rédige le procès-verbal de prise de possession du comté de Rieux en 1671. Cet acte donne l'état complet du domaine de Rieux à cette époque.
Il s'agit de jean-Baptiste Minet, sieur de la Villepaye, conseiller/avocat de Jean-Gustave de Rieux.
Né à Boué (44). Il se marie le 10 novembre 1756 à St-Sauveur de Dinan (22) à Pélagie Jeanne Marie Damar de Boisgilbert née le 19 novembre 1736 à Taden (22).
Un frère de Jean-Baptiste : Louis Sévère Minet de la Villepaye (né vers 1838 et marié le 19 novembre 1766 à pontivy à Perrine Jacqueline de Labarre de Poulmain) était capitaine d'infanterie au bataillon de Redon.
Jean-Baptiste Minet de la Villepaye aura trois enfants : Claudine Née en 1755, Louis Armand né en ?, Jeanne Pélagie née en 1778. Tous nés à Plédéliac (22).
Louis Armand sera recteur de Plédéliac de 1757 à 1791 et prieur de Saint-Esprit des Bois (prieuré fondé par les seigneurs de La Hunaudaye).
Claudine se marie le 27 août1781 à Saint-Malo à Henri René Danycan de l'Espine (1752-1823) capitaine de frégate, officier de la Compagnie des indes. L'oncle de Henri-René était Noël Danycan de l'Espine le fameux armateur "Nabab" de Saint-Malo.
Le frère de Jean-Baptiste : Louis-Sévère né vers 1738 se marie le 19 novembre 1766 à Pontivy à Perrine de Labarre de Poulmain. Jeanne, leur fille se marie le 16 juin 1806 à Pontivy à Louis François Le Normand de Lourmel (1757-1824). leur fille Céleste Marie se marie le 1er mars 1832 à Pléneuf (22) à Eugène Danycan de l'Espine (1786-1864), capitaine de Vaisseau.
En 1781, la Hunaudaye était considérée comme forteresse. Une lettre de M. Minet au comte de Rieux, en date du 17 décembre de cette même année, en donne pour preuve de devoir de “guet et de garde“ qui subsiste toujours pour les vassaux de la baronnie.
En 1785, la Hunaudaye était encore habitée par M. Minet de la Villapaye, avocat au Parlement de Rennes, conseiller intime et gérant général du comte de mieux. C'était un savant éclairé, tout en étant homme de loi.
Aux frontières de Penthièvre (ruines, souvenirs, légendes du Pays du Val-André)
par Paul de Chalus ancien magistrat, librairie historique des provinces en 1895
Traité des tournois, joutes, carrousels et
autres spectacles
autres spectacles
Ce sont ces exercices, et quelques autres semblables, que l’on peut permettre au peuple, mais on ne devrait pas souffrir que la canaille s’exerce à courre la bague, qui est un exercice de gentilshommes et de cavaliers.“
D'une part, un toponyme : la Quintaine et une pratique “le jeu ou la course de la Quintaine“.
D'autre part, quelques aveux (dont celui de 1681) où le sieur Minet, qui au cours d'un procès-verbal de prise de possession, constate et fait remarquer qu'il existe encore un poteau de bois aux armes de Rieux, à l'endroit où les seigneurs de Rieux faisaient courir la Quintaine, le jour de Saint-Léon, pour les mariés de l'année.
Par ailleurs, est évoqué une maison : celle des Kerboullard vis à vis la grande passée du cimetière du côté du nord et un vieil écusson en relief semé de besans, dans lequel était un autre écusson de fer penché avec cinq besans en sautoir que “les officiers et autres personnes présentes avaient dit être l'étalon et la maille des filets de pêche dans toute l'étendue de la seigneurie de Rieux. La galerie de cette maison était le siège et le lieu dans lequel, de tout temps a immémorial, les juges et officiers des eaux, bois et forêts dans ladite seigneurie avaient coutume de tenir leurs assises et exercer ladite juridiction des eaux, bois et forêts.
Cette galerie devait être celle la la maison (numérotée 503 sur le cadastre de 1824).
Cela laisse supposer que La prairie de marais “la Quintaine“ est l'endroit des prés marais où se déroulait la course.
La “joute“ a-t-elle été aussi “nautique“ ? Pas de certitude, mais cela reste une hypothèse.
Tout cela a disparu. Mais il en est resté quelques traces rémanentes à travers la bénédiction des barques de pêcheurs et la procession du saint patron de la paroisse de Glénac à la fête de Saint-Léon au début du mois de juillet.
La “joute“ a-t-elle été aussi “nautique“ ? Pas de certitude, mais cela reste une hypothèse.
Tout cela a disparu. Mais il en est resté quelques traces rémanentes à travers la bénédiction des barques de pêcheurs et la procession du saint patron de la paroisse de Glénac à la fête de Saint-Léon au début du mois de juillet.
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