mardi 4 février 2014

Les Vétérans Glénacois de la guerre de 1870


Infanterie de ligne "lignards de l'armée régulière

escarmouche guerre de 1870



Dans une coupure de presse d'un journal de 1912, il est fait mention des Vétérans de la guerre de 1870. S'ensuit une liste de 13 soldats qualifiés de vétérans.

“Nos Vétérans - On parle beaucoup à l'heure actuelle des vétérans de 1870. Chaque commune a les siens dont elle est fière à bon droit. Voici pour Glénac les noms de ces vieux défenseurs de la patrie
Tous ces héros de 70 sauraient, s'il le fallait, retrouver leur vigueur première et courir sus à l'envahisseur.

Jeunes conscrits d'aujourd'hui, soldats de demain, soyez dignes de vos aînés... Imitez leur courage et comme eux ayez pour devise : France d'abord ! Nous croyons avoir donné la liste complète des vétérans de Glénac. Prière à ceux qui auraient pu êtres oubliés, par mégarde, de se faire connaître au plutôt."


1 • MM. Le colonel, comte de Roffignac, du bourg, château du Grand Clos ; 
(Jules de Roffignac°15/01/1841 à Arles)*
2 • Boudard Jean , 
(cult. °18/08/1850, x 1/06/1874 à Mathurine Piljean)
3 • François ?, Haute Sourdéac ; 
4 • Burban Pierre, des Forêts ; 
(Pierre-marie ° 21/08/1848)
5 • Chesnais Guillaume de Launay ; 
(couvreur demt Roussimel, °4/01/1847, x2/06/1874 à Julienne Piljean)
6 • Debray Auguste de La Godinais; 
(garde particulier °22/05/1844, + 1929, X Perrine Marie Joseph Bragges <1879 i="">
7 • Guillemot Joseph, rue Nevoux ; 
(cultivateur à Branféré et Rue nevoux °20/10/1844, x 10/02/1874 à Marie Joseph Hidoux)
8 • Jagut Jean-Louis, La Porte ; 
(cultivateur, °24/06/1845, x 1/07/1873 à Françoise Colin)
9 • Méaude Joseph, du bourg ; 
10 •  Méaude Joseph, Bouveillais ; 
(cult à la Boudeveillais, °19/01/1847, +30/04/1917, x 14/10/1873 à Agathe marie Michel)
11 •  Méaude Mathurin, rue Garel, 
(cultivateur dit "l'avocat", °3/09/1850, x 19/05/1888 à Marie Joseph Marchand)
12 • Quiban Pierre, Tréal! ; 
(tisserand, °21/09/1844, x21/10/1873 à Marie Reine Caroline Debray)
13 • Sébilet Gilles, du bourg 
(menuisier demt Hervaux, °10/07/1850, x31/07/1877 à Jeanne Dagnaud (Daguenaud)

* l'information contenue dans les lignes en italique entre parenthèse est rajoutée. Elles n'existait pas sur la coupure de presse.

Tableau des conscrits de Glénac 
de 1867 à 1871 et de 1872 à 1875

Les 13 noms de vétérans dont il est question, extraits de la coupure de presse, sont dans le tableau ci-dessous, indiqués dans les cases sur fond gris. Les autres noms indiqués dans les cases blanches, sont sans doute mort avant 1912 ou bien, ont été oubliés par mégarde comme le souligne la coupure de presse. 
La deuxième partie du tableau représente les conscrits de 1872 à 1875. Ils n'ont pas fait la guerre de 1870. Ils ont simplement été "appelés" pour faire leur service militaire. On y trouve entre autres, Charles-marie Hervé dont le parcours après son service militaire est assez singulier, puisqu'il, après 1885, réside à Droujkovka dans le bassin houiller du Donetz en Russie méridionale, c'est-à-dire en Ukraine actuelle où il était sans doute mineur et dont apparemment il n'est pas revenu.


Acte de décès de Jean mathurin Hervé mort à l'hôpital du Gros Caillou à Paris le 18/12/1864
Acte de décès de François Bocherel mort à l'hôpital du Gros Caillou le 12/04/1875
cavalier au 13e Régiment de Chasseurs
Acte de décès de Aymar de Gouyon de Coipel mort à Oran le 11/05/1863
La Commune de Paris 1870-1871
Elle est une réaction à la défaite française de la guerre franco-prussienne de 1870 qui s'est terminée par la défaite de Sedan puis par la capitulation de Paris. C'est une période insurectionnelle de l'histoire de Paris qui dura un peu plus de deux mois, du 18 mars 1871 jusqu'à la "semaine sanglante" du 21 au 28 mai 1871. Cette insurrection contre le gouvernement, issu de l'Assemblée nationale, qui venait d'être élue au suffrage universel, ébaucha pour la ville de Paris une organisation proche de l'autogestion.C'est dans ce contexte que joseph Sébilet, garde mobile, participera aux évènements du 18 mars et trouvera la mort le 21 mars dans une ambulance militaire de la rue du Poteau située dans le 18e arrondissement.

Acte de décès de Joseph Sebilet à Paris XVIIIe. Mort le 2/08/1871 dans l'ambulance, rue du Poteau. Située dans le nord de Paris dans le quartier Clignancourt, derrière la butte Monmartre. cela s'inscrit dans les derniers épisodes de la Commune de Paris. Du 21 au 28 mai 1871, se déroule "la semaine sanglante" qui verra les versaillais reprendre le contrôle de Paris. S'ensuivra une terrible répression qui fera des dizaines de milliers de morts, de blessés,d'emprisonnés. une vingtaine de conseils de guerre siègeront pendant quatre ans et condamneront plus de 14ooo "Communards" à toutes sortes de peines, depuis l'emprisonnement, la déportation, le bagne, le bannissement, jusqu'à la peine suprême : la mort.
C'est dans ce contexte que Joseph Sébilet succombera dans une ambulance rue du Poteau. Il fait partie des troupes de garde mobile et à ce titre, participe aux actions de répression qui "chassent le communard". Il meurt âgé de 25 ans. Comment a t-il succombé ? Difficile d'y répondre.





Contexte des journées du 17 au 21 mars 1871 dans les arrondissements de Paris et du XVIIIe où est mort Joseph Sébilet. Thiers envois des soldats et des gardes nationaux récupérer les canons parqués entre autre à Montmartre. Les Insurgés s'opposent par les armes à ces actions des "Versaillais". S'ensuivent des combats, des barricades, des répressions, des blessés, des morts...
Joseph Sébilet, faisait-il partie d'un régiment qui aurait "la crosse en l'air" pour rejoindre les insurgés de la Commune ? ou faisait-il partie des troupes de soldats "lignards" Versaillais chargés par Thiers et ses généraux de réprimer les Insurgés de la Commune ?

L'extrait de décès, issu des registres de la Commune de Paris peut être un indicateur et orienterait plutôt vers la première suggestion.


Les gardes mobiles de 1870-1871
En 1866,la France ne peut mettre en ligne que 250000 hommes, alors que la Prusse grâce au service militaire obligatoire en mobilise 750000. Personne en France ne souhaite un service à la prussienne. Napoléon III décide de renforcer l'armée éctive par une réserve instruite dans le but de disposer d'un million d'hommes. La réforme sera votée le 14 janvier 1868, et la Garde Nationale Mobile, armée de réserve, voit le jour.
L'Armée active : se compose alors des mauvais numéros (après tirage au sort, astrints à cinq ans de service, puis quatre ans dans la réserve), et des remplaçants (qui moyennant rétribution, remplacent les mauvais numéros assez fortunés pour échapper au service).

La Garde Nationale Mobile : Doivent en faire partie pendant cinq ans, les bons numéros, les exemptés et les remplacés. L'instruction des Mobiles, non soumis à la discipline militaire, se réduit à quinze séances annuelles d'une durée maximum d'une journée. Le successeur du Général Niel qui met en application cette loi, Lebœuf, est un adversaire de la Garde Mobile et lui fera supporter le poids des restrictions budgétaires. Le manque d'instruction de la troupe n'aura d'égal que l'incompétence d'un grand nombre d'officiers, ceux-ci étant pourtant désignés par le pouvoir.
Au terme de cette organisation initiale, toute théorique, chaque département met sur pied un régiment de Mobiles comportant un nombre variable de bataillons. Ces derniers sont à 8 compagnies de 250 hommes. La numérotation des régiments suit l'ordre des départements.

Il ne faut pas assimiler cette Garde nationale Mobile à la Garde Mobile crée par la seconde république en 1848, ayant combattu les émeutiers de juin sur l'ordre du gouvernement, et dissoute en 1849.
Ni, non plus, l'assimiler à la Garde nationale, institution en sommeil depuis 1851
 sauf dans quelques grandes villes comme paris, sous forme de sapeurs-pompiers. Le 12 août 1870, la garde nationale est réformée : elle sera par la suite divisée en légions et compagnies de Gardes Nationaux sédentaires, et compagnies de gardes Nationaux mobilisés appelés à combattre aux côtés de l'armée active. Ces derniers sont souvent désignés par le terme de "Mobilisés", source de confusions que l'on peut imaginer.

Devant le corps législatif, Niel avait déclaré que les Mobiles recevraient un habillement simple et peu onéreux, devant être distribué à des centaines de milliers d'hommes. Il n'était pas question de leur donner de pantalon garance, pour prévenir tout assimilation à l'armée active. Quant à l'armement, les fusils à percusion transformés au chargement par la culasse dits fusils à "tabatière" étaient avant tout destinés à la garde nationale Mobile. Seuls quelques régiments de Mobiles de la Seine auront le fusil Chassepot.

L'uniforme 
décrit par le texte du 15 mai 1868, sera confectionné à quelques dizaines de milliers d'exemplaires par la maison "Godillot" avant 1870. La tunique est en drap bleu foncé à coupe simplifiée, croisant au moyen de deux rangées de cinq boutons en cuivre tomback demi-bombés, estampés en relief de l'aigle entouré de la légende "Garde National Mobile". Ils sont en ligne droite du haut en bas dans chaque rangée. Cette tunique n'a pas la taille marquée. Deux martingales semblables à celles de la capote d'infanterie sont cousues dans  l'assemblage du dos avec les devants. Elles puvent se retirer à l'intérieur. Le ceinturon se porte à égale distance entre le dernier et l'avant-dernier bouton. Collet arrondi de 40 mm de hauteur, en drap garance à passepoil bleu. Manches à parements droits garance non passepoilés. Pattes d'épaule bleu goncé à passepoils garance. Sur les côtés, poches avec pattes taillées en accolade, fermées par un petit bouton d'uniforme

Le pantalon est en drap gris de fer bleuté, orné sur chaque couture latérale d'une bande garance de 40 mm de largeur. Le pantalon de différencie donc de celui des gardes nationaux décrit le 16 mars 1852, en drap bleu foncé avec bandes de drap écarlate.

Le képi, tient autant de la casquette ou du schako allégé. Le bandeau est en drap garance, le turban et le calot, en drap bleu foncé. Passepoils en cordonnet garance de 2 mm de largeur. Un ensemble cordonnet borde la couture joignant la visière au bandeau. Sur le devant du képi, gousset porte-pompom, masqué par une cocarde de 38 mm de diamètre en fer blanc, une ganse à deux brins en laine garance et un bouton uni.
Coiffe intérieur en basane (hauteur : 90 mm devant 135 derrière). le calot est doublé d'un rond en cuir démuni de la pastille habituelle : ce rond porte indication du fournisseur au pochoir (Godillot), du millésime de mise en service et du numéro matricule individuel inscrits sur une étiquette de papier (4 mai 1869).
Ponpon ellipsoïde recouvert de drap, entouré d'un cordonnet et orné d'un numéro en cuivre (14 mm de hauteur). Ce numéro est celui du département et donc du régiment auquel appartient le bataillon. La couleur du pompom, quant à elle, identifie le bataillon (1er : bleu foncé, 2e : garance, 3e : jonquille, 4e : bleu ciel, 5e : orangé, 6e : vert clair, 7e : cramoisi, 8e : rosé, 9e : violet, 10e : marron doré, 11e : chamois, 12e : gris argentin, petit état-major : blanc). Si le nombre des bataillons exige d'autres distinctions, la série se recommence dans l'ordre des couleurs ci-dessus, le cordonnet entourant le pompom étant en laine blanche.
En grande tnue, il est prévu un plumet de 7 à 8 plumes de coq noir-vert curieusement inclinées, se portant avec le pompom. Il n'est pas évident, à la différence des officiers, que la troupe en ait jamais fait usage.
Marques de grade
Ce sont celles de l'infanterie de ligne pour les sous-officiers et caporaux. les galons cul-de-dé de ces derniers étant en laine garance. Il n'est placé aucun liseré de couleur tranchante sur les galons à lézardes des sous-officiers. Adjudants : trois galons or portés sur les manches à la manière des autre sous-officiers, képi à bandeau surmonté d'une tress plate en argent, les autres tresses sont en cordonnet mélangé 2/3 or, 1/3 garance.
Équipement
Grand et petit équipement des modèles de l'infanterie. Ceintuton à plaque unie, sans coulants de support de havresac. Porte-baïonnette modèle 1858 de l'infanterie, destiné à l'accessoire indispensable du fusil à tabatière, la baïonnette à douille du type 1847. D'après une instruction du 28 mars 1868, le havresac n'est distribué qu'en cas de mobilisation, ce qui explique l'absence de coulants de ceinturon en temps de paix.
Tenue des officiers
L'uniforme des officiers ne se distongue essentiellement que par les galons ou tresses dont il est revêtu. D'après le texte, la fausse jugulaire du képi est en tresse d'or, façon de chaînette en petite milanaise tordue. Le pompom comporte un numéro doré : pour le chef de bataillon et le capitaine adjudant-major, il se compose d'une spère bleu foncé ornée du numéro et d'une flamme supérieure écarlate et blanche. Plumet de grande tenue écarlate avec olive dorée. Sur les manches, les marques de grade sont indiquées par des tresses dorées, en nœuds hongrois du type zouaves ou de la cavalerie légère.
Malgré cette disposition, les parements sont droits. Beaucoup d'officiers ont corrigé d'eux-mêmes cette faute de goût en adoptant les parements en pointe.
Équipement
Ceinturon en cuir verni noir, hausse-col et dragonne des officiers d'infanterie. Pour le chef de bataillon, selle en cuir fauve, bride, croupière et poitrail en cuir noir, le poitrail étant orné d'un cœur en cuivre portant le numéro départemental. Tapis de selle bleu foncé à passepoil et double galon garance, numéro du département en poil de chèvre garance dans les angles postérieurs.
Armement
Sabres modèles 1855 d'officier supérieur et inférieur d'infanterie.

Les Mobiles dans la guerre franco-allemande
La Garde Nationale Mobile dont l'effectif est estimée à 600000 hommes, est appelée en activité le 17 juillet 1870, deux jours àprès la déclaration de guerre à la Prusse. Le décret du 18 juillet, autorise la formation dans chaque département d'un régiment à trois bataillons  de 1200 hommes. Chaque compagnie se composant de 150 hommes.
Au 4 septembre 1870, il existe 321 bataillons à 8 campagnies, dont 174 forment 58 régiments à trois bataillons.La numérotation par département est abandonnée : elle se fait suivant l'ordre de formation des unités. Les 6 premiers régiments groupant les 18 bataillons de Mobiles de la Seine. Les officiers sont élus par leurs hommes. C'est en définitive une force de 109 régiments, plus 54 bataillons indépendants, qui parviendra à être mise sur pied. 346000 hommes portent l'uniforme de la garde nationale Mobile à ce moment; ou du moins ce qui en tient lieu.
Un manque d'uniformité allait s'ensuivre. les Mobiles de la Seine, sont pris en charge par le Ministère de la Guerre, ceux des départements par les préfets qui reçoivent à cet effet des crédits transmis par le département de la Guerre à celui de l'Intérieur.
En dehors de la Seine, l'uniforme sera en priorité donné aux cadres. le 25 août 1870, l'uniforme des Mobiles consiste en un képi, une vareuse bleu foncé à collet rabattu et un pantalon gris de fer à bande garance. Dénués de toute précision trop contraignantes, l'uniforme est susceptible de la plus large interprétation.
Le 12 octobre 1870, une instruction sommaire sur l'habillement de la Garde Mobile précise : tunique ou vareuse en drap ou en molleton, veste du modèle de l'infanterie de ligne, pantalon en drap ou tout autre tissu que la toile, képi et ceinture de flanelle. Chaque bataillon recevra cent capotes de l'infanterie de ligne pour le service des grands-gardes. Équipement et campement : ceinturon à plaque, porte-baïonnette, poche à cartouche, bretelle de fusil, havresac ou musette, souliers, guêtres de toile ou de cuir, effets de petit équipement, livret, gamelle individuelle, ustensiles collectifs, un moulin à café pour trente hommes, sac tente-abri, demi-couverture et petit bidon.
L'armement, sujet à part entière, consiste dans l'immense majorité des cas en fusil Chassepot, que les régiments reçoivent entre septembre et novembre 1870 en échange d'armes à percussion transformées ou non à tabatière.

Garde National Mobile de la Seine
officier de Mobiles avec le képi simplifié
Garde National Mobile de la Gironde, Le pantalon est en drap gris de fer bleuté, 
orné sur chaque couture latérale d'une bande garance de 40 mm de largeur

la complainte de la Butte

la Commune n'est pas morte
Paroles d'Eugène Pottier (1886) sur l'air de T'en fais pas Nicolas de Parizot . Allusion à la Commune de Paris, cette chanson a été écrite par l'auteur de "l'Internationale" peu après l'enterrement de Jules Vallès. C

Interprétation : Germaine Montero, disque 33t "histoire de france par les chansons " de Vernillat/Barbier 1974

On la tuée à coups de chassepot, 
À coups de mitrailleuse 
Et roulée avec son drapeau 
Dans la terre argileuse. 
Et la tourbe des bourreaux gras 
Se croyait la plus forte. 

Refrain
Tout ça nempêche pas Nicolas 
Qu la Commune nest pas morte. 
Tout ça nempêche pas Nicolas 
Qu la Commune nest pas morte ! 
Comme faucheurs rasant un pré, 
Comme on abat des pommes, 
Les Versaillais ont massacré 
Pour le moins cent mille hommes. 
Et les cent mille assassinats, 
Voyez ce que ça rapporte. 

On a bien fusillé Varlin, 
Flourens, Duval, Millière, 
Ferré, Rigault, Tony Moilin, 
Gavé le cimetière. 
On croyait lui couper les bras 
Et lui vider laorte. 

Ils ont fait acte de bandits, 
Comptant sur le silence. 
Achevez les blessés dans leur lit, 
Dans leur lit dambulance 
Et le sang inondant les draps 
Ruisselait sous la porte. 

Les journalistes policiers, 
Marchands de calomnies, 
Ont répandu sur nos charniers 
Leurs flots dignominie. 
Les Maxim Ducamp, les Dumas 
Ont vomi leur eau-forte. 

Cest la hache de Damoclès 
Qui plane sur leurs têtes. 
À lenterrement de Vallès, 
Ils en étaient tout bêtes 
Fait est quon était un fier tas 
À lui servir descorte 

C qui prouve en tous cas Nicolas, 
Qula Commune nest pas morte. 
C qui prouve en tous cas Nicolas, 
Qula Commune nest pas morte ! 
Bref tout ça prouve au combattant 
Qu Marianne a la peau brune, 
Du chien dans l ventre et quil est temps 
Dcrier vive la Commune ! 
Et ça prouve à tous les Judas 
Qusi ça marche de la sorte 

Ils sentiront dans peu nom de Dieu, 
Qula Commune nest pas morte. 
Ils sentiront dans peu nom de Dieu, 
Qula Commune nest pas morte !




Acte de décès de François Boulau, garde national, mort le 26/01/1871 à l'hospice de Lamballe

La guerre de 1870
La guerre franco-allemande, parfois appelée guerre franco-prussienne ou guerre de 1870, opposa le Second Empire Français au royaume de Prusse et ses alliés. Le conflit, qui dura du 19 juillet 1870 au 29 janvier 1871, marqua le point culminant de la tension entre les deux puissances, résultant de la volonté prussienne d'unifier l'Allemagne, qui était alors une mosaïque d'États indépendants. Il se termina par une défaite française qui entraîna la chute du Second Empire français et de Napoléon III ainsi que la perte du territoire français de “l'Alsace-Moselle“ (appelée parfois Alsace-Lorraine). Côté allemand, ce fut un élément primordial de l'unification allemande, initiée par Bismarck, et le point de départ de la création de l'Empire Allemand. Cette guerre (avec la perte de l'Alsace-Lorraine) engendrera longtemps un sentiment revanchard français, notamment au début de la Première Guerre Mondiale. 
Après le désastre de Sedan le 2 septembre, l'empereur est fait prisonnier. L'Assemblée Nationale proclame la république, et le 4 septembre un gouvernement provisoire, dit de la "défense nationale", est mis en place sous la présidence du général Trochu.
Les troupes allemandes avancent sur Paris, qui va être assiégé et coupé du reste de la France. Le 13 septembre, le gouvernement envoie alors une délégation à Tours, pour organiser la défense en province. Gambetta, ministre de l'intérieur, quitte paris en ballon le 7 octobre et rejoint Tours. Il prend en charge le minitère de la guerre et lance un appel à la levée en masse. Toutes les forces du pays vont contribuer à la lutte improvisée au milieu des tensions politiques pour faire face à l'envahisseur. La 1ere armée de la Loire est constituée sous les ordres du général d'Aurelle de Paladines et doit lancer une contre-attaque générale afin de secourir Paris. Pour l'Ouest, successivement auront lieu différents combats et batailles : ceux d'Artenay le 10 octobre, occupation d'Orléans par les prussiens le 14, bataille de Coulmiers le 9 novembre, de Beaune-la-Rolande le 28 novembre, de Loigny le 2 décembre. Gambetta réorganise les armées et la 2e armée de la Loire est contituée par le général Chanzy le 4 décembre. Bataille de beaugency du 7 au 10 décembre, combats de Fréteval et vendôme les 14 et 15 décembre. L'armée française composée en majorité de mobiles et volontaires, résiste aux efforts de l'ennemi mais c'est une retraite lente, marquée chaque jour par des affrontements sérieux. Les conditions climatiques sont éprouvantes avec le froid et la neige. Le 21 décembre, Chanzy est replié au Mans. bataille du Mans du 10 et 11 janvier 1871 qui voit une victoire laborieuse des IIIe, IXe et Xe corps prussiens face à des combattants français épuisés. La retraite s'organise par un repli sur la Mayenne. Le 16 janvier, l'armée de la Loire est à Laval. Chanzy réorganise les troupes mais un armistice est signé le 28 janvier. Le 17 février, Thiers, devient chef du gouvernement. Le 1er mars, les prussiens entrent dans Paris. Le 14 mars, l'armée de la Loire est dissoute suite à l'armistice définitif signé le 10 mai 1871 à Francfort.
Commncera alors une période insurectionnelle qui durera un peu plus de deux mois du 18 mars 1871 à la "semaine sanglante" du 21 au 28 mai 1871. Cette insurection contre le gouvernement Thiers, issu de l'Assemblée Nationale, qui venait d'être élue au suffrage universel, ébaucha pour la ville de Paris, une organisation proche de l'autogestion. Elle est une réaction à la défaite française de la guerre franco-prusienne de 1870 et à la capitulation de paris.

Quand le gouvernement décide de désarmer les Parisiens, ceux-ci se sentent directement menacés. Il s'agit de leur soustraire les 227 canons entreposés à Bellevile et à Montmartre. Les Parisiens considèrent comme leur propriété ces canons qu'ils ont eux-mêmes payés par souscription lors de la guerre contre la Prusse. Ils se voient sans défense vis-à-vis d'éventuelles attaques des troupes gouvernementales (comme en juin 1848). Cependant ils disposent de près de 500 000 fusils.
Thiers gagne Versailles. Des Parisiens, surtout habitants des quartiers aisés de l'ouest parisien ou fonctionnaires, l'y suivent. Il semble qu'au cours des semaines suivantes, une bonne moitié de la population parisienne ait quitté la capitale.
Une grande partie de l'action de la Commune fut absorbée dans la lutte contre l'offensive menée par les troupes régulières obéissant au gouvernement du pays dirigé par Thiers et dénommées les « versaillais » par les insurgés.
La Commune est finalement vaincue durant la"Semaine sanglante" qui débute avec l'entrée des troupes versaillaises dans Paris le 21 mai pour s'achever par les derniers combats aussimetière du Père-Lachaise le28 mai. La répression contre les communards est impitoyable. Les tribunaux prononceront 10 137 condamnations dont 93 à mort, 251 aux travaux forcés, 4 586 à la déportation (en particulier en Nouvelle Calédonie), les autres à des peines de prison variables. Vingt-trois condamnés à mort seront effectivement exécutés. Certains fuirent Paris et s'exilèrent à l'étranger. L'amnistie de 1880 leur permit de rentrer en France.


Napoléon III
Fantassin d'infanterie de ligne équipé du fusil "Chassepot et baïonnette"
Fantassin d'infanterie de ligne équipé du fusil "Chassepot et baïonnette"
18 août 1870, Gravelotte - cimetière Saint-Privat
Gravelotte et ses environs sont le siège de terribles combats au cours de la guerre franco-prussienne en août 1870, au point que les deux batailles de Rezonville le 16 août et de Saint-Privat le 18 août sont parfois englobées sous la dénomination de “bataille de Gravelotte“.
La bataille oppose les 7e et 8e corps prussiens, dirigés par le général Von Steinmetz, aux IIe corps du général Frossard et au 3e corps français du général Leboeuf, sous les ordres du maréchal François Achille Bazaine.
Cette bataille marque un tournant de la guerre, avec la destruction de l’une des deux armées françaises, celle du Rhin, 
et le début du siège de Metz, qui capitulera le 27 octobre 1870. 


Le 31 juillet 1859 à Glénac

Les membres du  conseil municipal se réunissent et envoient une "adresse à l'Empereur" afin de lui témoigner leur soutien dans la guerre qu'il a entreprise pour libérer l’Italie du Nord de la domination autrichienne.
Le 3 mai 1859, Napoléon III annonce la guerre à l’Autriche. Les forces françaises de Napoléon III, alliées des Piémontais, battent les Autrichiens à Montebello (20 mai), à Palestro (31 mai) et à Turbigo (3 juin). Après la victoire de Mac-Mahon à Magenta (4 juin), la rencontre des Autrichiens de François-Joseph Ier et des Franco-Piémontais à Solferino (24 juin) est particulièrement meurtrière. Bien que vainqueur, Napoléon III, offre la paix à François-Joseph, empereur d’Autriche, signe l’armistice (8 juillet) et les préliminaires de la paix de Villafranca (12 juillet) dont les clauses seront confirmées par le traité de Zurich (11 novembre). Cette campagne aura déclenché le processus de l’unité italienne et rendu possible la réunion de la Savoie et de Nice à la France.

Sire, 
Les membres du conseil municipal de la 
Commune de Glénac éprouvent le besoin de vous 
témoigner qu’ils sont fiers, des brillantes victoires 
remportées par l’armée d’Italie commandée par 
votre majesté impériale et heureux de la paix 
innatendue qui termine glorieusement la guerre.
Nous sommes, Sire de votre majesté les très 
humbles et très fidèles sujets.

Le 14 juin 1867 à Glénac

Le conseil municipal se réunit "spontanément" à la salle de la mairie, suite à l'annonce d'une tentative d'assassinat, par le réfugié polonais Berezowski, sur la personne de l'empereur Alexandre II en visite à Paris le 6 juin 1867 et accompagné par Napoléon III. 

Sire,
Le Conseil municipal de la commune de Glénac 
(morbihan) éprouve le besoin de témoigner 
à Votre Majesté Impériale toute l’horreur qu’il 
ressent pour l’attentat commis contre votre 
auguste personne et celle de sa Majesté 
l’Empereur de Russie le 6 de ce mois.
Le Conseil remercie la divine Providence qui, en 
préservant heureusement vos majestés impériales, 
épargne à la France ainsi qu’à l’Europe entière les 
calamités qui eussent pu en être la suite.
Nous sommes, Sire, de votre majesté les très 
humbles et très obéissants sujets.

M. de Gouyon

Présents MM.de Gouyon maire, 
de Pioger adjoint, Chevalier, Boudart, Marchand Mtin, Etoré, Piljean, Marchand
J...., Marquet, et Marchand Jean, membres du Conseil

absent : Mr le Cte de Foucher pour cause d’infirmités




compte-rendu de la séance du conseil municipal de la commune de Glénac du 21/09/1870

Le 21 septembre 1870 à Glénac

Ce jour-là, le conseil municipal se réunit pour élire les officiers de la garde nationale sédentaire. Cette élection pour la garde nationale, s'inscrit dans un mouvement plus général d'organisation de la défense en province. Le 13 septembre, le gouvernement (républicain) envoie alors une délégation à Tours, pour l'organiser.Au terme de cette organisation, chaque département met sur pied un régiment de Mobiles comportant un nombre variable de bataillons. Ces derniers sont à 8 compagnies de 250 hommes. La numérotation des régiments suit l'ordre des départements.
Les bataillons tiraient leurs recrues d'un arrondissement, tandis que chaque compagnie tirait ses recrues du canton.

Election des officiers de la garde nationale sédentaire.
.... Il était urgent d’avoir 2 lieutenants, et 2 sous-lieutenants
Sur 112 bulletins de vote, 81 voix se portent sur Mathurin Cancouët et 41 voix sur Ferdinand de Tonquedec.
En conséquence Mr Cancouët Mathurin* a été proclamé capitaine.
Election des lieutenants
de Tonquedec Ferdinand** a obtenu 75 suffrages et Marchand pierre*** (des Vaux) 49 suffrages. Mr de Tonquedec a été proclamé lieurenant en 1er. Mr Marchand a été proclamé lieutenant en second.
Sous-lieutenants : Noël Joseph**** 69 suffrages, Marquet Joseph***** 53 suffrages.

Lieutenant et sous-lieutenant font partie des officiers subalternes. La plupart d'entre eux, proviennent des classes les mieux éduquées de la société civile, et leur âge est limité à 60 ans.Tous les profils de candidats au poste d'officier de la garde Nationale mobile étaient examinés soigneusement afin d'exclure tous ceux dont la loyauté à l'Empire était douteuse.

* (né le 20 février 1818, du village des Rues Nevoux, époux de marie Colin) 
**(né le 23 mai 1837, époux de Eugénie de Gouyon de Coipel)
*** (né le 18 juin 1828)
**** (?
***** (né le 1er mars 1830, époux de Anne-Marie Orhand)


Le 25 septembre 1870 à Glénac

Le conseil se réunit pour élire les sous-officiers et caporaux de la garde nationale.

Election des sous-officiers et caporaux de la garde nationale sédentaire, d’une compagnie de 150 hommes.
Election d’un sergent-major et d’un fourrier.
Sur 87 votants, 85 voix à Mr de Pioger Maxime* pour le grade de sergent-major, 77 voix à Mr Rialland Joseph** pour le grade de fourrier. (DSC_559)
Election de sergents
Mr Boudard julien*** 70 voix, Oreve Mathurin**** 68 voix, Naël Jean***** 68 voix.
Election des caporaux
Ils ne sont pas cités

* (né le 27 octobre 1838, époux de Marie-Henriette du Boisguéheneuc)
** (° ?, + le 26 août 1873)
*** (né le 23 mai 1832, tisserand au Chêne Lainé, époux de Julienne marchand) ou (Julien né le 7 septembre 1847, cultivateur à la Sente, époux de Marie-Louise gautier)
**** (né le 29 mars 1838, couvreur, époux de Marie-Perrine Daguenaud)
***** (né le 13 mars 1826, cultivateur à Villeneuve, époux de Marie-Françoise Gautier)

Quelle a été la participation de cette garde aux différentes opérations réorganisés dans l'ouest ? Question sans réponse !

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