Aymar de Tonquedec en août 1914 rejoint le 76e régiment d'infanterie territoriale stationné à Vitré. Le 30 octobre1914, il sera blessé et évacué. Pas de traces entre novembre 1914 et avril 1915, soit cinq mois sans nouvelles ni dans les historiques du 76e et 73e, ni dans leurs journaux de marches et d'opérations. On le retrouve cité dans le JMO du 73e à la date du 29 avril 1915 lorsqu'il est nommé au commandement du 73e RIT. Il quitte ce régiment le 3 février 1916 après neuf mois de campagne
un lien et un site incontournables à consulter pour avoir au jour le jour,
une vue d'ensemble sur la position des différentes unités en opération sur le front de guerre.
Un calendrier permet de sélectionner l'année, puis le mois et le jour.
un zoom sur la carte, et on se déplace sur la portion qui intéresse et permet de comprendre pour un régiment ou une division, sa position et le contexte des autres unités en présence (belges, anglaises, allemands...)
Cette cartographie simplifie visuellement et rend compréhensible immédiatement des données difficiles à appréhender en globalité et en relation continuelles, dynamiques, changeantes.
Indispensable... pour essayer de comprendre l'évolution de la guerre, les forces en présence, les batailles...
Avec ce site, on prend de la "hauteur", on "survole" l'évènement et en relais avec les journaux de marches et d'opérations, on "plonge" dans les détails de l'évènement.
Le 76e RIT en août 1914
extrait de l'historique du régiment
Le dépôt du 76e RIT est à Vitré. Il part le 8 août en train et débarque à Montebourg dans la Manche. Il est dirigé ensuite par train vers Le havre où il séjourne plus d'un mois. Il quitte ensuite la défense des côtes, devenue moins urgente, pour aller concourir en Belgique à une défense terrestre dont le besoin est devenu immédiat et impérieux. Alerté brusquement le 4 octobre, il s'embarque au bassin de la Douane, sur les navires de transports Malte, Niagara et Savoie, escortés de torpilleurs pour débarquer à Dunkerque le 5 octobre. Il cantonne ensuite à Rosendaël, sur la route de de Dunkerque à Ostende. Les Allemands, ayant pour objectif Calais, ne sont plus qu'à 40 km de la frontière franco-belge et cherchent à déborder kles armées belges et françaises. des fusilliers-marins se rendent en toute hâte à Dixmude.
Deux divisons territoriales dont la 87e, 4 divisions de cavalerie et 1 brigade de marins allaient faire rideau et donner au commandement le temps de s'opposer à ce mouvement des Allemands vers Calais.
Après avoir évolué pendant quelques jours dans la région de bergues, Cassel, Hazebrouck, le 76e entre en Belgique à Godewaerselde le 14 octobre. Le 15, il est à Ypres, le 17 à Bœsinghe, le 19 à Paeschendale, le 20 à Westroosbeke. Partout il résiste aux assauts furieux de l'ennemi à Korteker, Driegrachten, Het-Sas et Steenstraate. Le 20 octobre, les écluses de Nieuport sont ouvertes et l'inondation gagne lentement entre le canal de l'Yser et la voie ferrée. L'ennemi qui a forcé les passages de l'Yser en quelques endroits, est à son tour gravement menacé et il est obligé à sur certains points à un mouvement de recul. Des canons enlisés dans la boue sont abandonnés par lui et des détachements entiers, surpris par la montée des eaux, périssent noyés.
Ler stoïcisme des territoriaux de la 87e division aura contribué à transformer la ruée allemande sur calais en un échec. Le général Roy, commandant la 87e division dit son admiration et sa fierté de la commander. "Grâce à vous, la 87e est en train de se faire une page glorieuse dans cette bataille gigantesque engagée depuis tant de semaines".
Le 19 novembre, la division toute entière était citée à l'ordre de l'Armée.
Cette victoire manquée coûte aux Allemands plus de 150000hommes. Dunkerque et surtout Calais leur échappent.
Les pertes en tués et blessés sont sensibles. Le lieutenant-colonel Morel, commandant le régiment avait été blessé à Bixschoote. Son successeur le commandant Aymar de Tonquedec, l'avait été à son tour, huit jours après à Steenstraat, le 30 octobre. Deux officiers avaient été tués, un avait disparu, 13 avaient été blessés.
le 22 avril 1915, le 76e RIT subira lui aussi, l'attaque par gaz asphyxiants des Allemands qui escomptaient la réduction totale de ce saillant gênant et dangeureux. La grande honte qui reste à jamais imprimée sur leurs fronts, c'est d'avoir employé dans cette attaque des procédé contraires aux usages établis de temps immémorial entre peuples civilisés, et qu'au reste condamnent formellement les lois écrites de la guerre. Surpris, aveuglés, asphyxiés par une nappe de chlore et de soufre qui devance les assaillants comme un rideau protecteur, les défenseurs, dont les forces physiques défaillent, ne peuvent résister à la violence du premier choc.
"A quelques cent mètres de Bœsinghe, écrit un combattant du 76e, il s'éleva tout à coup à l'horizon un nuage perpendiculaire jaune verdâtre fermant ainsi qu'un rideau la ligne de hauteurs entre Saint-Julien et le bois triangulaire-Bœsinghe. A l'abri de cette nappe de chlore et de soufre qui surprit les défenseurs de première ligne, les Allemands s'avancent, raflant tout, tuant ce qui résistait ou se sauvait. Je vis tomber le concierge du moulin à vapeur, sa femme et un de ses enfants, à l'entrée du pont sur la canal. En même temps, par salves de quatre à la fois, les 210 jalonnaient de 25 mètre en 25 mètres la route Bœsingh-Elverdinghe par où les renforts pouvaient arriver"
La stupéfaction première passée et les gaz un peu dissipés, les troupes de la défense se reprennent rapidement. Sur un point seulement du canal de l'Yser, à l'écluse de Het-Sas, l'ennemi pourra se maintenir quelques jours sur la rive gauche. Partout ailleurs, sa progression est arrêtée avant que ses objectifs soient atteints. Les Anglais perdent quelques villages, mais le dévouement de la division canadienne qui se fait tuer sur place empêche les choses de se gâter. À la 87e division territoriale échoit pour la deuxième fois, l'honneur de briser l'attaque de la Garde prissienne. La défense ne reste pas passive. Au cours de violentes contre-attaques, le terrain perdu est partiellement repris, si bien que le 28 avril, à la suite d'un nettoyage de la rive gauche du canal par le XIe corps français, l'échec des Allemands peut-être considéré comme irréparable. Les pertes s'élèvent à 33 tués, 72 blessés et 17 disparus.
extraits du journal de marche et d'opérations du 76e
8/08/14
départ du régiment par chemin de fer en 4 unités de transport
• 1ere unité : départ de Vitré 7h27 - arrivée 20h45 Montebourg
Lt-colonel Morel, chef d'unité de transport
• 2e unité : départ de Vitré 10h07 - arrivée 23h45 Montebourg
Commandant de Tonquedec, chef d'unité de transport
• 3e unité : départ de Vitré 12h47 - arrivée 2h25 le 9/08 à Montebourg
Capitaine Million, chef d'unité de transport
4e unité : départ de Vitré 15h27 - arrivée 4h45 le 9/08 à Montebourg
Commandant Delacommune, chef d'unité de transport
9/08/14
La 87e division, QG à Valognes, (école des garçons, place des Capucins) est chargée de la défense des côtes du Cotentin
La 174e brigade, QG à Valognes (pensionnat sainte-marie) défend la côte Est.
Le 76e RIT, cantonné à Montebourg
But à atteindre : reconnaissance de tous les chemins partant de Montebourg et aboutissant à la côte Est ainsi que les positions à occuper en cas de débarquement dans le secteur compris entre la route de Montebourg-Saint-martin d'Anouville-Octeville-Crasville-Morsalines
effectif au 9/08/14
• 32 officiers dont 3 médecins
• 2128 hommes de troupes
• 93 chevaux dont 11 H.l.p.
• 27 voitures
27/08/14
le régiment est embarqué et dirigé vers Le Havre où il passe une dizaine de jours en instruction et exercices
5/10/14
embarquement du régiment au Havre pour être dirigé vers Dunkerque.
6/10/14
le régiment est envoyé à Rosendaël où il cantonne jusqu'au 8 octobre, puis départ pour Rexpœde par Coudekerque, Bergues
9/10/14
marche vers West-Cappel, Wylder.
10/10/14
marche sur Wormhoudt, Levringhem, Arnecke, octezelle. cantonnements à Zuyptpene
14/10/14
1er bataillon, marche sur St-Sylvestre-Cappel, Godervaennaeck, Baeskepe, Poperinghe, Wlamerlinghe
Le régiment doit aller à Ypres mais passe la nuit à Wlamerlinghe
17/10/14
direction Bœsinghe pour organiser la défense des ponts
18/10/14
1er bataillon est détaché en soutien de cavalerie à Poelcappel. Il s'y rend par Pilken et Langemarck.
2e bataillon continue l'organisation de tranchées sur rive est du canal.
19/10/14
2e bataillon et E.M. du régiment se portent à Paschendæl. commencement des tranchées.
15h, départ pour Westrobecke. Staden incendié par les allemands.
20/10/14
fusillade autour de Westroobecke entre patrouilles de cavalerie. avant-garde ennemie débouche de Roulers.
ordre est donné au 76e de se replier sur Langemarck et Pilkem.
21/10/14
occupation des tranchées de langemarck par tout l'effectif. Bombardement sur Langemarck. ordre de tenir jusqu'à l'arrivée de renforts anglais. PPuis ordre de se porter sur Korteker-cabaret. Retour sur Bœsinghe et Elverdinghe
22/10/14
1er bataillon en réserve, cantonne le soir à Elverdinghe, d'où il part, alerté, le 23 à 1h30.
2e bataillon et EM, départ de Pilkem à 6h30, direction Bixschoote-merkem. À Bixschoote se heurte à infanterie allemande à 9h. 5e et 6e Cie prennent position dans Bixschoote et en avant. 7e Cie en arrière à droite, 8e Cie en réserve.
13h. premiers obus de gros calibres
14h15, 6e Cie et 5e Cie obligées d'abandonner une partie des maisons de Byxschoote en raison du bombardement, prennent place en lisière au N.E.
15h. le colonel Morel rend compte de la situation à la brigade et demande du renfort, l'ennemi amorçant un mouvement sur notre gauche. La 7e cie est portée en ligne, à gauche de la 5e Cie.
15h15. arrivée d'un bataillon du 79e RIT (bataillon Marie) mis par la brigade sous les ordres du colonel Morel. Ordre du colonel Moulin à ce bataillon de se porter à notre gauche pour arrêter le mouvement de l'ennemi, qui s'aventure. ce bataillon est refoulé, ce qui entraîne un recul de la gauche de notre 7e Cie. Bombardementss ennemi de plus en plus violents et de plus en plus précis. 5e et 6e Cies sont dans une mauvaise portion, ayant à dos Bixschoote très bombardé et, à gauche, l'avance des fantassins ennemis qui réussit. La 5e Cie se replut (ordre du colonel) puis la 6e dont une dernière section sous les ordres du capitaine Faire assure l'ordre de la retraite au pas.
16h15. Bombardement et fusillades intenses. 17h, ordre de la brigade de reprendre Bixschoote. Ne peut être exécuté. le colonel Morel est grièvement blessé. Le 2e bataillon se rassemble en arrière du petit bois et reçoit ordre de se porter à l'ouest du canal par la passerelle d'Het-Sas, puis va cantonner à Elverdinghe.
24/10/14
le régiment se porte aux tranchées du canal entre Bœsinghe et Het-Sas. dépar d'Elverdinghe à 6h.
le 1er bataillon relève les anglais aux tranchées de Bixschoote
2e bataillon à la défense du pont de Bœsinghe
1er bataillon et EM (Commandant de Tonquedec remplace provisoirement le colonel Morel) se portent sur Steenstraate par la rive est du canal. première reconnaissance des positions par de Tonquedec, et le capitaine adjoint, maréchal des logis Barbey, à 16h30.
À 19h, reconnaissance par les cet de Cies et les officiers de peloton. les hommes restent seuls, un peu en arrière des tranchées à occuper. À 20h45, attaque ennemi. Qulques hommes, en l'absence des officiers, s'affolent et reviennent en arrière au pont de Steenstraate (environ 1 section de la 9e Cie et 1 demi-section de la 2e), sont arrêtés par poste du 22e dragons et par EM du régiment qui est au pont même. Le commandant de Tonquedec et le capitaine adjoint se portent sur la ligne. L'ordre est rétabli. La relève est entravée par une seconde attaque à 22h.
extrait du journal de marche du 76e RIT |
30/10/1914
Violent engagement à partir de 8h50. Incendie de Bixschoote. Bombardement intensif, lutte acharnée jusqu'à 17h. Le 76e RIT conserve ses positions et n'a pas à se porter en avant.
À 16h, le commandant de tonquedec se rendant chez le colonel commandant le secteur est blessé. Schrappnell dans le mollet gauche. Il est évacué le 31/10.
extrait du journal de marche du 76e RIT |
31/10/14
Le 76e RIT est relevé par le 80e d'active. par ordre du général commandant le 87e division territoriale, le commandant Cordier du 80e territorial prend le commandement du régiment en remplacement du commandant de Tonquedec évacué à ce jour.
16h30, EM quitte Steenstraate et va à Bœsinghe.
6/11/14
le capitaine Von Woberer, commandant le bataillon de chasseurs allemands qui nous fait face, est fait prisonnier à l'aurore. S'était égaré en faisant une reconnaissance à cause du brouillard intense.
Renseignements fournis par lui : bonnes troupes, relativement peu éprouvées jusqu'ici, mais fortement hier lors de l'attaque sur 79 à 6h. Bataillon de réserve commandé par le capitaine Von Woberer de l'active. Son remplaçant est un capitaine de réserve. Von Woberer annonce l'arrivée d'obusiers
Ligne de défense du 76e RIT et 73e RIT faisant partie de la 87e division territoriale |
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le 73e RIT en août 1914
Le 73e Régiment d'Infanterie territorial est d'origine bretonne. Il se recrutait parmi les conscrits des Côtes-du-Nord. Peu d'apparence, ces gars bretons, surtout sous l'uniforme. Corps trapus, sans élégance naturelle ou acquise, âme difficile à pénétrer, défendu encore par le particularisme de la langue. Parfois aussi, hélas! une tendance fâcheuse à boire. Mais ce sont des gens d'une résistance extraordinaire, durs à la souffrance, et dès qu'ils se sont donnés, d'un dévouement sans bornes, tenaces comme personne, très sensibles à l'honneur.
Affecté yout d'abord à la défense des côtes, au camp retranché de Cherbourg, le 73e quiite Guingamp, le 7 août, pour aller s'établir dans la région de valognes. Son effectif est de 3112 hommes, en grande majorité bretons, avec quelques Parisiens. Cantonné dans les environs de Négreville, le régiment s'instruit sous la direction du lieutenant-colonel Robinet de Plas.
Avec le 74e, le 73e compose la 173e brigade territoriale, commandé par le colonel Combe. Avec la 175e brigade, elle forme la 87e division territoriale, commandée par le général Roy.
Le 73e embarque à Cherbourg sur le "Lorraine" le 5 septembre et prend position aux environs du Havre, vers Cotteville.
octobre-décembre 1914
octobre-décembre 1914
Débarqué du "Niagara", ensuite à Dunkerque le 6 octobre, le 73e est mis à la disposition du général de Mitry qui doit favoriser la retraite de l'armée belge et couvrir le débarquement d'une armée anglaise. Dirigé vers Malo-les-bains puis en train vers Saint-Omer
Le 7 octobre, le 73e reçoit la mission de garder les communications et surveiller le pays sur la ligne de Bœsinghe-Thienne. et devait relever les Anglais entre Pilkem, Langemarck et Korteker-Cabaret.
Le 14 octobre, cantonnement à Vlameerlinghe puis le 73e se dirige vers Ypres, Saint-Julien et Boesenghe.
La 87e division occupe la ligne Bixchoote, Langemarck, Pilchem. Le 73e vers Pilckem.
Le 5 novembre, la 12e compagnie, mal soutenue par le 96e d'infanterie active, découverte par son repli, subit de nombreuses pertes, mais ne faiblit pas. Peu après, l'ennemi renouvelait sa tentative de percae. Violent effort le 10 novembre. Obus et balles pleuvent sur nos tranchées durant toute la matinée. A certains endroits, comme près de la Forge, nos hommes qui n'ont d'autres armes que leur fusil sont attaqués à coup de grenade. En colonnes serrées, l'ennemi essaie d'approcher, mais ne réussit qu'à se faire décimer. De notre côté, des pertes sérieuses, et nous avions à déplorer, notamment, la mort du lieutenant Salpin, quelques jours auparavant porte-drapeau du régiment, nommé la veille au commandement d'une compagnie. De renforts, il ne fallait pas s'attendre à en recevoir avant quelques temps. Quelques chasseurs à pied et aussi quelques chasseurs à cheval combattaient avec le 73e. Cependant la fusillade et le bombardement continuaient intenses, la route de Langemarck, balayée par les mitrailleuses, était impraticable. la nuit fut employée à renforcer les tranchées, à en creuser de nouvelles mieux défilées. Au petit jour, l'affaire semblait calmée. Mais bientôt l'attaque reprenait plus vive que jamais, et cette journée du 11 devait nous coûter bien des pertes. cependant on tenait bon et l'ennemi ne put enregistrer, en somme, aucun progrès. lorsque, le soir, le 73e fut relevé, il quittait une ligne non entamée, et passait le 12, en réserve à Pilkem. Le 17 novembre le régiment allait en repos à Hondschoote
Le 19 novembre, la 87e division était citée par le général d'Urbal, commandant la VIIIe Armée, à l'ordre de l'Armée.
Voici très résumé, la situation courant novembre 1914, du 73e décrite dans l'historique du régiment.
Décembre 1914 - mars 1915
Le 14 octobre, cantonnement à Vlameerlinghe puis le 73e se dirige vers Ypres, Saint-Julien et Boesenghe.
La 87e division occupe la ligne Bixchoote, Langemarck, Pilchem. Le 73e vers Pilckem.
Le 5 novembre, la 12e compagnie, mal soutenue par le 96e d'infanterie active, découverte par son repli, subit de nombreuses pertes, mais ne faiblit pas. Peu après, l'ennemi renouvelait sa tentative de percae. Violent effort le 10 novembre. Obus et balles pleuvent sur nos tranchées durant toute la matinée. A certains endroits, comme près de la Forge, nos hommes qui n'ont d'autres armes que leur fusil sont attaqués à coup de grenade. En colonnes serrées, l'ennemi essaie d'approcher, mais ne réussit qu'à se faire décimer. De notre côté, des pertes sérieuses, et nous avions à déplorer, notamment, la mort du lieutenant Salpin, quelques jours auparavant porte-drapeau du régiment, nommé la veille au commandement d'une compagnie. De renforts, il ne fallait pas s'attendre à en recevoir avant quelques temps. Quelques chasseurs à pied et aussi quelques chasseurs à cheval combattaient avec le 73e. Cependant la fusillade et le bombardement continuaient intenses, la route de Langemarck, balayée par les mitrailleuses, était impraticable. la nuit fut employée à renforcer les tranchées, à en creuser de nouvelles mieux défilées. Au petit jour, l'affaire semblait calmée. Mais bientôt l'attaque reprenait plus vive que jamais, et cette journée du 11 devait nous coûter bien des pertes. cependant on tenait bon et l'ennemi ne put enregistrer, en somme, aucun progrès. lorsque, le soir, le 73e fut relevé, il quittait une ligne non entamée, et passait le 12, en réserve à Pilkem. Le 17 novembre le régiment allait en repos à Hondschoote
fiche "mort pour la France" de Vincent Salpin |
Voici très résumé, la situation courant novembre 1914, du 73e décrite dans l'historique du régiment.
secteur de défense où se trouve le 73e régiment d'infanterie territoriale en octobre/novembre 1914, au moment où le lieutenant Salpin est tué le 11 novembre en sortant dune tranchée |
Période pénible. L'humidité, la fatigue, les privations causaient de nombreux cas de maladies, la diarrhée surtout. Durant tout l'hiver, sous les pluies qui transforment la Flandre en un immense marais, qui font du moindre creux, du moindre trou de marmite, un puits au sol mouvant, le régiment occupa les tranchées. Il s'établissait entre le pont de Knocke et la maison du Passeur, reliant la droite de l'armée belge à la gauche de la 89e division.Nuits longues et sinistres, à peine illuminées par les fusées ennemies, journées dures et froides, où le sifflement des projectiles se mêlaient à celui du vent dans ces plaines désolées, infiniment tristes, désertes, avec leurs ruines pitoyables et leurs arbres déchiquetés. Ravitaillement difficile, abris rudimentaires, humidité et saleté continuelles. Malgré tout, le régiment tenait. Il fallait la force de résistance des Bretons pour tenir ainsi, résister aux intempéries et à la misère et maintenir le front, malgré la fusillade et le bombardement. Le 22 janvier 1915, un obus de 210 éclate près de la maison où se trouve le PC du colonel de Plas à Reninghe, le blessant ainsi que le capitaine adjoint Allaire.
Le 26 janvier, le 73e part pour Proven au repos. Le 27, le chanteur Botrel vient distraire les poilus. Le 30, retour vers Bœsinghe et les tranchées de Langemarck. Le mois de février coûte 17 tués, 43 blessés graves, 103 blessés légers. Le 29 mùars, enfin, départ pour Quaôdrypre et Welder. Mais dès le 9 avril, le 73e est ramené aux environs de Steenstraat-Zuydsghoote.
Le régiment prend les tranchées entre Steenstraat et Langemarck et son secteur s'étend encore jusque vers Bœsinghe. Suite à un combat entre un avion anglais et un avion allemand, ce dernier est touché et se voit obliger d'atterrir dans les lignes du 73e. L'officier-observateur le lieutenant J. Breboth, est capturé par le capitaine Allaire et conduit au PC du colonel. Les Allemands sont soucieux, et s'apprêtent à vouloir dégager le front d'Artois. Le coup se prépare
le 22 avril 1915,
malgré un calme apparent sur la ligne, vers 17h40, un nuage verdâtre, lourd, étrange, s'échappe des lignes ennemies et s'avance vers Bœsinghe. C'est comme une vapeur suffocante qui arrête la respiration, donnant la nausée, vous faisant défaillir. Et cela pénètre partout, dans la tranchée, les abris. Les effets en sont ressentis jusqu'à la ferme Taple, où, dans leur poste, les téléphonistes seront incommodés.
C'est le premier essai d'attaque par les gaz asphyxiants. Surprise terrible ! En même temps, la fusillade éclate, nourrie, et les obus tombent de partout. Impossible de rester là. On essaie de se replier à travers champs. Beaucoup tombent anéantis au bout de quelques centaines de mètres, de quelques pas ; les jambes fléchissent et le nuage implacable poursuit ; Il faut trouver des passages dans les réseaux de fils de fer. Balles et obus éch§vent ce que les gaz ont commencé. Tant bien que mal, le 73e se reforme derrière le canal et tire à outrance pendant quarante-cinq minutes après le lancement des gaz. L'ennemi avait traversé le canal sur des passerelles, tourné Steenstraat et se postait perpendiculairement au canal entre la maison du collègue et la route de Lizerne. Le capitaine Allaire ramassait des hommes et les établissaient en crochet défensif au nord de la ferme Taple. Un bataillon du 79e se portait vers Het-Sas ; un autre du 76e allait vers Lizerne. On croyait que les allemands allaient bondir jusqu'à Wœsten, et Elverdinghe. Mais non, ils semblaient arrêtés. Il avaient subi, il est vrai, des pertes sérieuses. Quand au 73e, il avait perdu 14 officiers, 70 sous-officiers, 842 caporaux et soldats tués, blessés ou pris. Le 2e bataillon, le plus atteint, avait presque disparu en entier. Le colonel de Plas, blessé à la jambe, est évacué malgré le danger par quatre brancardiers conduits par le docteur Nogué.
Le capitaine Stricker prend provisoirement le commandement du régiment..
Les contre-attaques aussitôt commencent. Il faut rejeter l'ennemi au moins jusqu'au delà du canal. Des renforts arrivent, notamment les tirailleurs algériens. De leur côté, les Anglais attaquent pour nous dégager. Combats acharnés, terribles jusqu'au 26. Le canon tonne sans discontinuer et les régiments fondent dans les assauts répétés. Bientôt Lizerne n'est plus qu'un amas de ruines et Zuydschoote est fortement atteint. Entre la route et le canal, c'est un charnier épouvantable. En tout cas, les Allemands n'on pas passé. Il n'on pas été au-delà du canal, ou du moins pas longtemps.
Le 73e se replit vers Elverdinghe.
Le 27 avril, sur 247 malades, on en comptait 230 atteints par les gaz. Le 28, le régiment se réorganise, formant deux bataillons de marche.
Fritz Haber
Le commandant de Tonquédec, du 76e,
prend le commandement du 73e R.I.T.
Le 26 janvier, le 73e part pour Proven au repos. Le 27, le chanteur Botrel vient distraire les poilus. Le 30, retour vers Bœsinghe et les tranchées de Langemarck. Le mois de février coûte 17 tués, 43 blessés graves, 103 blessés légers. Le 29 mùars, enfin, départ pour Quaôdrypre et Welder. Mais dès le 9 avril, le 73e est ramené aux environs de Steenstraat-Zuydsghoote.
Le régiment prend les tranchées entre Steenstraat et Langemarck et son secteur s'étend encore jusque vers Bœsinghe. Suite à un combat entre un avion anglais et un avion allemand, ce dernier est touché et se voit obliger d'atterrir dans les lignes du 73e. L'officier-observateur le lieutenant J. Breboth, est capturé par le capitaine Allaire et conduit au PC du colonel. Les Allemands sont soucieux, et s'apprêtent à vouloir dégager le front d'Artois. Le coup se prépare
le 22 avril 1915,
malgré un calme apparent sur la ligne, vers 17h40, un nuage verdâtre, lourd, étrange, s'échappe des lignes ennemies et s'avance vers Bœsinghe. C'est comme une vapeur suffocante qui arrête la respiration, donnant la nausée, vous faisant défaillir. Et cela pénètre partout, dans la tranchée, les abris. Les effets en sont ressentis jusqu'à la ferme Taple, où, dans leur poste, les téléphonistes seront incommodés.
C'est le premier essai d'attaque par les gaz asphyxiants. Surprise terrible ! En même temps, la fusillade éclate, nourrie, et les obus tombent de partout. Impossible de rester là. On essaie de se replier à travers champs. Beaucoup tombent anéantis au bout de quelques centaines de mètres, de quelques pas ; les jambes fléchissent et le nuage implacable poursuit ; Il faut trouver des passages dans les réseaux de fils de fer. Balles et obus éch§vent ce que les gaz ont commencé. Tant bien que mal, le 73e se reforme derrière le canal et tire à outrance pendant quarante-cinq minutes après le lancement des gaz. L'ennemi avait traversé le canal sur des passerelles, tourné Steenstraat et se postait perpendiculairement au canal entre la maison du collègue et la route de Lizerne. Le capitaine Allaire ramassait des hommes et les établissaient en crochet défensif au nord de la ferme Taple. Un bataillon du 79e se portait vers Het-Sas ; un autre du 76e allait vers Lizerne. On croyait que les allemands allaient bondir jusqu'à Wœsten, et Elverdinghe. Mais non, ils semblaient arrêtés. Il avaient subi, il est vrai, des pertes sérieuses. Quand au 73e, il avait perdu 14 officiers, 70 sous-officiers, 842 caporaux et soldats tués, blessés ou pris. Le 2e bataillon, le plus atteint, avait presque disparu en entier. Le colonel de Plas, blessé à la jambe, est évacué malgré le danger par quatre brancardiers conduits par le docteur Nogué.
Le capitaine Stricker prend provisoirement le commandement du régiment..
Les contre-attaques aussitôt commencent. Il faut rejeter l'ennemi au moins jusqu'au delà du canal. Des renforts arrivent, notamment les tirailleurs algériens. De leur côté, les Anglais attaquent pour nous dégager. Combats acharnés, terribles jusqu'au 26. Le canon tonne sans discontinuer et les régiments fondent dans les assauts répétés. Bientôt Lizerne n'est plus qu'un amas de ruines et Zuydschoote est fortement atteint. Entre la route et le canal, c'est un charnier épouvantable. En tout cas, les Allemands n'on pas passé. Il n'on pas été au-delà du canal, ou du moins pas longtemps.
Le 73e se replit vers Elverdinghe.
Le 27 avril, sur 247 malades, on en comptait 230 atteints par les gaz. Le 28, le régiment se réorganise, formant deux bataillons de marche.
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"Langemarck (près d’Ypres, Belgique) semble le site idéal pour la première attaque. En avril 1915, des Algériens et des Canadiens portant des uniformes français et anglais sont nombreux à défendre la ville. Sous la surveillance personnelle de Haber, les Allemands enterrent, la nuit, des centaines de fûts, approximativement 170 tonnes de chlore, sur une ligne d’environ 6 kilomètres : il indique précisément les emplacements pour les enfouir. Pendant plusieurs jours, Haber attend que le vent souffle dans le bon sens. Et aussi à la bonne vitesse. Si elle est trop forte, le poison se disperse sans avoir le temps d’agir ; en revanche, si elle est trop faible, les assaillants s’exposent au retour possible d’effluves dangereux. Ainsi, l’attaque ne survient que le 22 avril, alors que Falkenhayn, impatient, avait déjà retiré une partie de ses troupes, affaiblissant donc le potentiel offensif allemand."
Quand la bande dessinée fait mieux que les livres d'histoire
Quand la bande dessinée fait mieux que les livres d'histoire
Fritz Haber, chimiste à double visage
Aux éditions Delcourt, une longue biographie sur le chimiste allemand Fritz Haber, de David Vandermeulen, explore les arcanes de l'élite scientifique et politique allemande durant la première guerre Mondiale et constitue une excellente "bande dessinée" dont quatre tomes sont déjà parus, sur les tenants et aboutissants de cette première tentative d'utilisation des gaz irritants et lacrymogènes pour obliger les soldats alliés à quitter leurs positions et pratiquer la guerre ouverte.
Cet ouvrage permet de voir comment progressivement, contre l’avis de tous, à commencer par sa femme, Fritz Haber cherche les outils scientifiques pour aider son pays à gagner cette guerre par tous les moyens… Tous les moyens !
Cet ouvrage permet de voir comment progressivement, contre l’avis de tous, à commencer par sa femme, Fritz Haber cherche les outils scientifiques pour aider son pays à gagner cette guerre par tous les moyens… Tous les moyens !
Vandermeulen : "Je voulais en me lançant dans Fritz Haber, réaliser une bande dessinée qui puisse arriver à parler de choses complexes, difficiles et contradictoires, et tenter d'évacuer toute manifestation de manichéisme, travers en général assez persistant dans la biographie de bande dessinée."
Sur la forme, Vandermeulen utilise la technique du camaïeu et des teintes sépia, évoquant la couleur des premiers clichés photographiques du XIXe siècle. Pour Vandermeulen, le sépia, ou le brun en général, évoque l'idée de trouble et de complexité.
Le blog de Vandermeulen sur Fritz Haber
dans cette planche qui évoque les combats des tranchées autour de la ville de Ypres en belgique, bel exemple des tonalités sépia des dessins de David Vandermeulen dans le tome 4 de Fritz Haber. |
prend le commandement du 73e R.I.T.
C'est à Quaëdrype que, à partir du 15 mai, le 73e vient se réorganiser. Désormais, il fait partie du 36e corps d'armée, à la tête duquel se trouve le général Hély d'Oissel. Le 23, le général Roy est remplacé par le général Joppe. Dès le 5, le commandant de Tonquedec est promu lieutenant-colonel.
Petit, trapu, le colonel de Quengo de Tonquedec cache sous son képi de colonial un front large, obstiné. D'abord facile, d'esprit vif, son regard dénote une intelligence peu commune, de ses lèvres minces s'échappe le mot juste, spirituel. Ses manières relèvent le gentilhomme de vieille noblesse bretonne. Il aime les bretons et il veut que le 73e maintienne sa réputation, la dépasse au besoin. Son courage, sa volonté sont connus depuis longtemps. Tout de suite, la réorganisation du régiment est entreprise. Un renfort sérieux lui est fourni : le 7 juin, en effet, arrivait un bataillon du 30e territorial à l'effectif de 14 officiers, 942 sous-officiers, caporaux et soldats. Ce sont pour la plupart, des beaucerons encadrés par de nombreux parisiens. Cet afflux modifiait quelque peu le caractère presque exclusivement breton que le 73e avait conservé jusqu'alors.
Le colonel de Tonquédec tenait beaucoup à cette note bretonne, et en ce sens, il créa une équipe de binious dont le célèbre dessinateur Scott donna un aperçu dans l'Illustration. Il créait aussi une fanfare, sous la direction de l'adjudant-chef Thepault. Pour distraire les hommes, on organisait des jeux, luttes bretonnes, courses, etc…
Journal de marche et d'opérations du 1er mai 1915
Le régiment toujours dans les tranchées derrière Elverdinghe. Les grosses pièces anglaises et françaises bombardent les lignes ennemies durant la nuit. Les hommes continuent l'amélioration des boyaux et des tranchées.
Par ordres n°54 et 52 de la 87e division, signés par le général Roy, des promotions à titre provisoire sont ratifiées dont celle de Aymar de Quengo de Tonquedec, du 74e R.I.T. qui prend le commandement du 73e R.I.T. en remplacement du lieutenant-colonel de Plas blessé et évacué.
Les 73e et 74e seront constitués alors, à deux bataillons seulement. Le C.H.R. et la compagnie de mitrailleuses ne subissant aucune modification. Seuls les pionniers seront réduits à 64 soldats par régiment, rattachés comme les téléphonistes à la C.H.R. et ne comptant pas dans l'effectif des compagnies.
Le 7 mai, par ordre du général commandant en chef, le chef de bataillon de Quengo de Tonquedec est nommé lieutenant-colonel à titre temporaire dans l'armée territoriale, pour exercer le commandement du 73e RIT.
Le 8 mai, la canonnade fait fureur et une très forte attaque se prononce.
Le 9 mai, après une nuit ou le canon tonne tout de temps à autre, une messe en plein air a lieu, dite par un abbé téléphoniste et servie par un prêtre aumonier anglais. les chants sont exécutés en breton.
Le 10 mai, selon l'ordre de la 173e brigade, commandée par le colonel d'Escrienne, est cité le lieutenant Salpin, porte-drapeau "Déjà décoré pour faits de guerre et proposé pour capitaine, avait demandé à prendre le commandement d'une compagnie, allait remplir une mission périlleuse, a été tué d'une balle au front au moment où il sortait de la tranchée pour contre attaquer l'ennemi".
Le 11 mai, la 173e brigade part en arrière dans la région de bergues afin de s'y reconstituer et y stationner.
Le mouvement aura lieu le 15 mai par voie de terre en une seule étape. Itinéraire : Eyckoeck, Crombecke, Rousslingue, Respoëde. Le 73e partira à 7h. du PC du colonel. grande halte d'environ 1 heure au ruisseau Haringhe, (la tête du régiment appuyée au ruisseau) à environ 3 km O uest de Crombecke, avant de se remettre en route, une inspection minutieuse de la tenue sera passsée. La traversée de Roussbrugge ainsi que celle d'Eyckboeck s'effectuera l'arme sur l'épaule et dans le plus grand ordre, sans sonnerie de clairons et tambours. Ces recommandations devront être faites et répétées aux officiers et s/officiers (pas de cache-nez, pas de mouchoirs, rien qui ne soit absolument règlementaire). Une 2e halte d'une certaine importance pourra, si les hommes sont fatigués avoir lieu avant l'arrivée dans les cantonnements, hors de tout lieu habité. Le drapeau marchera à sa place, les T.C. suivront, à la gauche des régiments ; une arrière garde commandée par un officier, secondé par un s/officier, sera placée en queue de la colonne.
Le 15 mai, départ d'Elverdinghe pour Quoëdypre (France). le 16, le régiment est au repos. Nettoyage corporel et des effets. Des hommes rentrent des hôpitaux et du dépôt d'éclopés de Bergues. Les troupes du 73e et 74e sont consignées avec interdiction de se rendre à bergues sauf autorisation du chef de corps et une sévère mise en garde est prononcée pour ceux qui voudrait s'alcooliser, avec répression et peine de prison en cas d'infraction.
l'encadrement du 73e est le suivant :
• lieutenant-colonel, de Quengo de Tonquedec
• capitaine adjoint, Allaire
• médecin-major, Nogué chef de service
• officier payeur, Thierry-Mieg
• porte-drapeau, Pasquier
• officier d'approvisionnement, Le Bonhomme
1er bataillon, commandant Collonier
2er bataillon, capitaine Millon
Le 19 mai, fête de Saint-Yves, patron des Bretons, à l'église de Quoëdyvre a lieu un salut en musique, l'orgue tenu par le s/lieutenant Pasquier. les hommes chantent en breton. les abbés Marec, Bonniec et Conan soldats du régiment officient.
Le 22 mai, revue des troupes par le général Roy, commandant de la 87e division et remise de la légion d'honneur au capitaine Millon.
Le 27 mai, le régiment est vacciné contre la fièvre typhoïde. Une expérience contre les gaz asphyxiants a lieu dans une pièce de la mairie de Quoëdypre. Elle n'est pas concluante, et tous les présents sont incommodés.
Le 30 mai, dans une prairie aux environs de Quoëdypre, a lieu une séance sportive, lutte française, lutte bretonne, perche, lancement du poids, sauts et courses, et les vieux briscards du 73e sont encore alertes et agiles.
Le 31 mai, des hommes rentrent toujours des hôpitaux ou des éclopés ainsi qu'un renfort de 191 hommes. Exercices au champ de tir de Bergues pour le 1er et 2e bataillon.
Le 1er juin, visite du général de division Joppé à la mairie de Quoëdypre. Il voit successivement tous les officiers du régiment ainsi que les sous-officiers et hommes qui auraient des réclamations à faire. La compagnie de mitrailleuses retouche de nouvelles pièces Hotchkiss.
Le 13 juin, le peintre militaire Scott visite le régiment.
Le 18 juin, la 173e brigade sera mise à la disposition du général commandant la 45e division et remplacera la 186e brigade envoyée au repos pour se reconstituer. Elle fait partie du groupement Sud. La 173e brigade cantonne dans la région de Oost-Cappel. Le 73e RIT cantonne entre Bevereau, Roussbrigge et Killen-Liudl.
Le 19 juin, il reprenait les tranchées dans le secteur Het-Sas Steenstraat, comme les zouaves et les bataillons d'Afrique, faisant toujours bonne contenance.
Le 20 juin, le régiment est sur le secteur Woesten Zuydschoote,
Le 26 juin le régiment est relevé, et se retroube à Beveren au repos.
Le 1er juillet, le régiment est mis en ordre de route vers Elverdinghe et y cantonne ainsi qu'à Woesten-Popelinghe.
Le 4 juillet, le régiment est employé à l'organisation des défenses des centre d'Ypres, Brielen et du centre intermédiaire. Le 73e est à disposition du 36e corps pour l'organisation de la zone britannique.
Le 14 juillet, pour la fête nationale les hommes reçoivent des rations supplémentaires? le lieutenant-colonel passe en revue le matin une section par Cie pour la remise des premières croix de guerre, le défilé s'exécute au son des binious et des bombardes. les punitions de prison sont suspendues.
Le 15 juillet, le lieutenant-colonel de tonquedec est nommé à titre définitif.
Le 5 août, le 73e actuellement à la disposition du génie du 36e corps est relevé par le 100e RIT, et va cantonner à Quoëdypre et les cinq chemins.
Le 19 août, tous les militaires touchent les nouveaux casques de tranchée.
Le 21 août, le 73e et le 74e retournent aux tranchées remplacer la 174e brigade. Le 73e dans la région de Oost-Cappel et 5 chemins, Le 74e dans la région de Killem-Linde.
Le 255 août, le 3e bataillon du 73e territorial relève les 1er et 2e bataillons du 73e : une Cie sur le segment de Bœsinghe, une Cie sur le segment de Het-Sas, deux Cies sur le segment de Ltenstraat.
Le 3 septembre, le PC est à West-Vleteren. Le 3e bataillon à West-Vleteren, le 2e bataillon aux tranchées et le 1er au bois de Nordhoek. Séances d'instruction pour le lancement de grenades F.I. au parc du génie de Wippe-Cabaret.
Le 23 septembre, le soldat l'Hôtel (pionnier du régiment) condamné à mort par le conseil de guerre dans sa séance du 22/09 pour menaces de mort et voies de fait, a été exécuté près du canal avec le cérémonial prescrit.
Le 5 octobre, en exécution de l'ordre particulier n°2 du général commandant la 87e Division territoriale, la 173e brigade relève dans la zone avant la 174e brigade.
• dans le sous-secteur Nord : lieutenant-colonel de Tonquédec (73e RIT et 2 Cies du 74e RIT).
• dans le sous-secteur Sud : lieutenant-colonel Chauvel
Par ordres n°54 et 52 de la 87e division, signés par le général Roy, des promotions à titre provisoire sont ratifiées dont celle de Aymar de Quengo de Tonquedec, du 74e R.I.T. qui prend le commandement du 73e R.I.T. en remplacement du lieutenant-colonel de Plas blessé et évacué.
Les 73e et 74e seront constitués alors, à deux bataillons seulement. Le C.H.R. et la compagnie de mitrailleuses ne subissant aucune modification. Seuls les pionniers seront réduits à 64 soldats par régiment, rattachés comme les téléphonistes à la C.H.R. et ne comptant pas dans l'effectif des compagnies.
Le 7 mai, par ordre du général commandant en chef, le chef de bataillon de Quengo de Tonquedec est nommé lieutenant-colonel à titre temporaire dans l'armée territoriale, pour exercer le commandement du 73e RIT.
Le 8 mai, la canonnade fait fureur et une très forte attaque se prononce.
Le 9 mai, après une nuit ou le canon tonne tout de temps à autre, une messe en plein air a lieu, dite par un abbé téléphoniste et servie par un prêtre aumonier anglais. les chants sont exécutés en breton.
Le 10 mai, selon l'ordre de la 173e brigade, commandée par le colonel d'Escrienne, est cité le lieutenant Salpin, porte-drapeau "Déjà décoré pour faits de guerre et proposé pour capitaine, avait demandé à prendre le commandement d'une compagnie, allait remplir une mission périlleuse, a été tué d'une balle au front au moment où il sortait de la tranchée pour contre attaquer l'ennemi".
Le 11 mai, la 173e brigade part en arrière dans la région de bergues afin de s'y reconstituer et y stationner.
Le mouvement aura lieu le 15 mai par voie de terre en une seule étape. Itinéraire : Eyckoeck, Crombecke, Rousslingue, Respoëde. Le 73e partira à 7h. du PC du colonel. grande halte d'environ 1 heure au ruisseau Haringhe, (la tête du régiment appuyée au ruisseau) à environ 3 km O uest de Crombecke, avant de se remettre en route, une inspection minutieuse de la tenue sera passsée. La traversée de Roussbrugge ainsi que celle d'Eyckboeck s'effectuera l'arme sur l'épaule et dans le plus grand ordre, sans sonnerie de clairons et tambours. Ces recommandations devront être faites et répétées aux officiers et s/officiers (pas de cache-nez, pas de mouchoirs, rien qui ne soit absolument règlementaire). Une 2e halte d'une certaine importance pourra, si les hommes sont fatigués avoir lieu avant l'arrivée dans les cantonnements, hors de tout lieu habité. Le drapeau marchera à sa place, les T.C. suivront, à la gauche des régiments ; une arrière garde commandée par un officier, secondé par un s/officier, sera placée en queue de la colonne.
Le 15 mai, départ d'Elverdinghe pour Quoëdypre (France). le 16, le régiment est au repos. Nettoyage corporel et des effets. Des hommes rentrent des hôpitaux et du dépôt d'éclopés de Bergues. Les troupes du 73e et 74e sont consignées avec interdiction de se rendre à bergues sauf autorisation du chef de corps et une sévère mise en garde est prononcée pour ceux qui voudrait s'alcooliser, avec répression et peine de prison en cas d'infraction.
l'encadrement du 73e est le suivant :
• lieutenant-colonel, de Quengo de Tonquedec
• capitaine adjoint, Allaire
• médecin-major, Nogué chef de service
• officier payeur, Thierry-Mieg
• porte-drapeau, Pasquier
• officier d'approvisionnement, Le Bonhomme
1er bataillon, commandant Collonier
- médecin major, Lévy
- médecin auxiliaire, Coroon
- 1ere Cie : capitaine Chèze, sous-lieutenant Berne, sergent-chef Charbonnier, adjudant Bouëdec, adjudant Trogoff
- 2e Cie : capitaine Didelot, s/lieutenant Poitou-Duplessis, s/lieutenant de Baisy, adjudant Lecas, sergent-major Villeneuve
- 3e Cie : capitaine Strickler, s/lieutenant Pied, s/lieutenant Ménager, sergent Le Flohic, adjudant Le ray
- 4e Cie : capitaine Beauchamp, lieutenant Guntzberger, s/lieutenant Blanchemain, s/lieutenant Gaudu, adjudant-chef Thépault
2er bataillon, capitaine Millon
- médecin major, Rallier du Baty
- médecin auxiliaire, Magallon
- 5e Cie : capitaine Arnould, s/lieutenant Dive, s/lieutenant Leblond, adjudant-chef Piltz, lieutenant-major Delorme
- 6e Cie : capitaine Challemel, lieutenant Bodenès, s/lieutenant debergues, adjudant Defarges, sergent Rio
- 7e Cie : capitaine Leroyer, s/lieutenant Bled, s/lieutenant Wahard, adjudant Petitbon, sergent-major Gasnier
- 8e Cie : capitaine Dulery, s/lieutenant lebedel, s/lieutenant Girard, adjudant Pannetier, sergent pasquier
Compagnie de mitrailleuses, capitaine Massiet, adjoint Rigollot
Le 19 mai, fête de Saint-Yves, patron des Bretons, à l'église de Quoëdyvre a lieu un salut en musique, l'orgue tenu par le s/lieutenant Pasquier. les hommes chantent en breton. les abbés Marec, Bonniec et Conan soldats du régiment officient.
Le 22 mai, revue des troupes par le général Roy, commandant de la 87e division et remise de la légion d'honneur au capitaine Millon.
Le 27 mai, le régiment est vacciné contre la fièvre typhoïde. Une expérience contre les gaz asphyxiants a lieu dans une pièce de la mairie de Quoëdypre. Elle n'est pas concluante, et tous les présents sont incommodés.
Le 30 mai, dans une prairie aux environs de Quoëdypre, a lieu une séance sportive, lutte française, lutte bretonne, perche, lancement du poids, sauts et courses, et les vieux briscards du 73e sont encore alertes et agiles.
Le 31 mai, des hommes rentrent toujours des hôpitaux ou des éclopés ainsi qu'un renfort de 191 hommes. Exercices au champ de tir de Bergues pour le 1er et 2e bataillon.
Le 1er juin, visite du général de division Joppé à la mairie de Quoëdypre. Il voit successivement tous les officiers du régiment ainsi que les sous-officiers et hommes qui auraient des réclamations à faire. La compagnie de mitrailleuses retouche de nouvelles pièces Hotchkiss.
Le 13 juin, le peintre militaire Scott visite le régiment.
Le 18 juin, la 173e brigade sera mise à la disposition du général commandant la 45e division et remplacera la 186e brigade envoyée au repos pour se reconstituer. Elle fait partie du groupement Sud. La 173e brigade cantonne dans la région de Oost-Cappel. Le 73e RIT cantonne entre Bevereau, Roussbrigge et Killen-Liudl.
Le 19 juin, il reprenait les tranchées dans le secteur Het-Sas Steenstraat, comme les zouaves et les bataillons d'Afrique, faisant toujours bonne contenance.
Le 20 juin, le régiment est sur le secteur Woesten Zuydschoote,
Le 26 juin le régiment est relevé, et se retroube à Beveren au repos.
Le 1er juillet, le régiment est mis en ordre de route vers Elverdinghe et y cantonne ainsi qu'à Woesten-Popelinghe.
Le 4 juillet, le régiment est employé à l'organisation des défenses des centre d'Ypres, Brielen et du centre intermédiaire. Le 73e est à disposition du 36e corps pour l'organisation de la zone britannique.
Le 14 juillet, pour la fête nationale les hommes reçoivent des rations supplémentaires? le lieutenant-colonel passe en revue le matin une section par Cie pour la remise des premières croix de guerre, le défilé s'exécute au son des binious et des bombardes. les punitions de prison sont suspendues.
Le 15 juillet, le lieutenant-colonel de tonquedec est nommé à titre définitif.
Le 5 août, le 73e actuellement à la disposition du génie du 36e corps est relevé par le 100e RIT, et va cantonner à Quoëdypre et les cinq chemins.
Le 19 août, tous les militaires touchent les nouveaux casques de tranchée.
Le 21 août, le 73e et le 74e retournent aux tranchées remplacer la 174e brigade. Le 73e dans la région de Oost-Cappel et 5 chemins, Le 74e dans la région de Killem-Linde.
Le 255 août, le 3e bataillon du 73e territorial relève les 1er et 2e bataillons du 73e : une Cie sur le segment de Bœsinghe, une Cie sur le segment de Het-Sas, deux Cies sur le segment de Ltenstraat.
Le 3 septembre, le PC est à West-Vleteren. Le 3e bataillon à West-Vleteren, le 2e bataillon aux tranchées et le 1er au bois de Nordhoek. Séances d'instruction pour le lancement de grenades F.I. au parc du génie de Wippe-Cabaret.
Le 23 septembre, le soldat l'Hôtel (pionnier du régiment) condamné à mort par le conseil de guerre dans sa séance du 22/09 pour menaces de mort et voies de fait, a été exécuté près du canal avec le cérémonial prescrit.
Le 5 octobre, en exécution de l'ordre particulier n°2 du général commandant la 87e Division territoriale, la 173e brigade relève dans la zone avant la 174e brigade.
• dans le sous-secteur Nord : lieutenant-colonel de Tonquédec (73e RIT et 2 Cies du 74e RIT).
- segment de Steenstraat (2 bataillons du 73e RIT)
- segment de Het-Sas (1er bataillon du 73e RIT, 2 Cies du 74e RIT)
- réserves : 2 Cies réserve de sous-secteurs
• dans le sous-secteur Sud : lieutenant-colonel Chauvel
- 10 Cies du 74e RIT, et 1 peloton de cavalerie
Mêmes emplacements jusqu'au 14 octobre avec bombardements, torpilles, des obus, des fusillades intenses, des tués et des blessés. L'activité de l'artillerie de tranchée est vive.
Le régiment est relevé et va cantonner vers Woesten, le bois de Nordhock, Eykhoek.
Le 7 novembre, les différentes unités se dirigent vers le secteur désigné dans l'ordre de relève n°887.
• dans le sous-secteur Nord : lieutenant-colonel de Tonquédec (73e RIT et 2 Cies du 74e RIT).
malgré les difficultés provenant des inondations, la relève s'effectue normalement, sans pertes.
Le 22 novembre, le capitaine Pelletier de Chambure du 7e RIT, nommé chef de bataillon au 73e, arrive au corps prendre son commandement.
Le temps s'égraine ainsi jusque fin décembre, entre les relèves, les fusillades, les tirs de mitrailleuses, les bombardements, les torpilles, les minenwerfer, les survols des tranchées par les avions de reconnaissance, les alertes au gaz. Chaque jour qui passe amène son lot quotidien de tués par balles ou éclat d'obus et de blessés. les soldats partent et reviennent de permission. La nuit du 31 décembre est relativement calme, peu troublée.
Janvier 1916
Cette nouvelle année de guerre débute sans incident notable. Une trentaine d'obus de petit calibre ont été lancés sur la ferme des 3 chemins. Rien d'anormal dans la journée.
Le 3 janvier, relève du régiment qui va occuper à Westeleteren les cantonnements déjà occupés du 2 au 9 décembre.
Le 6 janvier, le colonel passe en revue les hommes venus de Guingamp et ceux venus du 121e territorial. Les travaux de propreté et d'entretien des armes et des équipements continuent.
Le 7 janvier, le colonel passe en revue le sergent, le caporal et les 10 hommes qui doivent constituer l'équipe des snipers (tireurs d'élite).
Sans discontinuer, se succèdent les alertes, les tirs de mitrailleuses, les bombardements, les fusillades, s'enchaînent les relèves montantes et descendantes, continuent les travaux d'entretien, s'ajoutent les morts et les blessés.
Le 3 février, par ordre du général commandant le 36e corps d'armée, le lieutenant-colonel de Quengo de Tonquedec est affecté pour ordre au 248e territorial en réserve de commandement. (au 248e du 24 avril 1916 au 21 janvier 1917). Conformément à l'ordre du général et la 87e division, il passe le commandement du régiment par intérim à Mr le chef de bataillon Millon à la date du 3 février. En quittant avec regret le 73e qu'il a eu l'honneur de commander pendant 9 mois, le lieutenant-colonel de Tonquedec adresse à tous les officiers, s/officiers et soldats ses remerciements pour le concours zélé et le dévouement qu'ils lui ont apporté dans des circonstances difficiles. Son bonheur aurait été de rentrer à Guingamp à la tête du régiment après la victoire définitive et certaine.
Par décision du général commandant en chef en date du 27 janvier 1916, le lieutenant-colonel Colombani de Niolo, du 88e régiment territorial d'infanterie, passe au commandement du 73e RIT. Il arrive à son poste à Qouëdypre le 4 février.
En réalité, il est relevé de son commandement suite à l'épisode de l'attaque au gaz que le 73e régiment vient de subir, lors de la deuxième bataille de l'Yser.
"Vient de tenir des propos inconsidérés et calomnieux sur ses supérieurs (il fut puni de 15 jours de forteresse pour avoir dit : "si on voit quelquefois le général de brigade dans les tranchées, on n'y a jamais vu le général de division"), manque de pondération, il devient impossible de le maintenir à la tête d'un régiment"
le général de division, en l'occurence, celui de la 87e division territoriale est le général Roy.
De Tonquedec n'avait probablement pas tort mais, en temps de guerre...!
Rayé des cadres depuis quatre mois, il demande sa réintégration le 10 septembre 1916, depuis Croix-de-Vie en Vendée. Il est alors transféré à la réserve active.
Par ailleurs, il est réaffecté au camp de Fréjus au 7e colonial pour former les bataillons de Tirailleurs Sénégalais destinés à l'armée de Mangin.
Il commande ensuite le camp de Saint-Médard avant d'être rayé des cadres en octobre 1917.
Par la suite, il séjournera en Tunisie à Susse chez l'un de ses fils.
En réalité, il est relevé de son commandement suite à l'épisode de l'attaque au gaz que le 73e régiment vient de subir, lors de la deuxième bataille de l'Yser.
"Vient de tenir des propos inconsidérés et calomnieux sur ses supérieurs (il fut puni de 15 jours de forteresse pour avoir dit : "si on voit quelquefois le général de brigade dans les tranchées, on n'y a jamais vu le général de division"), manque de pondération, il devient impossible de le maintenir à la tête d'un régiment"
le général de division, en l'occurence, celui de la 87e division territoriale est le général Roy.
De Tonquedec n'avait probablement pas tort mais, en temps de guerre...!
Rayé des cadres depuis quatre mois, il demande sa réintégration le 10 septembre 1916, depuis Croix-de-Vie en Vendée. Il est alors transféré à la réserve active.
Par ailleurs, il est réaffecté au camp de Fréjus au 7e colonial pour former les bataillons de Tirailleurs Sénégalais destinés à l'armée de Mangin.
Il commande ensuite le camp de Saint-Médard avant d'être rayé des cadres en octobre 1917.
Par la suite, il séjournera en Tunisie à Susse chez l'un de ses fils.
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