lundi 17 juin 2013

La chapelle de la Gaudinais (entre 1480 et 1550) et le Pavillon

La Gaudinays est cité pami les maisons nobles de Glénac. c'était le siège d'une ancienne seigneurie et possédait une chapelle privée.

Les propriétaires et occupants
• En 1435, Marie de Rezac était propriétaire de la Gaudinais. Elle avait épousé Alain Jumel. Celui-ci mourut le 18 novembre 1435.
• En 1448, à la réformation, la Gaudinais appartient à Regnault de la Salle, qui a un nommé Guyon de Peaune, père de sa femme et y est météer Guillaume Loueat
• En 1530, la Gaudinais appartient à Gallehaut de Ressac.
• En 1536, à la reformation, appartient à Gallehaut de Ressac.
• Le 27/12/1551, baptême de Vincente fille de noble écuyer Gallehaut de Reczac, sgr de la Grignonnaye (Gaudinays) et de Françoise Co..eac (non maries).. Le parrain est N. écuyer Vincent de Maigné, sr de la Jouardays. Marraines 2 femmes de basse condition (fiche Freslon 232, les Fougerêts)
• Le 19/08/1597, est citée dame Janne de la Motte, dame de la Gaudinays.
• Le 7/10/1600 et 3/11/1600, est citée damoyselle Jeanne Le Tenours, dame de la Gaudinays x 25 novembre 1590 à Michel de Forges.
• Le 17/07/1596, à ce baptême, est citée dame Françoise Fillastre, dame de la Gaudinais.
• Le 24/08/1634, mariage de Gilles de Forges (fils de Guillaume et Perronnelle Gouro) et Marie Rogon de Kermartin, sgr et dame de la Gaudinays
• De 1635 à 1638, plusieurs actes où l’on retrouve Gilles de Forges et marie Rogon, sieur et dame de la Gaudinays.
• Le 18/05/1641, Louis de Plumaugat x Perrine de Carrion, sieur et dame de la Gaudinais. Leur fille Françoise, baptisée le 16 janvier 1640 est marraine de la grande cloche de l'église de Glénac, le 9 juin 1661.
• Le 25/10/1645, Louis Guillaume de Forges, fils d’écuyer Guillaume de Forges, sieur de la Gaudinais.
• Le 2/07/1662, écuyer Guillaume de Forges, sieur de la gaudinaye.
• Le 29/09/1692, dame Guillonne du Maz, dame de la Gaudinays.
• Le 24/01/1695, dame Gillonne du Maz, dame de la Gaudinays.
• Le 2/01/1714, baptême de Angélique, fille de Louis René de Forges et Gilllette de la landelle, sgr et dame de la Gaudinaye.
• Vers 1730-1750, Charles-François de Forges marié à Anne-marguerite du Bot est sgr de la Gaudinais.
• Vers 1760-1780, Louise-marie de Forges (1747-1825) mariée le 27 mars 1764 à Louis-Armand René de Quelo, sont sgr et dame de la Gaudinais.
• Vers 1789, M.Louis-Armand-Henry de Quelo,demeurant à la Gaudinaye, fût fait prisonnier au Préclos en Tréal.

“La famille de Quelo qui habitait la Gaudinaye, était composée du père Louis Armand André, de la mère Louise-Marie, d’un garçon Vincent François (né vers 1766) et de trois filles dont les deux ainées Marie-Henriette (1765-1828) et Marguerite, épousèrent les deux frères BOUDET, colons de ST-DOMINGUE dont l’un, Guillaume, prit le nom de BOUDET de CADOUZAN parce qu’il acheta cette terre de la famille de sa femme Marguerite, et l’autre BOUDET de la NOE-CADO, qu’il habita jusqu’à sa mort après l’avoir achetée. Enfin la troisième fille paralysés depuis 18 ans est morte à la Gaudinaye à 75 ans la dernière de cette famille éteinte.
Au bourg de Glénac, il y avait 2 soeurs de Mr de Quelo de la Gaudinays, qu’on nommait l’une Mademoiselle de Cadouzan, l’autre Mademoiselle de Villelouet.“ 
(souvenirs d’Armand de Gouyon)

• Vers 1780-1790, Vincent-François de Quelo x Marie-Louise Rosalie de Biré est dit sgr des Chambots et de la gaudinaye. Vincent est officier dans l’armée de Condé et émigre.

• Vers 1793, Joseph-Marie Seguin de La Gacilly achète des biens nationaux, il fut même parmi les premiers acquéreurs.

• 5 avril 1793, notre juge de paix continue à acheter des biens nationaux puisque d’après le registre de l’enregistrement et des domaines, il acquiert des meubles à la vente de la Gaudinais en Glénac pour la somme de 18 livres et 3 sols.

• 18 mai 1793, il continue à acheter des meubles à la Gaudinais conjointement avec un nommé Ricaud pour la somme de 80 livres et 8 sols appartenant au sire de Quélo, émigré. Le même jour, toujours avec le dénommé Ricaud, il acquiert, pour la somme de 110 livres et 16 sols, des meubles lors de la vente de la Forêt-Neuve appartenant au sire de Rieux, émigré.

• Vers 1795-1799, la Gaudinays est sans doute vendu comme bien national. Mais est racheté par Vincent avant sa mort le 29/12/1822.

• En 1824, la Gaudinais apparaît sur les matrices cadastrales comme propriété des enfants de Louis de Quelo. (dont dlle Elisabeth de Quelo).

L’année de la mutation pour la maison est 1841.

Pour les autres biens les années de mutation sont 1831, 1832 et 1841.

• Vers 18...., Augustin-Louis Joseph ? de Pioger s’en rend acquéreur ?

• Vers 18...., Maxime antoine Victor de Pioger (° 27/10/1838, + 20/10/1900) marié le 26/09/1865 à Marie Henriette du Boisgueheneuc

• Vers 18...., Hyppolite de Pioger (fils de Victor Emile de Pioger et de Henriette de trogoff du Boisguézeneuc) marié le 5/10/1897 à Glénac à Isabelle de Foucher (fille de Auguste Guillaume de Foucher et de Marguerite Julie de Clinchamp)

• Vers 18...., Yolande de Pioger (fille de Hyppolite et de Isabelle de Foucher) mariée à Yves de Keroualan

• Vers 19...., Hubert de Keroualan

• En 1968, Anne Marie Boudard (° 1897, + 1991) mariée à Louis Guillemot (°1882, +1959). Louis Guillemot mort en 1959, était fermier de la Gaudinais. Avec Anne Marie Boudard son épouse, ils eurent six enfants : Louis, Marguerite, Madeleine, Clément, Georges, Auguste.

Marguerite et Madeleine, sont les propriétaires actuelles de la Gaudinais.


Le domaine de la Gaudinays en 1824

appartient aux enfants de Louis Armand de Quelo (Vincent et Elisabeth). C’est d’abord les maisons de la Gaudinais (classe 1), Villeneuve (classe 3), la Rivière (classe 5). Elles sont imposées pour 1o F.
Les propriétés sont classées selon la nature et l’usage. Les maisons ont 6 classifications. Seules 3 maisons de Glénac sur 215 appartiennent à la classe 1 dont la Gaudinays.
Ensuite, 18 critères sont répertoriés pour définir la nature ou l’usage des propriétés.
• Sols aires et cours de Villeneuve, la Rivière, la Gaudinais.
• Les Courtils : le courtil de Villeneuve, le grand courtil, le courtil de devant, le courtil du four, le courtil de la ruche.
• le Jardin d’une contenance de 1 arpent, 73 perches, 60 m.
• Les bois futaie : la lande de la Gaudinais, le bois des pins, le bois des sapins, la châtaigneraie
• les bois taillis : le champ de la Croix
• les cercliaires : la grande taille, le petit bois
• les landes : les meliar, les beauvais, la lande de la gaudinais
• les pâtures : domaine de bas, le grand pré, la noë, le pâtis, le verger
• les prés : domaine de bas, le grand pré, le petit pré, la petite prairie, la grande prairie
•les terres labourables : domaine de bas, les beauvais, la clôture de villeneuve rayage d’en bas, les beaux pins, la garenne, ledomaine de haut
• le vivier de 33 perches et 60m.
• les herbiers
• les vignes
• les étangs
• les marais
• les mares
• les moulins à eau
• les moulins à vent



La Chapelle privée (entre 1480 et 1550)



En 1824, la chapelle n'est pas mentionnée. Le bâtiment existe encore, mais son usage en tant que chapelle a disparu. Une visite de ce bâtiment facilitée par Madeleine et Marguerite Guillemot, permet de découvrir deux éléments de cette ancienne chapelle privée.
• une fenêtre en arc brisée, obturée sur toute son épaisseur par un mur de pierres de shiste. A l'origine, devait accueillir un vitrail.
• une porte d'entrée. Mais cette porte d'entrée, suite à une succession familiale vers 1968, a été démontée pour être remontée dans une maison, à la Grand Bande en Saint-Martin-sur-Oust.
Il reste à dater cette porte. Ce pourrait être entre mi XVe et début XVIe siècle. Soit entre 1480 et 1550 !!!

Cadastre de 1824 et nom des parcelles
vue arrière (côté sud) de la chapelle de la Gaudinais.
En partie basse, on voit distinctement dans le mur, une fenêtre (obturée) à arc brisée, 

emplacement d'un ancien vitrail

Détail de l'arc brisé de la fenêtre (obturée) de la chapelle privée de la Gaudinais



Porte d'entrée de l'ancienne chapelle privée de la Gaudinais. 
Cette vue est celle actuellement visible dans une maison à la Grand Bande en Saint-Martin-sur-Oust.
Les éléments du linteau et les pierres d'encadrement ont été réemployés, jointoyés au ciment.

Une croix ornée devait prolonger le linteau dans sa partie supérieure. Mais la hauteur sous plafond dans la maison de la Grand Bande (2.50 m), a limité le réemploie. Et, cette croix ornée n'a pas été réinstallée. Peut-être existe-t-elle encore stockée quelque part !





Porte de la chapelle privée de la Gaudinais.
Simulation de ce qu'aurait pu être cette entrée avant son démontage vers 1968.
Porte de la chapelle privée de la Gaudinais.
Simulation avec porte de ce qu'aurait pu être cette entrée avant son démontage vers 1968.

feuille d'acanthe stylisée

partie centrale du linteau

feuille d'acanthe stylisée, partie gauche du linteau


feuille d'acanthe stylisée, partie droite du linteau

base du linteau et ses accolades
Le Pavillon

Située dans le bas de la parcelle "le Jardin" et en surplomb de la route qui va de Glénac aux Fougerêts. C'est une construction en pierre de shiste, de base ronde d'un diamètre d'environ 3 m. Le mur circulaire est percé de 3 petites ouvertures dont 2 d'entre elles (celles qui avaient une vue en enfilade sur la route) sont refermées par une sorte de pierre de shiste percée en son milieu par une petite ouverture en fente verticale ovalisée (sorte de petite meurtrière ou archère). La 3e ouverture fait face à la route (en contrebas) et aux prés, puis plus en arrière côté sud au marais et à l'Oust.
A l'origine, peut-être était-ce une petite construction (tour) qui permattait de "surveiller" qui pouvait circuler sur ce chemin reliant Glénac et les Fougerêts
Selon Madeleine et Marguerite Guillemot, ce "Pavillon" était pour les demoiselles de Quelo (vers 1824), un des buts de leurs promenades. Elles devaient, partant de la maison qu'elles occupaient, traverser la cour, longer (côté est) le bâtiment où se situait la chapelle privée, emprunter la terrasse contigüe qui par quelques marches, débouchait sur "le jardin" en contrebas et en pente douce, et se diriger vers le "pavillon" situé dans le bas de ce jardin.


Cadastre de 1824

Ouverture dans le mur circulaire (côté ouest), refermée par une dalle de shiste ardoisier
percée en son milieu par une ouverture ovalisée

Ouverture dans le mur circulaire (côté est),
refermée par une dalle de shiste ardoisier percée en son milieu par une ouverture en fente ovalisée
Le "pavillon" de la Gaudinais





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