lundi 28 avril 2014

Pierre Chevalier (1895-1975) au 46e, 204e et 169e RI pendant la guerre 14-18

Pierre Chevalier est né le 27 novembre 1895 à Glénac. C'est le sixième des huit enfants de Joseph Chevalier et Perrine Morice qui étaient cultivateurs au village de Launay, puis à la métairie de la Sente à Glénac.
Trois de ses frères : Alexandre né en 1888, Eugène né en 1891 et joseph né en 1893 ont comme lui aussi, été mobilisés en août 1914 à la déclaration de guerre contre l'Allemagne.
De la classe 1915, lorsqu'il est appelé, il a tout juste 19 ans. Il est incorporé au 46e Régiment d'Infanterie le 25 décembre 1914 (le 23 décembre d'après une lettre). Il passera ensuite le 25 mai 1915 au 204e Régiment d'Infanterie, au 6e Bataillon, 22e Compagnie, matricule n°250.
Par la suite, le 11 septembre 1915, il est incorporé au 169e Régiment d'Infanterie (1ere Compagnie), soldat 2e classe, et agent de liaison. Il y restera jusqu'à sa démobilisation à Montargis le 21 août 1919. (il est alors à la 3e Cie)
Sur la fiche-matricule, il est décrit comme ayant les cheveux châtains clairs, yeux marrons, front vertical, nez moyen, visage rond, taille 1.58m, profession : étudiant (il avait étudié en Belgique dans un séminaire).
Pierre Chevalier
(2e en partant de la gauche au 1er rang)
photo prise au 169e RI après le 11 septembre 1915, il est âgé de à peine 20 ans


Le 9 juin 1915, il est admis à l’hôpital auxiliaire n°16 de Deauville, (n° d’enregistrement à l’entrée 553) étant atteint de :
• bronchite droite suspecte, hémoptisie, bruit de gala… cardiaque (souffle anémique)
• moyens curatifs employés : diète lactée
Il entre le 1er juillet 1915 à l'hôpital de Cæn (certificat de visite à Caen, signé du 1er juillet 1915 par le médecin-major). Il sort le 9 juillet 1915 et part en convalescence d’un mois, à Glénac (Morbihan) (décision du 5 juillet 1915, tampon : hôpital dépôt Convalescent n°5 du 3e Corps d’Armée à Caen). 
Pierre Chevalier au 169e RI de la 128e Division
décoré de la croix de guerre avec étoiles de bronze et port de la fourragère

Il est blessé le 15 mai 1917 au Mont-Sans-Nom en Champagne par un éclat d’obus à la tête (lettre de Pierre Chevalier). Blessé le 16 mai dans son livret militaire. Plaie superficielle du cuir chevelu, plaie pénétrante région malaire eubachon..   du projectile. évacué le 9 juin 1917 par permission de 7 jours à titre de convalescence. Signé le chirurgien traitant).

Il est de nouveau blessé le 19 août 1917 au Bois des Couriers (de Caurières) par des éclats d’obus à la tête
carte de combattant de Pierre Chevalier

Il est cité à l’ordre du 169e Régiment d’Infanterie: “Agent de liaison très courageux et dévoué. S’est toujours acquitté d’une façon parfaite des missions qui lui ont été confiées, malgré les difficultés du terrain et de violents bombardements“
(extrait de l’ordre du Régiment n° 194 en date du 15 février 1917)

pour des faits du 11 février 1917

Ordre du 169e Régiment D’Infanterie n° 463 du 11 octobre 1918
“Courageux, brave et dévoué.Pendant la période du 9 au 18 septembre 1918, s’est efforcé d’assurer son service dans les circonstances les plus difficiles et malgré de violents bombardements ennemis“
Pierre Chevalier est titulaire de la médaille militaire depuis 1938 pour 4 titres de guerre.


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1914
Le 46e RI 
Depuis 1886, c'est dans la caserne Damesme, rue Saint-Merry à Fontainebleau que se trouve le dépôt du régiment et que loge un de ses bataillons. Les soldats y suivent de longues semaines d'instruction et des réservistes viennent régulièrement y effectuer des "périodes". Ces hommes ont terminé depuis plusieurs années leur service militaire actif mais sont tenus de s'instruire afin de tenir leur rang dans le 246e régiment d'infanterie qui est le régiment de réserve du 46e.
Aux premiers jours d'août 1914, le 46e régiment d'infanterie quitte Fontainebleau pour le front. Après une messe célébrée à 5 heures du matin, le régiment est passé en revue par le colonel Maleterre qui rappelle à ses soldats les objectifs de la guerre : " Vous rapporterez l'Alsace et la Lorraine à la pointe de vos baïonnettes. Je lis la victoire dans vos yeux comme vous la lisez dans les miens". 


En 1914, ses casernements ou lieux de regroupement sont Paris, Fontainebleau.
Il fait partie de la 19e Brigade d’Infanterie, 10 Division d’Infanterie, 5e Corps d’Armée.
Constitution en 1914 : 3 bataillons
A la 10e division d’infanterie d’août 1914 à novembre 1918
1 citation à l’ordre de l’armée
Citation à l’ordre de la 5e Armée (n°247 du 28/11/1918)
“Vaillant régiment qui, depuis le début de la campagne, tant en Argonne qu’à Vauquois, dans la Somme, sur l’Oise, en Champagne et dans l’Aisne, a fait preuve d’une ténacité farouche dans la défensive et d’une inlassable ardeur dans l’offensive.
Renforcé par le 31e bataillon de Tirailleurs Sénégalais, sous l’impulsion énergique de son chef, le lieutenant-colonel Peyrotte, vient, du 30 septembre au 8 octobre 1918, de soutenir pendant 7 nuits et 7 jours consécutifs, la poursuite acharnée de l’ennemi, le forçant à reculer de plus de 6 km, le rejetant au nord de la Suippes, lui occasionnant de lourdes pertes et capturant plus de 200 prisonniers et un nombre important de mitrailleuses.
A repoussé de puissantes contre-attaques destinées à le refouler au sud de la rivière, se cramponnant au terrain conquis"
Signé : Guillaumat

1914 : retraite des 3e et 4e armées : (30-31 août) : Longuyon, Conses, Gorgy, Bataille de la Marne (5 au 13 septembre) : Vassicourt, Laimont, Montfaucon puis Argonne : vauquois, Neuville en Argonne (21-22 septembre)
Argonne : la Cigalerie, Vauquois, la Bolante, les Meurissons (octobre-décembre)
1915 : opérations du 2e corps en Argonne (ravin des Meurissons (8 janvier)
offensives d’Argonne : Vauquois (février) puis jusqu’en décembre : forêt de Hesse, Parois-sur-Couzance
1916 : Argonne (jusqu’en juillet) : forêt de Hesse  puis bataille de la Somme : Bouchavesne (octobre), ravin de l’Aiguille, bois de St-Pierre-Vaast. Aisne (décembre-janvier17) : Blanc Sablon, plateau de Vauclair
1917 : chemin des dames (février-avril) : Roucy, Venteley, (est de Craonne) puis offensive du 16 avril : route 44, bois des Buttes, toute de Laon (juin à décembre) : Vandeuil, Corbeny, Tirbach
Le 24 juillet, à Vandeuil, une centaine de soldats quittent le bataillon et se dispersent dans les bois. Mais l’intervention du colonel, les fait rentrer dans le rang. (Guy Pedroncini - les mutineries de 1917 éditions PUF, p.173)
1918 : Oise : bataille de Noyon (mars), la Marne (juillet-août) : Romigny, Ville en Tardenois, Château d’Irval, Jonchery, Hermonville, Cauroy, Berméricourt (sept-oct), Berry-au-Bac, la Malmaison (oct)
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1915

Le 204e RI

pierre Chevalier arrive dans ce régiment le 25 mai 1915 et y reste jusqu’au 11 septembre 1915

Le 9 mai,
le régiment rejoint Villers-Cotterêts pour y être embarqué et dirigé sur Saint-Pol, par l'itinéraire : Villers-Cotterêts, Crépy-en-Valois, Amiens, Doullens. Il arrive le 10 et va à Ternas où il s'installe en cantonnement d'alerte.

Le 15 mai, 
il constitue à Aix-Noulette une partie de la réserve du 33e corps d'armée et participe à l'affaire d'Angres. Formé dès 11 heures en rassemblement articulé, il reçoit l'ordre de se porter d'Aix à Bully-Grenay, à la disposition du général commandant le sous-secteur d'Angres.
A 12 h.30, le 204e apprend qu'il doit attaquer les « Ouvrages Blancs » de concert avec le 1er bataillon de chasseurs à pied. A 15 h.15, le commandant du 6e bataillon lançait, en hâte, deux compagnies : les 21e et 22e. Malgré la préparation d'artillerie qui a duré deux heures, les entonnoirs désignés comme objectifs sont garnis par des mitrailleuses et de l'infanterie. Enlevées par leurs chefs, les compagnies s'élancent bravement en avant, mais dès le débouché des premières fractions, un feu violent arrête l'élan des unités. Le lieutenant Deblangey (22e compagnie) est tué en arrivant au bord de la tranchée qu'il allait occuper. Malgré la grêle de balles qui balaie le terrain, le soldat Gaudin n'hésite pas à se porter au secours d'un camarade blessé qu'il traîne dans nos lignes. Il est tué en regagnant son poste de combat.
Les compagnies se replient sur les tranchées de départ ; quelques hommes blessés restent entre les lignes et ne pourront être relevés qu'à la nuit. Les deux compagnies d'attaque sont ramenées au crépuscule à Bully où elles cantonnent. Le 16, le 5e bataillon entre en ligne. Le bombardement du secteur continue.

Le 24 mai
le régiment relève et cantonne aux corons d'Aix et à Bully et occupe à nouveau, le 29, le sous-secteur d'Angres.


Le 31 mai
il occupe le cantonnement d'Aillicourt qu'il conserve jusqu'au 8 juin.
Dans la nuit, il reçoit l'ordre de relever le 21e bataillon de chasseurs à pied. Il part à 20 h30 et exécute de nuit une marche excessivement pénible par la route forestière et les boyaux. Marche rendue plus difficile encore par suite du croisement de nombreuses colonnes de ravitaillement, de corvées et de blessés. La relève est entravée par une fusillade et une canonnade des plus violentes de la part des Allemands.

Le 13 juin
le régiment doit attaquer la ligne ennemie. Les tranchées qu'il occupe, en particulier à droite, sont en très mauvais état, les abris précaires. La parallèle de départ, terminée dans la nuit du 12 au 13, n'est pas assez profonde. Dans la matinée du 13, il n'est pas possible de continuer les travaux d'amélioration indispensables, toutes les troupes ayant dû être ramenées dans les tranchées de première ligne, par suite du tir de l'artillerie allemande. Dès 11 heures, les Allemands ripostent avec violence à notre tir de préparation. Nos tranchées sont éboulées : des unités entières sont ensevelies sous des abris effondrés. A 19 h.20, l'attaque déclenchée, les quatre compagnies de première ligne sortent de leurs abris et marchent sur les objectifs assignés. La partie gauche, menacée d'enveloppement, est bientôt obligée de refluer. Pris sous un feu intense, le 5e bataillon doit, lui aussi, regagner la parallèle de départ.

Le 14 juin
le régiment, en liaison à droite avec le 360e, à gauche avec le 21e, attaque à nouveau le sommet de Notre-Dame-de-Lorette avec trois compagnies en première ligne.
Dès que les premiers hommes ont franchi la tranchée de départ, quelques coups de feu d'abord, puis, immédiatement après, une rafale intense partent de la tranchée ennemie. Les trois compagnies, d'un seul bond, gagnent 50 mètres, mais ne peuvent pousser plus loin, la fusillade redoublant d'intensité. Elles se clouent au sol et commencent une tranchée qui sera continuée malgré la violence du bombardement. Plusieurs obus de gros calibre ensevelissent dans la tranchée officiers et troupe. A cette date, les hommes ont déjà passé trois nuits sans sommeil sous une canonnade à outrance.
Le régiment décimé et très fatigué est relevé dans la nuit du 15 au 16. Il rejoint à Gouy la 55e division. 


Le 20 juin
il remplace le 159e R. I. sur ses emplacements de Carency. Relève rendue difficile par suite du mauvais état des tranchées de première ligne.
La canonnade redouble le 20, démolissant les tranchées en beaucoup de points. Il est impossible d'évacuer les blessés. La violence du bombardement croît encore pendant la nuit, rendant les travaux d'aménagement à peu près nuls. Il ne se ralentit qu'au petit jour.


Le 24 juin
le 204e est relevé et va occuper les nouveaux cantonnements de Béthonsart et de Villers-Brûlin. Il y reste jusqu'au 28 et remplace le 231e sur ses positions. Le 29, il y est violemment bombardé : les travailleurs n'ont pu occuper leurs places et les pertes sont très élevées. Le bombardement durera ainsi jusqu'au 30 juin.

Le 2 juillet
le régiment retourne à Mingoval et est transporté le 11 au cantonnement de repos de Chelers. La croix de la Légion d'honneur y est remise au capitaine Noël.
A partir de cette époque et jusqu'au 23 septembre, le 204e évoluera des cantonnements précités aux positions de première ligne, mais ne prendra part à aucune action importante.

Le 24 juillet
il est prévenu qu'il doit participer à l'attaque de la cote 119 et occupe les tranchées comprises entre le Boyau International et la Sape Floquet. Par suite de l'orage, de la nuit et aussi du bombardement les tranchées ont été éboulées. Il y règne une exiguïté extrême qui oblige les hommes à s'y entasser aux dépens de leur sécurité. les réseaux ennemis sont insuffisamment détruits. Les gradins de franchissement sont inexistants. Malgré la violence du bombardement, une partie de la nuit est consacrée à l'achèvement de ce travail. Les équipements et les armes sont couverts de boue et on prévoit que le terrain très glissant rendra la progression fort difficile. L'attaque est fixée pour 12 h.50. Dès 11 heures, le tir de préparation de l'artillerie fait rage. A l'heure fixée, les 17e et 19e compagnies sortent de leurs abris. Elles sont aussitôt prises par des feux de face et de flanc partant du Boyau International et clouées au sol.
Le sous-lieutenant EPP tombe frappé d'une balle au moment où, après avoir mis sa section à l'abri, il faisait ouvrir le feu à ses hommes et prenait lui-même un fusil pour abattre les tireurs ennemis.
La droite a pu gagner d'un seul élan le Talus des Zouaves. Le lieutenant Chanvin, blessé au pied, se fait porter en avant et reste accroché avec les fils de fer de l'ennemi. Il y est achevé, avec sauvagerie, par les mitrailleuses allemandes. A ce moment, toute tentative pour avancer est immédiatement enrayée par les feux du Boyau International et de la tranchée de Kiehl ; l'infiltration même demeure impossible.
La première vague de renfort, constituée par la 18e compagnie, débouche dans de belles conditions mais ne peut gagner que 15 à 20 mètres. Quant à la deuxième vague, la 20e compagnie, ayant à sa tête le capitaine Droit, elle s'élance aux cris de : « En avant ! ». Son chef étant immédiatement tué, elle reflue en partie.
Deux sections de mitrailleuses (lieutenants Vigreux et Riffet) qui ont accompagné la ligne s'arrêtent en même temps qu'elle, ouvrent le feu contre les créneaux qu'elles ont devant elles et restent jusqu'à la nuit, à découvert sur leurs positions. Le soldat mitrailleur Nehlig est mortellement blessé en mettant sa pièce en batterie. Damoiseau, blessé une première fois en franchissant les fils de fer, continue à marcher courageusement en avant jusqu'à ce qu'il tombe, sans avoir quitté sa mitrailleuse.

Le 26 septembre
les troupes doivent être prêtes à tenter à nouveau l'attaque qui est renouvelée sans plus de succès que la veille.
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Le 169e RI
le 169e RI  est à une trentaine de km à l'ouest de Verdun en septembre 1915 lorsque Pierre Chevalier y est transféré le 11 septembre 1915

10 sept.1915
D'après les ordres du général commandant la19e DI, la situation du régiment se trouve la suivante :
2e Btn - est porté en première ligne pour tenir le secteur s'étendant le long de la tranchée circulaire entre le boyau B4C4 et le boyau de Nancy (3 Cies), la 4e Cie organisant une ligne nouvelle en avant du poste Hoche vers la cote 210.
1er Btn - Détache une Cie comme garnison de la citadelle de la Harazée, les 3 autres Cies employées comme travailleurs à la disposition du Génie pour l'organisation de positions nouvelles de première ligne.
3e Btn - Demeure à la disposition du général de Division et fournit une Cie de travailleurs pour la renforcement de la citadelle.
Le lieutenant-colonel commandant le régiment prend le commandement du secteur de droite, entre le ruisseau de la Fontaine-aux-Charmes et le layon de Binarville le 10 septembre à 18h.
évacués : néant
pertes : état ci-joint

11 septembre 1915
Situation du régiment : 1 Btn en 1ere ligne. Poste de commandement : Hoche
1er Cie garnison de la citadelle de la Harazée. Le reste du régiment aux abris Guyard, employé comme travailleurs : 2 Cies le jour, 3 Cies la nuit
PC du colonel commandant le secteur : Turenne
Incidents : pendant la nuit du 10 au 11, vers 23h30, fusillade sans conséquence sur notre front.
Vers 10h30, les Allemands à l'aide de fusées incendiaires mettent le feu aux bruyères et broussailles devant la partie droite de notre front : la fumée et les flammes poussées par un vent favorable incommodent fortement les défenseurs qui, cependant, n'abandonnent pas leurs tranchées. Une menace d'attaque allemande par la Fontaine-aux-Charmes, n'aboutit pas.
évacués : 15 hommes
pertes : état ci-joint

12 septembre 1915
Aucun incident particulier ne se produit pendant les 24 heures.
Le 2e Btn, toujours en 1ere ligne, a étendu son front vers l'ouest pour se relier sur le boyau de Montauville à la 37e Brigade.
Dans les 2 autres bataillons, 1 Cie le jour et 2 Cies la nuit sont employées aux travaux de construction des tranchées nouvelles de 2e et 3e ligne.
Le peloton de sapeurs-pompiers du régiment laissé à Charmontois en subsistance au 168e est enlevé en camions automobiles et dirigé sur Saint-Thomas où il est placé sous les ordres du capitaine commandant la Cie 26/1 du Génie. (p.34-50)

13 septembre 1915
réception d'un détachement de renfort composé de 1 officier (s/lieutenant Zolotareff) 5 officiers, 6 caporaux, 89 soldats


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1916
Le Lt Colonel de SAINT-GERMAIN succède au Lt Colonel DUCHAUSSOY et conduit le Régiment au repos en LORRAINE pour sa reconstitution; de fin Décembre 1915 à Juin 1916, le Régiment prend le secteur d'EMBERMÉNIL.
En Juillet 1916, le 169e embarque à LUNÉVILLE et le 12 Juillet monte à VERDUN avec mission d'arrêter l'avance de l'Allemand dans la Région de VAUX-CHAPITRE- SOUVILLE ; pendant 12 jours, après des luttes homériques, montrant un mordant au dessus de tout éloge, le Régiment s'illustre par la prise de la CHAPELLE Ste-FINE et cloue sur place dans cette région l'avance de l'ennemi.
Blessé grièvement dès les premiers jours, le Lt Colonel de SAINT-GERMAIN refuse de quitter le Commandement de son Régiment ; ce n'est qu'après avoir rétabli la situation et terrassé l'adversaire qu'il se laisse évacuer.
Dans ces combats glorieux et meurtriers, le Régiment a à déplorer la perte des Lieutenants PETIT et STADOUX et de 8 Officiers blessés.
Le 25 juillet 1916, le Lieutenant-Colonel JACOB prend le Commandement.
Du début d'Août à fin Novembre, le Régiment occupe dans le Bois d'Ailly le Secteur de la « TÊTE À VACHE », puis de Décembre 1916 à Janvier 1917 monte une deuxième fois à VERDUN dans le Secteur de la Ferme des CHAMBRETTES où des combats violents et une température exceptionnellement froide éclaircissent ses rangs. (historique du 169e RI)

1/01/1916
Vers 11h15, 3 obus de gros calibre sont tombés aux abords de la station dans l'après-midi quelques salves de 77 sont tirés sur nos tranchées à l'est d'Emberménil. 6 coups de 105 sur la Sapinière. Résultat : néant
pertes : néant
évacué : 1
Les 6e et 8e Cies relèvent les 5e et 7e en 1ere ligne à 22h.

31/01/1916
emplacement des Cies :
2e Btn, un peloton de la 7e Cie, 5e et 8e en 1ere ligne
6 Cies et i peloton de la 7e , village de Laneuveville
3e Btn : 10e et 12e Cies en 1ere ligne - 9e et 11e Cies, cantonnement à Laneuveville
pertes : 1 blessé
évacués : 3

28-06-1916
le 1er Btn s'embarque en gare de Lunéville à 20h. Le 2e Btn, l'EM et la CHR s'embarquent à 24h et le 3e Btn la 29 juin à 4h
évacués : 5

29-06-1916
Reçu en gare de Bar-le-Duc, l'ordre verbal, prescrivant le cantonnement du Régiment dans les conditions suivantes : 
1er et 2e Btn,,CHR et EM à Vroil
3e Btn à Rancourt
Après leur débarquement en gare de Revigny, les Btns se rendent à leur cantonnement respectifs.
évacués : néant

10-07-1916
A dater du 11 juillet 0h, la 128e DI passe du groupement E au groupement D de la IIe Armée.
Le 169e RI (EM, CHR, 1er, 2e, 3e Btns ira cantonner à la caserne Authouard à Verdun. Le dépôt-divisionnaire à Ste-Catherine (Verdun SE)
évacués : 2

13/07/1916
La relève faite sous le tir de l'artillerie ennemie et sous les mitrailleurs ne peut se poursuivredès la première heure du jour. Ordre est donné de suspendre la relève jusqu'à nuit tombante. Les unités du 7e et du 14e doubleront celles du 169e qui seraient en place.
Les 1ere et 2e Cie du 169e  occupent leurs emplacements ainsi que les 10e et 11e Cies (sauf une section de la 11e Cie). Les 5e et 7e Cies sont au PC de Carrières.
à 5h25, le colonel Goubeau prescrit au Lt-Colonel du 169e de faire porter la 9e Cie et la section de la 11e, plus la 3e Cie de mitrailleuses, au dépôt, avec les deux Cies du 25e Chasseur. La 3e Cie et la 1ere Cie mitrailleuses iront à Cabaret-ferme. Les unités monteront en ligne, dans la nuit du 13 au 14 juillet, et se présenteront à partir de 21h30 à bla Fourche.
La 6e Cie et la 2e Cie de mitrailleuses, relèveront dans la soirée les deux Cies et la Cie de mitrailleuses du 25e Chasseurs, au groupement de droite de la position intermédiaire. Le commandant Legret aura son PC, à la batterie Est?
Le général Riberprey prend le commandement du secteur, à partir du 13 juillet, 8h.
à 10h50, le Lt-Colonel Passenier(ordre parti à 10h du PC Tourelles) du 14e reçoit l'ordre du colonel Goubeau, de se porter sur la chapelle Sainte-Fine, et de se mettre en liaison avec le 100e Legret
Le colonel du 169e lui donnera son appui. 
À 11h, le Lt-Colonel du 169e envoie l'ordre  au commandant du 2e Btn de mettra 5e Cie à la disposition du commandant Cheublot, pour appuyer le mouvement.
Mission :  prendre l'offensive dans direction de Fleury, devant Douaumont pour déborder la Chapelle Sainte-Fine et faire tomber cette défense.
L'artillerie prévenue ouvrira ses feux à partir de midi. L'attaque commence à 13h. Elle avance très lentement sous un violent tir de barrage ennemi. À 14h, le mouvement est momentanément arrêté. Le capitaine Histrement a réussi à avancer un peu, mais au prix de pertes assez sérieuses. L'attaque a été prise de front par des feux partant de Fleury, et de flanc, par des feux partant de la Chapelle Sainte-Fine. Le capitaine Histrimont contusionné passe le commandement de la 5e Cie au lieutenant Woillet.
Les lieutenants Petit et Piadens ont été tués, en entraînant leurs pelotons à l'attaque.
Bombardement violent de tout le secteur des Carrières, comme suite de l'attaque.
Notre artillerie tire trop court et cause des pertes dans la Cie d'attaque, qui a progressé, notamment une pièce de 155, dans le secteur du bataillon A, et le 75, sur le front de la Cie B. L'activité de l'aviation est très faible en raison du temps couvert.
Dans la ....., la relève continue, selon les ordres donnés et dans les meilleures conditions.
À 21h30, reçu l'ordre de la 256e Brigade (ordre parti à 19h55) au sujet de la liaison à établir avec le 100e.
à 22h, le colonel envoie l'ordre n°10 au commandant du 1er Btn, d'établir laliaison avec le 100e cette nuit si possible en occupant la Chapelle Sainte-Fine. si vous êtes appelé à mettre en ligne, la plus grande partie de votre bataillon, je mettrai au besoin à votre disposition, un peloton de la 7e Cie, sur votre demande. Le peloton Percut, maintenu près de votre PC.
à 23h, toutes les unités sont en place. Les derniers éléments du 7e et du 14e ont quitté les lignes et le PC Carrières. À 23h30, le Lt-Colonel Passerieu part à son tour avec son EM
pertes : 2 officiers tués, 3 officiers blessés.
troupe : 32 tués, 80 blessés, 16 disparus, évacués malades 4, indisponibles 8 (troupe)

14/07/1916
La 5e Cie a prolongé le front de la 1ere à gauche. La 3e Cie avec un peloton l'a relevé à gauche. Elle occupe la route qui conduit de la Chapelle Sainte-Fine, au ravin des Fontaines, à 50m de la chapelle NE.
À 2h15, les Allemends font une reconnaissance sur le front de la Cie B. Cette reconnaissance est repoussée.
L'opération de liaison avec le 100e se faisant en même temps que la relève, et le 100e n'étant pas au point primitivement fixé pour la liaison (la Chapelle Sainte-Fine), la liaison n'a pû être établie avant le lever du jour. Le lieutenant Grappin qui en était chargé avec son peloton a été blessé à la pointe du jour, au moment où arrivé à 80m environ de la Chapelle Sainte-Fine, ilcherchait la liaison avec le 100e.
toute la nuit,  tentative d'installation des communications téléphoniques entre le PC des Carrières et le fort de Dou...lle - Arrêt de travail au point du jour, la mitrailleuse ....... installée à la corne du bois, battant régulièrement la piste, d'un tir précis.
Sur le front du Btn A (CieBret), aménagement de la position.
Le colonel Pernot prend à la date du 14 juillet, le commandement de la 256e Brigade et du sous-secteur des Carrières.
Reçu par courrier, la notre du colonel Goubeau datée du PC Tourelles 10h15, au sujet de la liaison avec le 100e et des communications téléphoniques.
De 11h à 12h15, bombardement lent et continu, par obus de gros calibres des Carrières. pertes : 3 tués et 10 blessés. Lègère fusillade à l'ouest de la Carrière, dans le bois de Paux Chapitre.
Pas d'action d'infanterie. les mitrailleuses continuent à battre un assez large espace, compris entre le PC des Carrières et le PC des Tourelles, rendant les communications difficiles.
À 15h30, le colonel de Saint-Germain envoie au commandant du 1er Btn, l'ordre n°13, de tenter la liaison avec le 100e, dès que la nuit sera tombée. Le capitaine de Clerville du 50e Artillerie, est venu au PC des Carrières vérifier les tirs de notre artillerie. Il part à 20h30 emportant le courrier du jourpour la Brigade. Plusieurs coureurs ont été blessés entre Tourelles et Carrières.
Notre artillerie est active tout l'après-midi du 14. Le tir paraît mieux réglé que les jours précédents, surtout sur le front du bataillon 13.
Les avions sont peu actifs : le temps est pluvieux et couvert.
À 21h15, reçu le dispositif d'attaque du 2e Tirailleurs. Reçu au même courrier, l'ordre général n°19, pour la journée du 15 juillet : mission du groupement D, de dégager la région de Dou;ville et reprendre Fleury.
Mission de la 128e DI : préparer le terrain avant l'attaque et assurer l'approvisionnement des troupes d'attaque et le fonctionnement des services. Assurer la garde des positions actuelles.
Le général, commandant le 37e Division s'installe à la Caserne Manceau avec le général commandant la 128e DI.
Reçu à 23h45, l'ordre du colonel Pernot prescrivant d'envoyer des patrouilles au moment de l'attaque de la 37e DI. Les patrouilles flanqueront les troupes d'attaque, sur la droite.
Le coureur Curaté de la 6e Cie, amène au PC des Carrières, deux prisonniers du 32e Infanterie allemande (un sergent et un soldat). les deux allemands sont armés, fusils chargés. Ils ne font aucune difficulté pour parler. le colonel les fait diriger sur le PC des Tourelles.
À 23h45, le colonel envoie l'ordre 18 au commandant du 1er Btn, informant des ordres précédents et lui communiquant l'heure de l'attaque de gauche , 7h55.
Même ordre au commandant du 3e Btn.
pertes : tués 8, blessés 72, disparu 1.

15/07/1916 (p. 56/58)


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1917

le 169e vers le 11/09/1917 est dans le secteur de Bonzée en Woëvre (Meuse)
Pierre Chevalier est blessé le 15 mai 1917 au Mont sans Nom (Champagne)

10/02/1917
Journé calme, caractériséepar une légère activité de l'aviation ennemie. Au cours de la journée, l'artillerie ennemie a opéré quelques tirs de harcèlement avec obus de 77 et 105.
Le général commandant le groupement F désigne le commandant Gout comme déserteur au (du) cours des commandants de Cie à Monthairon.
Pendant son absence, le commandant du 1er Btn sera exercé par le capitaine-adjudant major Remy.
affectation - le s/lieutenant Pierné, affecté définitivement à la 1ere Cie rejoint son unité le 10 février.
Le s/lieutenant Granger le remplace définitivement dans ses fonctions d'officier d'approvisionnement.
Permutation - en exécution de la note n° 9986/B de la 128e DI en date du 10 janvier 1917, le s/lieutenant Guetonny de la 10e Cie permute avec le s/lieutenant Hoin, du D.D. qui est affecté à la 10e Cie.
la relève du 3e Btn, prescrite par l'ordre particulier n°120 et rendue exécutoire par l'ordre particulier n°121 de la 128e DI en date du 9 février, s'est effectué dans la soirée du 10 février. Commencée à 21h, elle s'est terminée à 23h15 sans incident.
Après la relève le 3e Btn (sauf la 9e Cie) cantonne à Sommedieue. la 9e Cie occupe le camp de Bonchamp. La CM3 se rend au camp de Bonchamp. Elle y reste en attente, au cas ou les éléments de la CM1 du quartier de Bonzée, ne pouvant être libérés à temps pour occuper la nouvelle portion du secteur, il serait indispensable de la mettre temporairement en secteur avec le 1er Btn.
Pertes : néant - évacués malades : 1 - indisponible : 36
ligne de front le 10 février 1917 dans la zone de Bonzée en Woëvre

11/02/1917
journée calme. L'artillerie ennemie opère quelques tirs de surprise dans le courant de l'après-midi et principalement vers 16h où quelques rafales tombent au NO de Bonzée.
Réception d'un renfort de 43 hommes du DD
pertes : néant - évacués malades : 2 (s/lieut. Curien) - indisponibles : 34

12/02/1917
Journée très calme. Tir de surprise de l'artillerie ennemie sur Bonzée. Tir de riposte de notre artillerie sur la route de Pintheville à l'E de Manheuilles
Reçu l'ordre général n°42, de la 128e DI en date du 11 février, prescrivant que le secteur du centre de groupement F sera diminué du quartier des Hures. La garnison sera réduite à 3 régiments actifs au lieu de quatre.
A partir du 15 février, le 169e occupe la zone de Bonchamp comprenant :
le quartier de Bonzée (1 Btn)
le quartier de Murauvaux (1 Btn)
Le 3e Btn en réserve à Sommedieue, à la disposition du colonel commandant l'Infanterie en ligne, détachera 1 Cie au camp de Bonchamp à la disposition du commandant de la zone de Bonchamp.
Le Btn en réserve relèvera, tous les 12 jours, un Btn de 1ere ligne, à partir du 15 février.
Par suite d'un mouvement effectué entre la CM1 et la CM2, la CM3 devient disponible et rejoint le 3e Btn à Sommedieue, après la soupe du matin.
pertes : néant - évacués malades : 4 - indisponibles 37

13/02/1917
journée calme caractérisée par une légère activité de l'artillerie ennemie. Elle tire, dans l'après-midi, sur nos tranchées et boyaux et une trentaine de 77 tombent entre Bonzée - Manheulles.
Nous ripostons par une vingtaine de 75 qui tombent aux environs du village de Fresnes-en-Woëvre.
Le capitaine Laheux, rentrant de convalescence, reprend le commandement de la 11e Cie
pertes : néant - évacués malades : 2 (et le s/lieut. Chalon) - indisponibles : 34

14/02/1917
Journée calme et nuit très calme dans la quartier des Murauvaux.
Journée caractérisée par un bombardement du village de Bonzée de 15h à 16h; par 150.
Nous ripostons en bombardant Fresnes-en-Woëvre.
En exécution des prescriptions de l'ordre général n° 42 de la 128e DI en date du 11 février, la relève par le 169e des unités du 168e, occupant la portion de terrain devant faire partie de la zone de Bonchamp, s'est opérée dans la journée du 14 février.
Les 2e et 3e Cies partent à 16h30 du camp de Bonchamp et se rendent :
La 2e Cie à Mont-sous-les-Côtes pour relever la 1ere Cie qui doit occuper Villers.
La 3e Cie au château de Murauvaux.
Une section de mitrailleuses de Mont se rend à Villers.
le peloton de mitrailleuses du camp de Bonchamp, se rend au château de Murauvaux et de là, gagne ses emplacements.
A 19h30, la relève est terminée sans incident (p. 20/58)

mars 1917
Depuis janvier et jusqu'à mars 1917, le 169e RI occupe le secteur de Bonzée dans les Hauts de Meuse et enfin d'avril à juin 1917, le secteur du Mont sans nom en Champagne, qu'il prend le lendemain de l'attaque et qu'il est chargé d'organiser.(Historique du 169e RI)
sous-secteur du Mont sans nom en Champagne

15/05/1917
Pierre Chevalier est blessé au Mont sans nom (Champagne) pendant les combats du Chemin des Dames entre avril et mai.
le 169e RI appartient à la 128e Division d'Infanterie, dépendant pour cette période du 8e Corps d'Armée de la 4e Armée du général Anthoine (www.chtimiste.com)

20/07/1917
Reçu l'ordre particulier n° 142 de la 128e Division en date du 20 juillet prescrivant la relève de la 23e Division par la 128e Division, entre le 22 et 25 juillet dans le secteur de Souain.
Le 169e d'infanterie ne commencera son mouvement que le 22 juillet 1917.

21/07/1917
Préparation au départ. Revues diverses - mises en état du cantonnement etc.
évacués malades : 4, indisponibles : 16

22/07/1917
Le régiment quitte ses cantonnements à 4h. En fin de mouvement les unités étaient cantonnées comme suit : EM - CHR - 1er Btn à Vadenay. 2e Btn : Cuperly. 3e Btn : Dampierre au temple.
Promotion - par décret du Président de la République en date du 12 juillet 1917 rendu sur la proposition du ministre de la Guerre est promu à titre définitif dans l'infanterie (réserve) au grade ci-apr!s :
Infanterie (Réserve)
au grade de capitaine, le lieutenant dont le nom suit : M. Gely (L.A.J.) du 159e RI (E. du J.O. du 15 juillet 1917)
Médaille militaire -  en vertu des pouvoirs qui lui sont conférés le général commandant en chef a conféré à la date du 13 juillet 1917, la médaille militaire au militaire dont le nom suit :
Mimault Pierre, matricule 4248 (active) caporal à la 6e Cie du 169e RI.
Cette nomination comporte l'attribution de la croix de guerre avec palme. (O/ n° 5286 "D" du 13 juillet 1917 du G.O.G.)
pertes : 0 indisponibles : 10

23/07/1917
en exécution des prescriptions de l'ordre général n°69 de la 128e DI en date du 21 juillet 1917, le régiment relève le 107e d'infanterie dans le sous-secteur "étoile" (secteur de Souain).
La relève commencée vers 24h s'est terminée le 25 juillet à 2h sans incident.
Après relève, les unités occupaient les positions indiquées sur le plan ci-contre

25/07/1917
Le sous-secteur "étoile" divisé en deux quartiers : quartier "César" (à gauche), quartier "Montagne" (à droite) est occupé après la relève de la façon suivante :
Le 3e Btn du 169e et la CM3 relèvet le 2e Btn et la CM2 du 107e d'infanterie dans la quartier "César"
Le 1er Btn du 169e et la CM1 relèvet le 1er Btn et la CM1 du 107e d'infanterie dans la quartier "Montagne"
Le 2er Btn du 169e et la CM1 relève le 3e Btn  du 107e de la façon suivante :
EM et 7e Cie, au camp des 2 bombes (réserve à la disposition de la DI)
6e Cie à "Etoile" (réserve à la disposition du commandant du s/s secteur "Etoile"
5e Cie aux bois N25 et C4 (réserve à la disposition du commandant du s/s secteur des "Dardanelles" (167e RI)
CM2 du 169e relève la CM3 du 107e dans le s/s secteur "Etoile"
Le colonel Jacob commandant le régiment prend le commandement du s/s secteur "Etoile" à 10h.
Journée et nuit très calme, marquées par des tirs de réglage de notre artillerie de campagne et de nos mitrailleuses. Infanterie et artillerie ennemies peu actives. Quelques coups de feu et bombes à ailettes dans la région de nos P.p.
Faible activité des deux aviations
indisponibles : 4

26/07/1917
Réglage des barrages de nos mitrailleuses et de nos V.B. Quelques tirs de nos VB sur isolés vus sur les pistes. Faible activité des deux artilleries et de l'aviation
évacués malades :1, indisponibles : 5

27/07/1917
Journée calme caractérisée par un tir de l'artillerie ennemie de 12h à 13h dur le s/s quartier Ouest du quartier "Montagne".
Au cours de la nuit, une patrouille allemande en passant aux environs de notre P.p.59, heurtent des grenades F.I. placées à cet endroit. Échange de pilons boches, de coups de fusil et de VB
Grande activité de notre aviation au cours de la nuit. Nos avions vont très loin bombarder sur les lignes ennemies.
pertes : 1 blessé, évacués malades : 1, indisponibles : 8

28/07/1917
Journée et nuit calme
Quelques coups de feu échangés entre nos huetteurs et les travailleurs ennemis.
faible activité des deux artilleries et de l'aviation.
indisponibles :12

19/07/1917
Journée caractérisée par une plus grande activité de l'artillerie ennemie qui arrose le quartier "Montagne" principalement par 77 et 105. En fin de journée, tirs de contre batterie. Échange de coups de feu entre les P.p. et les travailleurs ennemis, nuit calme.
Nomination.../... au grade de sous lieutenant de réserve à T.D. des élèves admis à l'école nationale supérieure des Mines, à l'école des Ponts et Chaussées, à l'école Centrale des Arts et Manufactures et à l'école des Mines de saint-Etienne, sont nommés à T.D. au grade de sous lieutenant de réserve dont le nom suit : (rang du 2 août 1915)
M. Séailles Pierre du 169e d'infanterie
évacués malades :1, indisponibles : 10

30/07/1917
Journée calme. Échange de quelques grenades à fusil sur les petits postes et tranchée de 1ere ligne.
Vers 20h30, tir ennemi. Une soixantaine d'obus de 77 et de 88 dans la direction des batteries.
Nuit calme, marquée par un tir intermittent de notre mitrailleuse sur P.p.59.
indisponibles :14

31/07/1917
Journée un peu agitée, marquée par une plus grande activité de l'artillerie ennemie au cours de la journée. Cette activité se fait sentir plus particulièrement au cours de l'après-midi, sur la rive droite du quartier "Montagne" (1er Btn) et la gauche du s/s secteur voisin (167e) pour prendre, vers 17h, le caractère d'un bombardement du bois Guillaume II et ses environs. En fin de journée, tirs de contre batteries réciproques.
(interrogatoire d'un allemand du 24e Bavarois capturé)

Les sergents Karcher et Cuvilier, de la 11e Cie ont fait preuve de sang-froid et de courage. L'un est sorti de la P.p.5, l'autre de P.p.4. L'ennemi avait alors, la retraite occupée par les réseaux de fil de fer ; deux allemands, dont 1 unteroffizier, ont été faits prisonniers ; 1 et probablement 2 ont été tués.
Après-midi et nuit calmes.
Médaille militaire à Joyeux Julien Auguste, matricule n° 9795 (active) soldat à la 2e Cie avec croix de guerre avec palme
évacués malades : 1, indisponibles : 11

compte-rendu de l'interrogatoire de deux prisonniers Allemands capturés par les sergents Karcher et Cuvilier de la 11e Cie du 169e RI le 31/07/1917

août 1917

En Août 1917, le Régiment va quelques jours au repos et se prépare à une attaque qui doit se déclencher à VERDUN. (historique du 169e RI)

3/08/1917
Journée calme caractérisée par un tir ennemi avec obus de 210, calibre constaté sur des obus non évalués. 13 obus, de ce calibre, ont été tirés entre 13h45 et 14h15 et sont tombés entre les boyaux de "Verdun" et du "Bonnet d'Evêque" ne causant aucun dégât.
Au cours de l'après-midi, bombardement de notre première ligne par 150 et dans la direction du boyau Dévezé. Nos batteries de 75 ont riposté à ce bombardement.
évacués malades :4, indisponibles : 19

4/08/1917
journée assez calme. Légère activité des deux artilleries. Au cours de la nuit, échange de coups de feu entre les petits postes.
Médaille militaire à Brouillard Émile,, matricule n° 05837 (réserve) de la 10e Cie avec croix de guerre avec palme
évacués malades : 1, indisponibles : 14

5/08/1917
Journée calme. L'artillerie ennemie s'est montrée assez active au cours de l'après-midi en bombardant par 105, nos batteries de la cote 150.
Riposte de notre artillerie, en arrière des 1eres lignes ennemies par obus de gros calibre.
Certaine activité de l'aviation ennemie
évacués malades : 2, indisponibles : 21

6/08/1917
Journée calme. En fin de journée l'activité de l'artillerie ennemie se montre assez active sur nos batteries.
Tir de riposte par obus Brandt au lancement par l'ennemi de grenades "Pigeon" aux environs des P.p.5 et P;p.4.
Une patrouille de reconnaissance par le s/s secteur Lt Ruf (5e Cie) en avant de notre P.p.48, rapporte les renseignements suivants : l'ennemi a complètement comblé notre ancienne première ligne, qui est recouverte de fils de fer et de matériaux quelconque. Aucune trace de l'ennemi n'a été reconnue. Les boyaux qui partaient de notre première ligne (Tr. Navarin) et de notre P.p.48 sont, par endroits, comblés avec des chevaux de frise et aucun passage n'est pratiqué à l'intérieur. Nuit calme.
évacués malades : 1, indisponibles : 20

7/08/1917
Journée calme caractérisée par une légère activité de l'artillerie ennemie de 15h à 20h. Quelques obus de 120 vers Ste-marie à Py.
L'ennemi répond par intermittence, par 88 et 105, aux abords des boyaux du Rhone, du Bonnet d'Evêque et de Verdun. 4 à 5 obus de 210 aux environs du PC César.
2 avions ennemis survolent nos lignes de 17h30 à 18h30.
Nuit calme
évacués malades : 1, indisponibles : 22
Relève du 3e Btn par le 1er Btn, dans le quartier "César", s'est effectué sans incident. Relève terminée à 24h.
s/s quarier Est : 1ere Cie
s/s quartier Ouest : 2e Cie
Cie Réserve : 3e Cie

8/08/1917
Journée relativement calme, bien que notre artillerie ait été plus active que de coutume. Faible riposte de l'artillerie ennemie. Nuit calme dans l'ensemble. Bombardement, au commencement et en fin de nuit, des 1eres lignes ennemies en face du secteur voisin de gauche (167e RI)
Quelques coups de feu au cours de la nuit.
Reçu l'ordre général n° 70 d la 128e DI en date du 8 août 1917 prescrivant que la 128e Division serait relevée dans le secteur de Souain, par la 23e DI à partir du 10 août. La relève du 169e par le 107, commencera dans la nuit du 13 au 14 août 1917
évacués malades : 1, indisponibles : 22

9/08/1917
Matinée relativement calme. Après-midi caractérisée par une très forte contre-batterie ennemie. Vive riposte, par intermittence de notre artillerie sur les batteries ennemies
Nuit assez calme, tirailleriez habituelle et quelques obus sur les ravitaillements ennemis.
évacués malades : 5, indisponibles : 20

10/08/1917
Journée marquée par un tir de harcèlement de l'artillerie ennemie sur les principaux points du sous-secteur (102 obus de 77, 88, 105 sont envoyés de 7h à 10h50).
Notre artillerie riposte très faiblement à ce tir.
Échange de grandes à fusil, ou à ailettes, coups de feu et de FM pendant la nuit entre les P.p.
Assez grande activité de l'aviation ennemie qui survolent nos lignes avec insistance
Nomination : le capitaine Troublé est nommé Chef de bataillon à T.T.
évacués malades : 1, indisponibles : 25

Le général Gouraud, commandant la IVe Armée, remet au camp des 2 Bombes les décorations ci-après :
croix de chevalier le la LO au capitaine Fonbonne, commandant la 9e Cie du 169e RI
médaille militaire et la croix de guerre avec palme au sergent Karcher de la 11e Cie
la croix de guerre avec palme au sergent Cuvilier de la 11e Cie.
Ces deux s/officiers ont reçu ces décoration en récompense de leur belle conduite lors de la prise des deux ennemis dans la matinée du 2 août.

11/08/1917
Journée caractérisée par une assez grande activité de l'artillerie ennemie sur tout notre secteur. Aucun dégât. Notre artillerie a effectué des tirs de riposte, dans le courant de l'a^r!s-midi dans la direction de la vallée de la Py.
Activité de l'aviation et de la nôtre.
évacués malades : 2 (capitaine Fonbonne), indisponibles : 19

12/08/1917
Journée calme. Plus faible activité des deus artilleries que les jours précédents. Tirs de réglage, tirs de représailles. par contre, l'enviation ennemie a semblé plus active
Pertes : 1 tué, évacués malades : 3, indisponibles : 21

13/08/1917
Journée relativement calme, marquée par une légère activité de notre artillerie. rafales de 75 sur les lignes ennemies devant le front du quartier de gauche. Faible riposte de l'artillerie ennemie par 150 sur batterie de 58.
Au cours de la nuit, coups de feu entre guetteurs, échange de grenades à fusil.
La relève prescrite, de la 128e Division par la 23e DI s'est terminée par la relève du 169e d'infanterie par le 107e d'infanterie.
cette relève s'est effectuée sans incident et terminée à 1h30.
Selon les ordres donnés, les fractions des unités relevées descendent au fur et à mesure et s'acheminent vers leurs cantonnements respectifs.
Pertes : 0, évacués malades : 5, indisponibles : 9

14/08/1917
Installation dans les cantonnements :
La Cheppe : EM - CHR - TR - EM 1er Btn - 1er, 2e et 3e Cies
EM 3e Btn, 9e et 10e Cies
Bussy-le-Château : EM 2e Btn, 5e, 6e, et 7e Cies, CM1, CM2, CM3, 11e Cie

Nomination : le médecin auxiliaire Savournin Louis, du 169e RI est nommé pharmacien aide-major de 2e classe de l'armée territoriale à T.T.
Pertes : 0, évacués malades : 2, indisponibles : 5

15/08/1917
Les unités quittent leurs cantonnements à 6h et par voie de terre se transportent à leurs nouveaux cantonnements
Recy : EM - CHR - -TR - 1er Btn
Saint-martin : 2e Btn
Saint-Pierre : 3e Btn
Pertes : 0, évacués malades : 0, indisponibles : 7

16/08/1917
Les unités quittent leurs cantonnements à 6h et se transportent par voie de terre à leurs nouveaux cantonnements de repos définitifs
Chaintrix : EM - CHR - 1er Btn -  TR
Velye : 2e Btn
Petit-Vouzy Bierges : 3e Btn
Médaille militaire à Landrée Pierre, matricule 10955, soldat (active) à la 3e Cie du 169e RI
Pertes : 0, évacués malades : 0, indisponibles : 7

17/08/1917
installation dans les cantonnements. travaux de propreté, nettoyage des armes et des effets, etc.
Pertes : 0, évacués malades : 0, indisponibles : 28

18/08/1917
situation sans changement. Reçu renfort des D.D. d 123 hommes
Pertes : 0, évacués malades : 2, indisponibles : 21

19/08/1917
situation sans changement. 
médaille militaire à Guillot Joseph Jules, matricule n° 18060, soldat (active) à la 1ere Cie du 169e RI
Pertes : 0, évacués malades : 2, indisponibles : 13

20/08/1917
reprise de l'instruction, exercices-gymnastique, instruction des spécialités, etc. Pendant l'absence du lt-colonel partant en permission, le commandement du régiment est exercé par le commandant Gout
Pertes : 0, évacués malades : 2, indisponibles : 21
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20/08/1917
Le 20 août 1917, l'armée de Verdun, sous les ordres du générant Guillaumat, attaque; à gauche et à droite de la Meuse, sur un front de 18 km : à droite, la côte de Talou, Champneuville, la cote 344 sont enlevées ; à gauche, le Mort-homme, le vois des Corbeaux, d'Avocourt, de Cumières sont repris. Le lendemain : prise de Samogneux sur la rive droite, de Regnéville et de la Côte de l'Oie sur la rive gauche. Le 24, après avoir repoussé des contre-attaques, la cote 304 est enlevée, et le 26, le bois des Fosses et le bois de beaumont. En septembre, après l'occupation du   l'armée française est revenue à ses anciennes lignes de 1916. Les tentatives allemandes du début d'octobre pour reprendre ces positions resteront infructueuses.
Abandonnant provisoirement toute idée d'offensive générale, Pétain, le nouveau commandant en chef des armées du Nord et du Nord-Est, va passer à des offensives limitées, mais énergiques avec l'emploi de l'artillerie lourde à grande portée et minutieusement préparée par des reconnaissances aériennes.
"l'offensive du 20 août 1917 fut intensément préparée par des prises massives de photos aériennes en nombre inconnu jusqu'à cette date. Chaque Division d'attaque disposait d'un ballon captif, de même que les Corps d'Armée et les groupements d'artillerie lourde. L'ALGP (artillerie lourde à grande puissance) avait, pour sa part, l'usage exclusif de deux ballons captifs de type Caquot amélioré alors qu'untotal de 21 ballons était en ascension le jour de l'offensive"
front d'attaque du 20 août 1917 et du 28 août 1917


21/08/1917
situation sans changement. Continuation de l'instruction : lancement de grenades, tir pour la 11e Cie, etc.
Mutation :
capitaine Fonbonne de la 9e Cie passe à la 4e Cie (DD)
lieutenant Lachièze de la 4e Cie prend le commandement de la 9e Cie
lieutenant Waillet de la 10e Cie passe à la 8e Cie (DD)
s/lieutenant Deveux de la 8e Cie (DD) passe à la 10e Cie

carte des 169e, 168e, 167 RI
(JMO : 26 N 707/9 - p.24/64)

22/08/1917
situation sans changement. Instruction, tir pour la 1er Btn, gymnastique, etc
Pertes : 0, évacués malades : 2, indisponibles : 18

23/08/1917
situation sans changement. Continuation de l'instruction
Pertes : 0, évacués malades : 0, indisponibles : 26

24/08/1917
situation sans changement. Continuation de l'instruction, manœuvre de bataillon
Pertes : 0, évacués malades : 0, indisponibles : 26

25/08/1917
situation sans changement. Concours de tir de la Division
Médaille militaire à :
Vin Pierre 
Lefloch Paul
Mossner Louis
Chéneau Léon alphonse
Beaudin Adrien François
Vallez Amédée
Hébrard marius Charles

26/08/1917
situation sans changement. Repos
Pertes : 0, évacués malades : 19, indisponibles : 6

27/08/1917
situation sans changement. instruction, exercices
Pertes : 0, évacués malades : 11, indisponibles : 0

28/08/1917
situation sans changement.  instruction, exercices
Reçu l'ordre général n°71 de la 128e DI en date du 28 août 1917, prescrivant que la 128e DI mise à la disposition de la IIe Armée, serait transportée directement dans la zone du 32e CA.
L mouvement des premiers éléments de la DI commencera le 29 août 1917.
Le mouvement du 169e RI aura lieu le 30 août. Transport par camions.
Le colonel étant rentré de permission, reprend le commandement du régiment.
Pertes : 0, évacués malades : 26, indisponibles : 0

29/08/1917
Préparation au départ, revues

30/08/1917
Départ des cantonnements en camions - autos à 4h.
A l'arrivé, répartition des cantonnements
EM - CHR - 1er et 2e Btn : Seigneulles
3e Btn : Erize Saint-Dizier

31/08/1917
situation sans changement. installation dans les cantonnements? Repos
Pertes : 0, évacués malades : 11, indisponibles : 11

1/09/1917
situation sans changement. Reprise de l'instruction (conçue en vue d'une attaque de lignes) : combat de la section, de la Cie, du Btn, nettoyeurs, mitrailleurs, spécialités, liaisons.
Nominations :  au grade de Lieutenant à TT les sous-lieutenants Arnaud, Pierné et Carka du 169e RI.

2/09/1917
situation sans changement. Continuation de l'instruction. 
Réception du plan d'engagement de la 128e DI n° 2385/B du 1er septembre 1917, en vue d'une opération prochaine, en liaison avec la 69e DI, ayant pour but d'enlever le plateau des Caurrières et de s'y installer.
L'attaque sera placée sous le commandement d'ensemble du Général Monroe, commandant la 69e DI.
Les 3 régiments de la 128e (ayant chacun 2 bataillons en 1ere ligne et 1 bataillon en deuxième ligne) accolés à la droite de la 69e DI, auront pour mission de conquérir les tranchées de Lohengrin, de Trotta, du Cameroun, d'Alésia, jusqu'en 4647 et la ligne de 4741, par 5037, à la tranchée du Verger et de les conserver à tout prix.
Le détachement d'élite de la DI, sous le commandement du capitaine Davenne, sera mis tout entier à la disposition du lieutenant-colonel du 169e (rectificatif n° 2398/B de la 128e DI du 2/09/1917). La mission particulière sera de nettoyer la zone des abris de la cote 274, en avant du boyau de Hongrie.
les bataillons de 1ere ligne désignés pour monter les premiers en secteurs, seront enlevés de leurs cantonnements, par camions automobiles à partir du 4 septembre 19h.
Pertes : 0, évacués malades : 0, indisponibles : 23

3/09/1917
Le Général Passaga, commandant le 32e Corps d'Armée, prescrit et assiste à une répétition de l'attaque prévue.
Toute la Division y prend part. Cette manœuvre est faite dans la matinée sur un terrain choisi, dont la configuration topographique rapppelle celle du terrain d'attaque. Faite la matinée, cette répétition est recommencée l'après-midi.
Pertes : 0, évacués malades : 3, indisponibles : 14

4/09/1917
Repos, revues diverses, préparation au départ
Pertes : 0, évacués malades : 4, indisponibles : 22

5/09/1917
embarquement en camions-autos de l'EM - CHR - du 1er Btn et du détachement d'élite à Seigneulles à 19h.

embarquement du 3e Btn à Erizé Saint-Dizier à 19h.
stationnement après débarquement :
EM - CHR - 1er Btn - Cie d'élite : Verdun-Faubourg Pavé
3e Btn : Verdun (Caserne Marceau)
Médaille militaire à :
Boudot jean marie benoit 9e Cie
Deruet Henri Joseph, 2e Cie
Tabouret Raymond, 3e Cie
Promotion :  au grade de sous-lieutenant   de M. Netzer L. adjudant au 169e RI passe au 168e RI
Pertes : 0, évacués malades : 6, indisponibles : 24

6/09/1917
Le colonel Jacob, commandant le régiment, accompagné des officiers d'EM du régiment, quitte la Faubourg Pavé à 6h, pour se rendre à son PC (PC Alexis)
Le 3e Btn quitte la caserne Marceau à 19h, suivi de la Cie d'élite et de la CHR.
Le 1er Btn quitte le Faubourg Pavé s'acheminant par la caserne Marceau qu'il quitte à 20h30.
Ces deux bataillons, par la route des Zouaves, route du Gravier, le boyau de Loumède, vont prendre possession de leur zone respective :
• le 3e Btn (Btn de droite), la Cie d'élite et les premiers bombardiers, téléphonistes etc, relèvent les éléments du 3e Btn du 162e RI
(cf carte)
• le 1er Btn (Btn de gauche), relève la gauche du 3e Btn du 162e RI et la droite du 2e Btn du 162e RI.
• le 2e Btn est enlevé de Seigneulles à 19h, par camions automobiles, il stationne à Verdun aux abris du champ de tir.
pertes : 2 blessés évacués malades : 6, indisponibles : 0

septembre 1917
le 169e RI, dans la nuit du 6 au 7 monte en ligne dans le Bois des Caurières en vue de l'attaque, ayant comme objectif le plateau du même nom. Le déclenchement a lieu à 5h30 le 8 septembre au milieu d'un feu violent de gros minent et de mitrailleuses ennemies.
De haute lutte les Bataillons d'attaque enlèvent les 3 premières lignes de tranchées, faisant une avance de un kilomètre et restent en pointe entièrement découverts, les Régiments de droite et de gauche n'ayant pu déboucher.
 Pendant 8 jours, au milieu d'attaques et de contre-attaques incessantes, le 169e R.I. maintient tous ces gains et prend du terrain à l'adversaire en dépit des plus violents bombardements et es ravitaillements impossibles.
Cette page glorieuse pour le Régiment lui valut sa première citation à l'ordre de l'Armée, mais lui coutent la perte des Lieutenants CARKA, CHARPENTIER, CESSAC, BRUEL, JUPILLE, HUMBERT, PERRIN, MONDON, DENEUX et l'évacuation pour blessures des Chefs de Bon GOUT et TROUBLE, des Capitaines LABEUR, PASCAL, GELY, DAVENNE, CALLAUDAUX et de 12 Lieutenants ou S/Lieutenants.
Après un mois de repos passé dans la Région de St DIZIER, le Régiment est de nouveau dans la Région de VERDUN à SAMOGNEUX où jusqu'au 30 Novembre des pertes sensibles lui seront causées par des Coups de mains incessants, l'attaque du 25 Novembre et une température extrêmement rigoureuse dans l'eau et dans la boue. (historique du 169e RI)

7/09/1917
La Situation du régiment est la suivante :
• le bataillon Troublé (3e Btn) à droite, est encadré par le 2e Btn du 168e RI (Btn Burthey) à l'Est et le 1er Btn du 169e (Btn Gout) à l'Ouest. Derrière lui viendront se placer les unités du 2e Btn (Btn Legret) en réserve.

• en 1ere ligne : (lisière N. du bois des Caurrières, sur le front entre l boyau des 2 bois inclus, et un boyau sans nomn à l'ouest de la tranchée des Zouaves, inclus).
9e Cie, à droite - 11e Cie à gauche
• en 2e ligne : 10e Cie - CM3 - 1 canon de 37
derrière la 10e Cie se place la Cie d'élite

• le bataillon Gout (1er Btn) à gauche, est encadreé par le 3e Btn du 169e (Btn Troublé), à l'Est, et le 2e Btn du 151e RI (Btn Martin), à l'Ouest.
• en 1ere ligne : (formation en masse entre la tranchée du languedoc et la tranchée du Dauphin)
2e Cie et 1 section de la CM1 à droite
1ere Cie et 1 section de la CM1 à gauche
• en 2e ligne : 3e Cie, 2 sections de la CM1 et 1 canon de 37

• le bataillon Legret (2e Btn), quitte les abris du champ de tir à 21h et par le même itinéraire que celui précédemment suivi par les deux autres bataillons, gagne ses emplacements de 2e ligne et relève le 1er Btn du 162e RI (Btn Azy-Romeni).

A partir de 10h, le colonel Jacob, commandant le 169e RI prend le commandement de la zone "Chaume".
Dans la soirée, reconnaissance et jalonnement de la base de départ.

pertes : tués : 4 -  blessés : 24 (s/Lt Deneux blessé) - évacués malades : 2 - indisponibles : 5
combats du Bois des Caurières du 8 septembre 1917
cette zone est située à environ 8 km, au nord-est de Verdun.
(en jaune, les tranchées Lohengrin, Trotta, du Cameroun que le 169e avait pour mission de conquérir et ensuite de nettoyer la zone des abris de la cote 274 jusqu'en avant du boyau de Hongrie)

8/09/1917
Après relève, les emplacements du Btn Legret (2e Btn) sont les suivants :
• Cies de tête : 6e Cie (réduite à 3 sections) dans la tranchée Ferricci
7e Cie (réduite à 2 sections) et un peloton de la CM2 en arrière
• Cies de queue : 5e Cie (1 section dans le boyau d'Iena - 3 sections dans Rati des Caurrières) et 1 peloton de la CM2 en arrière.

Une section de la 6e Cie (adjudant Bordel) et une section de la 6e Cie du 168e RI placées sous les ordres du sous-lieutenant Bouchard (du 168e RI) forment un détachement de liaison entre le 169e et le 168e.
Le 2 peloton de la 7e Cie, renforcé d'un peloton du 151e RI forment une Cie de manœuvre commandée par le lieutenant Jacquemard (7e Cie du 169e) assurant la liaison entre le 169e et le 151e RI.
Avant 4h, tout le monde est en place. Etat moral de 1er ordre. Dans le régiment, on s'est faut la promesse mutuelle qu'on irait jusqu'au bout des objectifs, quoiqu'il arrive. Les officiers sont résolus.
A l'heure H (5h10), brouillard intense. Ça a l'air presque d'un assaut en pleine nuit. Boussoles en main. Tout le monde se dresse et part d'un élan émouvant. Le colonel Jacob, qui s'était rendu à la base de départ du régiment, retourne à son poste de commandement.
Nos Cies d'assaut sont précédées d'un barrage mouvant d'artillerie.
Le tir de barrage ennemi déclenché à 5h14 permet notre progression avec un minimum de pertes.
À 5h55, le 1er Btn signale que la tranchée des renards (fraction du Btn de gauche) est atteinte.
Le commandant Gout a été blessé à la tranchée de Chaume, fortement occupée par l'ennemi. Deux mitrailleuses allemandes ont été prises dans cté tranchée.
Le commandant Goût est remplacédans le commandement de son bataillon par le capitaine Blin.
La liaison sur la gauche, avec le 151e RI, qui a atteint tous ses objectifs, est assurée ; celle de droite n'est pas encore établie. le Bataillon Troublé n'ayant pu progresser aussi rapidement.
les bataillons de 1ere ligne, au cours de leur progression, ont rencontré une forte résistance à la tranchée des renards et n'ont pû; de ce fait, rester collés au barrage de notre artillerie. Ils ont repris cependant leur marche en avant une fois la résistance ennemie vaincue.
À 7h30, le 2e bataillon rend compte que les tranchées du Chaumé et des 4 Chemins nous appartiennent entièrement. Yn groupe d'une quinzaine d'ennemis qui restaient à 3344, face à la 7e Cie, s'est rendu après plus d'une heure et demie de résistance. Ce fait s'explique en raison du brouillard très intense ; des Allemands ont pû se terrer pendant le passage des premières vagues et sortir aussitôt après.
le 2e Bataillon tue sur cette ligne 16 Allemands et fait 42 prisonniers.
Ce travail terminé t tandis que le combat se poursuit en avant du Bataillon Legret, dans les tranchées des renards et de Lohengrin-Trotta, celui-ci installe ses mitrailleuses sur cette très bele position Le Chaume-les 4 Chemins et tire, par-dessus ses camarades, sur les boyaux Frantz-Lehar, Mortke et Spitsberg.
Les vagues d'assaut arrivent avec une heure de retard, en moyenne, à leurs objectifs.
À 7h45, le 3e Bataillon rend compte que la 9e Cie et entrée dans le boyau de Honfrie et occupe la partie Est de la tranchée de trotta ; la tranchée des renards (fraction du Btn de droite) est occupée par un peloton de la 10e Cie en liaison avec le Btn Gout. La liaison avec le Btn du 168e (Btn Burthey) n'a pû être encore assurée.
À 8h10, la situation du 1er Btn est la suivante :
• la 1ere Cie a atteint son objectif : la tranché de Lohengrin,
• 1a 2e Cie a perdu tous ses officiers et chefs de section ; elle est très dispersée sans qu'il soit possible, actuellement, de regrouper ses éléments. Le sous-lieutenant Lessiau est désigné pour commander la 2e Cie sitôt qu'elle aura pû être reconstituée,
• la 3e Cie, commandée par le sous-lieutenant Courtial (le capitaine Pascal, commandant la Cie, étant blessé) quitte la tranchée des Renards pour renforcer, par prolongement, la 1ere Cie, à la place que devait occuper la 2e Cie,
• la Cie de manœuvre (lieutenant Jacquemard) reçoit l'ordre d'aller occuper la tranchée des Renards.
À 8h45, la situation du 2e Btn est la suivante :
• à droite : 3 sections de la 6e Cie dans la tranchée des 4 Chemins ; 1 section de la 6e Cie (adjudant Bordel- ) la disposition du 3e Btn dans la tranchée des renards;
• à gauche : 1 peloton de la 7e Cie dans la tranchée du Chaume.
• Cie de réserve (5e Cie) : dans notre ancienne première ligne.
PC du 2e Btn : tranchée du Chaume, lisière est du bois Le Chaume.
La Situation du 3e Btn est la suivante :
• à droite : 9e Cie (dont l'effectif est réduit de moitié) sous les ordres du sous-lieutenant Bernardet.
• à gauche : 11e Cie
Ces deux Cies occupent la tranchée de Trotta ; la 10e Cie, occupae la tranchée des renards.
Le PC du 3e Btn est à la jonction du boyau des Renards et du boyau du Casque en 3648.
La liaison avec le 1er Btn à gauche est assurée ; celle avec la droite n'a pu être établie qu'en partie, avec quelques éléments du 168e, mais qui ne sont pas eux-mêmes en liaison avec le gros de leur régiment, celui-ci n'ayant pu progresser et s'étant immobilisé sur les tranchées d'Arménie et du Turkestan après avoir atteint les tranchées des Renards et des 4 Chemins qu'il a dû évacuer. Ses pertes sont élevées et demande aide au 169e RI.
À 9h16, une contre-attaque ennemie débouche du chemin de la Goulette vers la lisière SO d'ornes et agi contre le Btn Burthey (168e).
Dès que le lieutenant-colonel Jacob, apprend la cassure du 168e, sur la droite, il donne l'ordre, puisqu'il le faut, de relier Trotta (Est de Coucy) à la tranchée des renards (3648), par une tranchée "Neuve".
(compte-rendu envoyé à l'I.D. et revenu approuvé de la D.I.
Et on cherche la liaison, en 1ere ligne, avec le 168e, on ne la trouve pas à la tranchée des Renards. Alors, barrage à la tranchée des renards, un peu à l'ouest du boyau 3746 (boyau tenu par l'ennemi).
Le Btn Legret ne la trouve pas non plus aux 4 Chemins. Il fait barrage à l'Est de 3645.
À 13h45, le colonel commandant l'I.D. fait connaître qu'il croit savoir qu'après la contre-attaque qu'il a subie, le 168e ne tient plus dans son secteur la tranchée des renards, ni même la tranchée des 4 Chemins. Le commandement supérieur ayant absolument besoin de la tranchée des 4 Chemins et même si possible, de la tranchée des renards, il y a lieu de faire aiguiller immédiatement les éléments disponibles du 169e et plus spécialement la Cie d'élite sur la partie de la tranchée des Renards, à l'Est de 3648 et de s'élargir, à  droite, au profit du 168r, très éprouvé dans la tranchée des 4 Chemins, de manière que notre ligne avancée comporte la tranchée des 4 Chemins entre 3845 et 3944 et la tranchée d'Arménie.
En exécution de ces ordres, le lieutenant-colonel Jacob, faisant appel aux sentiments les plus élevés de tous et étant donné que la gauche du régiment n'est pas menacé, ordonne ce qui suit :
Le commandant Legret (2e Btn) poussera à droite de la 6e Cie, dans la tranchée des 4 Chemins, un peloton (1 section 7e Cie - 1 section 6e Cie). Il s'élargira tant qu'il pourra dans la tranchée des 4 Chemins, vers 3845, au profit du 168e. Il devra réaliser sa liaison avec lui.
Le commandant troublé (3e Btn) abandonnant la tranchée de Trotta verra son front raccourci et consolidé ce qui lui permettra de se constituer des éléments disponibles qu'il poussera à sa droite dans la tranchée des Renards, aussi loin que possible vers 3845. De plus, la tranchée Trotta (Est de Coucy) sera reliée à la tranchée des Renards, à 3648 par une tranchée de liaison (tranchée "Neuve").
À 16h30, le commandant Troiblé rend compte que ce dispositif a été atteint
+. La Cie Bernardet sera employée, à la nuit, à créer la tranchée de liaison entre 3648 et la tranchée Trotta.
À 15h, une contre-attaque ennemie se déclenche sur le 151e à notre gauche et lui fait perdre une partie de la tranchée de Mésopotamie.
À 15h22, le colonel commandant l'I.D. fait connaître qu'un Btn du 162e RI, se porte en renfort dans le secteur du 168r. 2 Cies de ce Btn devront tenir le front des anciennes tranchées françaises et une Cie sera mise en réserve. Le 168e, ainsi étayé sur ses arrières, devra maintenir sa droite sur la tranchée du Turkestan et mieux occuper la tranchée Bochemar ; à sa gauche, il cherchera à réoccuper la tranchée des 4 Chemins et la tranchée des renards en y employant tous ses éléments disponibles ainsi que ceux du 169e RI à proximité immédiate et la Cie d'élite placée actuellement à la droite du 169e RI.
Un 2e Btn du 162e montera, dans la soirée, se placer derrière la ligne de liaison 168e-169e pour élargir la liaison entre les deux régiments.
À 17h, le colonel commandant l'I.D. fait connaître que le 151e a contre-attaqué pour reprendre la fraction perdue de la tranchée de Mésopotamie. Cette contre-attaque a réussie (renseignement recueilli par la suite).
La liaison avec le 151e est assurée par la 11e Cie de ce régiment aux environs de 3045 dans la tranchée des Renards et garde le débouché du boyau de Coucy contre toute tentative ennemie. Le lieutenant-colonel du 151e fait connaître que son chef de bataillon de 1ere ligne de droite, lui a signalé, il (y) a plusieurs heures, que les abris 3148, derrière la tranchée de Lohengrin, contenaient encore des Allemands et qu'il serait bon de les faire "nettoyer".
Ordre en est donné au 1er Btn. Ces abris sont trouvés vides, aucun ennemi ; mais par contre un nombreux matériel (minenwerfer, munitions, etc…) y est recueilli.
Dans la soirée on s'ornanise et on s'installe en profondeur.
À 21h30, le colonel commandant l'I.D. prescrit au lieutenant-colonel Chepy (168e) d'avoir à agir sur la tranchée des 4 Chemins dont la possession est très désirée par le haut commandement.
En vue de la reprise de cette tranchée (fraction abandonnée par le 168e), une action commune des unités disponibles du Btn Legret et du Btn Burthey avec la Cie d'élite sera préparée? Si le Btn du 162e attendu, arrive assez à temps, il participera également à l'action.
L'opération sera sous les ordres du lieutenant-colonel Chepy qui devra agir quand il sera prêt.
L'opération est prévue pour le 9 et sera réalisée à 5h15.
Au cours de cette journée de combat, l'aviation française n'a été pour l'infanterie d'aucun apport. Son inaction a été manifeste.
Par contre, l'aviation ennemie s'est montrée très active toute la journée. Ces avions ont survolé continuellement nos tranchée conquises et ont réglé des tirs sur la parties occupées.
M'opération du 8 septembre nous a permis de dénombrer 109 prisonniers et 1 officier faits par le régiment. Un certain nombre de prisonniers faits par le 1er bataillon ont été ramenés à l'arrière par les lignes du 151e RI.
Au cours de la nuit, quelques combats à la grenade aux deux barrages, celui de la tranchée des Renards et celui établi ) l'Est de 3645. On continue à s'organiser.
Le bilan des pertes pour cette journée s'établi ainsi :
• officiers : 2 tués (s/Lieutenant Jupille et s/Lieutenant Bruel)
• 20 blessés : Cdt Gouet, Cdt Troublé, capitaines Labeur, Pascal, Gely, Callaudaux, Davenne - lieutenants Lachièze - s/lieutenants Babault, L'Humbert, Curien, Mailloux, Volontier, Viel, Ruf, Derche, Ballaguet, Legarre, Gilles - pharmacien AM 2e cl. Savournin
• 2 disparus : s/lieutenants Mondon et Perrin.
• troupe : tués 49, blessés 407, disparus 89, évacués malades 0, indisponibles 24
Situation du 169e RI le 8 septembre 1917
(en bas de la carte, le bois des Caurières)

9 septembre 1917
Le 169e a coopéré aux opérations ordonnées la veille, pour reprendre le "pentagone" et se rétablir sur une ligne : tranchée du Turkestan, tranchée des 4 Chemins, aux points 3944, 3845, 3846.
C'est le 168e, la cie d'élite et la droite du 169e qui ont fait l'opération. Elle eut lieu à 5h15. Elle fut très bien conjuguée/ Elle réussit.
Du côté du 169e, elle a été menée dans la tranchée des Renards, par les sections du sous-lieutenant Derche et de l'aspirant Paillard (5e Cie) ; dans la tranchée des 4 Chemins, par les sections des sous-lieutenants Cessac (7e Cie) et Tribolet (6e Cie)
À 6h; cté opération terminée, nos amenait à nous lier, à notre droite, à la Cie d'élite ; puis, quand celle-ci fut relevée par le 168e, au 168e lui-même.
Nous obtenions ainsi une liaison parfaite et très solide partout.
Après l'opération la situation du 3e Btn (Btn de droite) était la suivante :
• à droite : 9e Cie, depuis le boyau Est de 3746 inclus, jusqu'au boyau du Casque inclus, dans lequel la 10e Cie avait un poste à une trentaine de mètres au Nord de la tranchée des Renards.
• à gauche : 10e Cie et le reste de la 11e Cie, sous les ordres du Lieutenant Sentucq, dans la tranchée des renards, entre le boyaux du Casqu inclus et la droite du Btn Blin.
Aucune modification au 1er bataillon. (p.33/64)
À 16h, une contre-attaque violente se déclenche contre le Btn Blin, sur les tranchées Lohengrin-Trotta.
À 16h15, le 1er Btn demande le tir de C.P.O. puis quelques minutes après, le barrage. Ce dernier s déclenche un peu tard. Les Allemands peuvent arriver à 50 m. de la tranchée. À l'Est du boyau de beaulieu, ils sautent dans notre 1ere ligne.
Les hommes de la Cie Validire (1ere Cie), notamment après un léger fléchissement de la 3e Cie, reconduisent l'ennemi, après un vif combat, à 100 mètres au Nord de la tranchée Lohengrin. La 3e Cie, en liaison, à droite avec le Btn Troublé et établie dans la tranchée "Neuve" a repoussé également cette contre-attaque. Le 151e nous beaucoup aidé aussi à gauche. Le Btn Legret a tiré à mitrailleuses, de la tranchée des 4 Chemins par dessus les camarades, sur les tranchées Frantz-Lehar et Mortke où étaient vus beaucoup d'ennemis. La C.P.O. a fait de nombreuses victimes chez les Allemands dans cette région.
À 16h30, la contre-attaque qui voulait exercer une pesée puisante sur notre front Nord, était liquidée. Mais l'ennemi faisait déclencher de nombreux barrages. Nos premières lignes aussi, en firent déclencher ; de sorte qu'un combat d'artillerie reta violent jusqu'à 21heures, par l'incertitude des uns et des autres.
L'appui de notre aviation n'a pas été plus efficace que la veille. par contre, l'aviation ennemie est demeurée très active. De 10 à 13 avions ont survolé constamment nos lignes, à faible hauteur, mitraillant même les occupants.
En fin de journée, nous enregistrons les pertes suivantes :
tués 13, blessés 52, disparus 9, évacués malades 2, indisponibles 34
Front du 10 septembre 1917 au Bois des Caurières

10 septembre 1917
L'infanterie ennemie n'a pas renouvelé ses attaques. Par contre, les deux artilleries ont continué activement leur action : tirs de harcèlement, de C.P.O., de barrages et de réglages. Calme relatif pendant la journée. Nos efforts, très laborieux, ont été consacrés au ravitaillement en munitions.
L'aviation ennemie demeure toujours aussi active.
tués 2, blessés 24 (s/Lieut. Courtial), disparus 2, évacués malades 2 indisponibles 34

11 septembre 1917
Dans la matinée, bombardement de notre 1ere ligne et des arrières, avec obus de moyen et gros calibres.
Vers 12h, l'artillerie ennemie augmente d'intensité. Le tir est principalement dirigé sur la tranchée de Chaume.
Notre artillerie riposte violemment ; cette lutte d'artillerie continue l'après-midi et pendant une grande partie de la nuit.
Pas d'action d'infanterie. Toujours grand activité de l'aviation ennemie. La nôtre reste aussi inactive que les jours précédents.
Le colonel commandant le régiment quitte le PC Alexis pour s'installer au PC Louise, mieux aménagé.
Reçu l'ordre particulier n°154 de la 128e DI, prescrivant que le 168e doit se préparer à fournir un Btn de marche et une Cie de mitrailleuses.
Le 169e se formera en deux bataillons de marche, le tout constituant un régiment de marche sous les ordres du lieutenant-colonel Jacob.
Reçu l'ordre n°73 du colonel commandant l'I.D. 128 rappelant, en termes émus, dans quelles circonstances, le général Riberpray, commandant la 128e DI, a trouvé une mort glorieuse en visitant, dans la matinée du 11 septembre, le terrain si brillamment conquis dans les journées des 8 et 9 septembre.
Le colonel Girard commandant l'I.D. 128 prend provisoirement le commandement de la 128e DI ; et le lieutenant-colonel Chepy, celui de l'I.D. 128.
tués 6, blessés 20, évacués malades 2, indisponibles 36
Par suite de l'évacuation du commandant Troublé, blessé le 8 septembre, le capitaine de Lavernette adjoint au lieutenant-colonel Jacob, prend le commandement du 3e bataillon.

12 septembre 1917
La lutte des deux artilleries reste toujours aussi violente au cours de la journée. L'artillerie ennemie semble avoir entrepris la destruction complète de ses anciennes organisations. Nos positions, et en particulier la tranchée des Renards, ont beaucoup souffert.
À 18h10, devant la violence et l'insistance du tir d'artillerie ennemi, un tir de C.P.O. est demandé sur la tranchée Frantz-Lehar. Il se déclenche, très violent, quelques instants après et fait cesser le bombardement adverse jusqu'à 19h.
À 19h, il reprend, toujours aussi violent. Nous redemandons un tir de C.P.O. sur la tranchée Trotta, et, à partir de ce moment jusqu'à 21h20, ce n'est qu'une lutte des deux artilleries.
le reste de la nuit est plus calme. Pas d'action d'infanterie.
Re!u l'ordre général n° 95 du 32e CA relatif à la relève de la 128e DI par la 163e DI renforcée par un régiment de marche formé par la 128e DI (2 Bataillons constitués avec le 169e - 1 bataillon constitué par le 168e RI)
Cette relève devra être terminée pour le 15 septembre.
Reçu l'ordre particulier n° ….. de la 128e DI fixant l'occupation du secteur par la 163e DI après relève de la 128e DI qui ira occuper le secteur du fort de Vaux et de Vaux devant Damloup.
Relève du 3e Btn par le 2e Btn s'est terminée vers 5h. Elle fut gênée sensiblement par les tirs de harcèlement ennemis.
tués 3, blessés 19.

13 septembre 1917
Journée calme en comparaison de la veille. néanmoins l'artillerie ennemie maintient une certaine activité, harcelant surtout les positions du Btn de réserve (3e Btn) et dirigeant son tir systématiquement sur la tranchée Lohengrin, tir réglé par avions volant bas. Tirs réciproques de contre-batterie qui se continuent dans la nuit.
L'aviation ennemie reste supérieure à la nôtre, survolant à très faible hauteur nos tranchées de 1ere ligne. rois avions français, seuls, font une courte apparition dans la matinée.
La relève prescrite par l'ordre général n°95 du 32e CA commence dans la nuit du 13 au 14. Un bataillon du 320e RI (Btn Bienfait) relève le Btn Legret (Btn de droite). Relève terminée à 4h30.
Le Btn Legret relevé, se place en arrière des Btns Bienfait et Blin et, dans cette nuit du 13 au 14, s'opère la constitution ds deux Btns de marche et la disparition du Btn Troublé.
Désormais, le Btn Blin s'entendra  du 1er Btn et de la moitié du 3e Btn (9e Cie - 1 peloton 10e Cie - 2 sections CM3). Le Btn Legret s'entendra du 2e Btn et moitié du 3e Btn (11e Cie - 2e peloton de la 10e Cie - 2 sections de la CM3).
Le lieutenant Sentucq et le sous-lieutenant Gravière du 3e Btn passent sous les ordres du Btn Blin.
tués 3, blessés 11,
Nomination : par décret du président de la République en date du 2 septembre 1917, rendu sur la proposition du Ministre de la Guerre, est nommé à titre définitif au grade de lieutenant d'Infanterie (réserve), le sous-lieutenant de Réserve dont le nom suit :
infanterie-réserve (rang du 2 août 1917)
M. Séailles (P.) du 169e RI
Médaille militaire : vu le décret du 13 août 1914, est inscrit au tableau spécial de la médaille militaire, le militaire dont le nom suit :
(pour prendre rang du 3 juillet 1917)
Frauciel Hippolyte Gustave, matricule 3488, caporal (réserve) à la 10e Cie du 169e RI
La nomination ci-dessus comporte l'attribution de la croix de guerre avec palme.

14 septembre 1917
Vers 5h25, après un bombardement court mais très violent, l'ennemi lance une très forte contre-attaque, depuis le ravin du Camp de Chaume jusqu'à la tranchée du Turkestan
Le choc se fit sentir surtout sur la 6e Cie (Cie Jeanson) du Btn Legret et sur le Btn Bienfait (320e).
À 7h15, l'ennemi avait pénétré dans la tranchée des renards, barrée par la 6e Cie.
À 8h, le capitaine de Lavernette, officier adjoint, reprenait sa place auprès du colonel.
À 8h25, la situation était la suivante : l'ennemi tenait la cote 355, la trnchée des 4 Chemins et le morceau de la tranchée des renards occupés par le Btn Bienfait (320e). Le capitaine Jeanson (6e Cie) occupant le sud de la tranchée Neuve, aurait dî alors se replier dans la tranchée des renards.
À 8h30, le lieutenant-colonel Jacob donne l'ordre de contre-ataque. Le Btn Fleurot contre-attaque à droite, en appuyant le Btn Bienfait et la droite des éléments du Btn Blin ; le Btn Bienfait contre-attaque à droite 3845 - 3846 ; le Btn regret contre-attaque au centre 3648, derrière la gauche du Btn Bienfait et derrière la droite du btn Blin ; les éléments disponibles du Btn Blin contre-attaqueront à gauche, en fonçant vers l'Est.
À 8h40, cet ordre est renouvelé.
À 10h45, le capitaine de Lavernette est envoyé par le lieutenant-colonel Jacob auprès des 4 chefs de Btn, porter verbalement des renseignements sur la situation et l'ordre de contre-attaque, suivant ordres déjà donnés précédemment.
À 12h, l'ordre de contre-attaque est confirmé pour la 4e fois, par le Lieutenant-colonel Jacob aux chefs de Btn Bienfait, Fleurot, regret et capitaine Blin.
Dès que la liaison entre tous sera bien établie, les bataillons Bienfait et Fleurot devront-attaquer face au Nord et au NE, à droite, avec comme objectifs, la cote 355, le point 3846. les commandants Bienfait - Fleurot devront rassembler leurs unités dans les tranchées des Cévennes et de la Goulette, et devront s'installer carrément face à lus objectifs sur leur bases de départ.
le commandant Legret devra contre-attaquer au centre et reprendre les Renards entre 3648 et 3846.
Le Btn Blin (renforcé des éléments Lavernette) devra appuyer cette contre-attaque à gauche, pour reprendre la position des Renards entre 3547 et son PC.
À 13h, les commandants Legret et Bienfait rndent compte qu'ils sont prêts à contre-attaquer. Le commandant Fleurot n'a pas encore rendu compte. cependant le lieutenant-colonel Jacob, donne l'ordre définitif de la contre-attaque et fixe l'heure à 16 heures.
A cette heure, la contre-attaque fut déclenchée. La Cie Jeanson reprit ses emplacements sur la tranchée Nord et les Renards jusqu'à 3346. Les Cies Sauvage (5e Cie) et Jacquemard (7e Cie) reprirent le terrain jusqu'à 3744. La droite ne put progresser au-delà de l'Ouest de 3644. La profondeur du terrain repris fut d'environ 300 mètres.
C'est le Btn regret qui a, dans cette belle journée mené la danse ; c'est la superbe poussée faite par ce Btn qui a permis notre rétablissement partiel sur une ligne marquée par les points 3547 - 3645 - 3744 - 3844.
Les efforts fournis par le 169e dans les journées des 8, 9 et 14 septembre font le plus grand honneur aux exécutants.
Le régiment a voulu prendre ses objectifs. Il a mis tout son cœur à les garder. Il a mis tout son cœur à reprendre ce que les camarades avaient perdu.
Reçu la notre n° 19633 de la 69e DI en date du 14 septembre, prescrivant que, par ordre supérieur, les Btns de 1ere ligne qui devaient être relevés dans la nuit du 14 au 15 resteront sur place et seront doublés par les éléments qui devaient les relever. En conséquence les bataillons restent sur leurs emplacements.
tués 15 (s:lieur? Lessac, s/lieut. Charpentier), blessés 77, disparus 30 (lieut. Carker), indisponibles 18

15 septembre 1917
À partie de 2 h, l'artillerie ennemie devient plus active et intensifie son tir jusqu'à 5h15.
Matinée et journéee assez calmes. À partir de 11h, l'activité de l'artillerie ennemie s'exerce surtout sur les 2e et 3e lignes. pas d'action d'infanterie.
Le 3e Btn du 168e, sous les ordres du commandant Burthey (en remplacement du commandant Philippe, commandant provisoirement le 168e RI) se constitue en Btn de marche.
Les éléments du 168e n'entrant pas dans la composition du Btn de marche, se rendent au Camp de Bouvières, sous les ordres du commandant Philippe (ordre particulier n°159 du colonel, commandant provisoirement la 128e DI).
Le Btn Legret est relevé dans la nuit, par un Btn du 320e et descend au tunnel de Tavannes.
Le Btn Blin, est relevé par un Btn du 245e et descend avec la CHR au tunnel de Tavannes. le colonel jacob quitte son PC et rejoint les Btns Blin et Legret au tunnel de Tavannes. La relève s'effectue sans incident.
pertes : tués 3, blessés 9, disparus 3, indisponibles 18

16 septembre 1917
repos - travaux de propreté
Le colonel Segonne commandant l'I.D. 66, promu général de brigade à T.T. est nommé au commandement de la 128e RI.
pertes : tués 1, blessés 6, disparu 1, évacués malades 4, indisponibles 18

17 septembre 1917
En exécution de l'ordre particulier n°45 de la 163e DI du 16 septembre, annulant toutes les précédentes dispositions en vue de la relève de la 163e DI par la 128e DI. Le Btn Burthey (168e) (qui forme le 3e bataillon du régiment de marche de la 128e DI, descendra, après relève aux abris du Ravin Bazil) relève, dans la nuit du 17 au 18, deux Cies du 63e RIT, 1 Cie du 415e (Nord de la poche à faux) et 1 Cie de mitrailleuses du 415e dans les quartiers de la Plume et du Fort (zone du Fort de vaux)
Le Btn Legret relève, dans la même nuit, le Btn d'Ablade du 415e, dans la quartier du Fort.
Le Btn Blin relève 1 Cie du 415e RI (3 sections au Fort de vaux - 1 section au Nord de l'Etang de Vaux) et une demi-compagnie de mitrailleuses du 63e RIT. les éléments restant disponibles du Btn Blin se portent du tunnel de Tavannes aux abris de Fleury
Tous ces mouvements s'effectuent sans aucun incident.
Décoration Roumaine - Sa majesté le Roi de Roumanie a bien voulu mettre à la disposition de M. le Président de la République Française, un certain nombre de décorations roumaines destinées à récompenser des officiers et soldats de l'Armée française. Ces décorations ont été accordées aux militaires dont les noms suivent qui se sont signalés par leur valeur militaire, leurs actes de bravoures ou les services rendus au cours de la campagne :
Médaille Barbatic Si crédinta de 2e classe : adjudant Péricaud Maurice Edmond, 169e RI, 2e Cie.

Le Lieutenant-colonel Jacob, commandant le régiment de marche de la 128e DI, quitte à 6h, le tunnel de tavannes, pour venir occuper le PC Calvados et prend le commandement de la zone du Fort à 8h.
Journée calme. Quelques tirs de notre artillerie lourde dans la direction d'Etain. Pas de riposte de la part de l'ennemi.
Grande activité des deux aviations. Nos appareils livrent plusieurs combats et un avion ennemi est abattu au SE de la batterie de Damloup.
indisponibles : 18
Par ordre n°82/5 de la 163e DI les éléments Blin quittent les abris Fleury et viennent stationner au Camp de la Caillette et du Ravin Bazil.
.../...

28 septembre 1917
Embarquement en autos à midi, au circuit Nord d'Haudainville des Btns Validire et Philippe et de la CHR?
Débarquement à Wassy à 17h30. Emplacement des cantonnements :
EM et CHr : Wassy
1er Btn : Vaux sur Blaise
3e Btn - EM - 9e Cie, 10e Cie : Domblain
11e Cie et CM3 : Vallerest

.../...
16 octobre 1917
Reçu l'ordre général n°77 de la 128e DI en date du 16 octobre, prescrivant que la 128e DI sera mise, à partir du 18 octobre, à la disposition du 7e CA pour relever la 20e DI dans le secteur de Talou, dans les conditions suivantes :
• sous-secteur de Tacul avec 1 régiment (167e) ayant 2 Btns en 1ere ligne et 1 Btn en 2e ligne
• sous-secteur de Samogneux avec 2 Btns d'un régiment (168e) ayant 1 Btn en 1ere ligne, 1 Btn en 2e ligne.
Le 3e Btn de ce régiment sera au repos à Montgrignon en réserve de DI
• le 3e régiment (169e) aura : 2 Btns au repos en réserve de CA à Verdun et 1 Btn à Bras la Grenouillère en réserve de I.D.

20 octobre 1917
Les Btns et la CHR sont embarqués dans la matinée, en auto. Il sont transportés de leur cantonnement respectif aux destinations suivantes :
• EM - CHR - 1et et 3e Btns : citadelle de Verdun
le 2e Btn, en réserve d'I.D.128, sitôt débarqué à verdun (vers 18h- envoie 1 officier et ses fourriers préparer le cantonnement de ses unités à Bras la Grenouillère
A partir de 22h, il arrive dans ses cantonnements qui se répartissent ainsi
PC - 5e et 7e Cies : Bras
6e Cie : la grenouillère
CM2 : tranchée Mackenson (côte du talon)
la relève s'effectue sans incident

2 novembre 1917
Reçu l'ordre général n° 958 de la IIe Armée en date du 27 octobre 1917
Le général commandant la IIe Armée cite à l'ordre de l'Armée :
le 169e Régiment d'Infanterie
" sous l'ardent impulsion de son chef, le lieutenant)colonel Jacob, a abordé le 8 septembre 1917, une position fortement organisée, l'a enlevée de haute lutte ; a atteint tous ses objectifs, faisant plus de 200 prisonniers.
Contre-attaqué violemment, a brillamment repoussé toutes les tentatives de l'ennemi. A subi, pendant cinq jours, un bombardement ininterrompu sans rien perdre de son moral. Attaqué de nouveau le 14, par des troupes fraîches et supérieures en nombre, a donné la preuve de son incomparable énergie et de sa ferme volonté de vaincre en trouvant encore, malgré ses pertes, le mordant nécessaire pour maîtriser l'ennemi et lui reprendre intégralement le terrain momentanément perdu"

3 novembre 1917
Le 2e Btn du 169e  relève sur leurs emplacements dans le quartier Aremont, les unités du 3e Btn du 167e RI qui se porte à Bras en réserve d'I.D.
Le 3e Btn du 169e RI quitte Verdun, s'embarque en péniche à Belleville et débarque à Bras entre 14 et 16h.
Au fur et à mesure du débarquement, chaque Cie se rend à partir de 17h30, sur les emplacements occupés par le 2e Btn du 167e RI qui rentre à Verdun en péniches.
Tous ces mouvements s'effectuent sans incident.
Le lieutenant-colonel Jacob, commandant le régiment et son EM, quittent la "villa Eugène" à Verdun, à 6h et se rendent au PC Moriss.
Après relève définitive, le régiment occupe, dans le sous-secteur Tacul, les emplacements suivants :
• quartier Tacul : 1er Btn, sans modification PC Portugal
• quartier Avemont : 6e Cie (Cie de soutien), 7e Cie (cie de droite en 1ere ligne), 5e Cie (Cie de gauche en 1ere ligne) PC Duault
• Bataillon de réserve : 9e Cie : tranchée de magdebourg, 11e Cie : tranchée de Moldavie, 10e Cie tranchée de Dresde et boyau de Lisbonne au PC Vendœuvre
journée calme, caractérisée par un tir de barrage déclenché à 17h, par nous et par l'ennemi. ce tir dure une demi-heure environ.
Aucune activité de l'aviation
pertes : 3 tués, 2 blessés, 5 évacués malades, 9 indisponibles
Sous-secteur Tacul le 3 novembre 1917
où a été engagé le 169e RI


23 novembre 1917
…En vue d'opérations offensives très prochaines visant le dégagement de la cote 344, la 128e Division a pour mission de s'emparer de la tranchée d'Attila, de l'ouvrage en chapeau de gendarme ; de nettoyer les abris 6064 et ceux du camp de Landswehr (situés dans le ravin du bois des Caures) et d'établir une ligne de surveillance à hauteur des dits abris, la ligne de résistance devant être établie dans la tranchée d'Attila.
À la nuit tombante, 1e 1er Btn s'installe aux environs du PC Portugal dans le quartier tacul.
1ere Cie ; boyau de St-Lô
2e Cie : boyau de Lisbonne vers le PC Portugal
3e Cie : abris au Nord du PC Portugal
Le 2e Btn quitte Verdun à 18h et se porte :
7e Cie : abris M.D. du Talon
6e Cie : abris tranchée du menteur, Champneuville
5e Cie : moulin de Cotelettes, PC Decoux
Le 2e régiment de Tirailleurs devant participer aux prochaines opérations offensives, relève, dans le sous-secteur Tacul, les bataillons de droite et de soutien du 167e RI

25 novembre 1917
Jour d'attaque. Tir de harcèlement ennemi assez nourri, sur tout notre secteur et arrières.
À partir de 5h, les unités du 2e Btn, s'installent dans les parallèles de départ et de soutien.
5e et 6e Cies dans les tranchées Baja (extrémité Ouest, la tranchée Baja ayant été presque entièrement évacuée en vue des bombardements sur les abris du camp de Landswehr et du frêne.
La 7e Cie, restée dans les abris M.D. du Talon, envoie en 1ere ligne avant 6h, 1 section à chacun des 2 bataillons d'attaque du 168e RI, pour la conduite des prisonniers.
La mission du 2e Btn est de tenir garnison dans les premières lignes apeès le départ des troupes d'attaque.
À partir de 5h, les unités du 1er Btn (Btn de réserve) viennent occuper les emplacements suivants :
• 3e Cie : (à droite) tranchée de Chilly, entre le boyau de Lisbonne et le PC Duault
• 1ere Cie : (à gauche) parallèles A - B boyau de St-Lô au sud d'Hapshein
• 2e Cie : et 1 peloton de la CM1 : abris du ravin
Le 3e Btn quitte Bras à 2h et se porte, par la route Vacherauville-Samogneux aux points suivants :
• Champneuville - abris de la tranchée du menteur  - abris des Côtelettes
PC Decoux
Les CM des 2e et 3e Btns sont groupées et mises sous les ordres du capitaine Levert, commandant la CM3 pour le tir indirect (tirs d'interdiction) pendant l'opération (voir dossier spécial des tirs indirects - pièces annexes au journal de marche)
Vrs 8h, notre artillerie déclenche un tir de destruction intense sur les tranchées ennemies. l'artillerie adverse riposte assez vigoureusement par obus de petits et gros calibres.
À 12h20, l'aattaque se déclenche.
À 12h50, suivant des renseignements venus des observatoires de la rive gauche de la Meuse, les vagues d'assaut des unités engagées (1er et 2e Btns du 168e RI, pour la 128e DI) semblent avoir atteint leurs objectifs. De nombreux prisonniers du 112e Régiment d'Infanterie allemande, sont  dirigés vers l'arrière.
Tout paraît s'être parfaitement passé, quand à 15h20 un renseignement reçu du commandant Burthey (168e RI) informe le lieutenant-colonel Jacob, que le 168e RI n'a pu tenir la ligne de surveillance et qu'il a été obligé de se replier dans Attila, sa droite en liaison avec les unités de gauche de la DI voisine.
Pour prévenir toute contre-attaque ennemie, le colonel commandant l'Infanterie Divisionnnaire, donne l'ordre de mettre une Cie du 1er Btn du 169e RI à la disposition du commandant Burthey. Le lieutenant-colonel Jacob, commandant le régiment, désigne la 3e Cie. Elle vient occuper la tranchée Baja. Elle est en place vers 17 h. Sa mission, en cas de contre-attaque ennemie, est la suivante : 1 peloton contre-attaquera la tranchée Attila entre les points 6659 et 6460 et un deuxième peloton contre-attaquera à l'Ouest de 6460?
Aucune réaction ennemie ne s'étant produite, cette Cie n'a pas u à entrer en action.
À 18h, la situation reste inchangée. La nuit reste relativement calme.
Pendant la journée, 240 prisonniers dont 6sous-officiers et 6 officiers, sont passés au PC Vendœuvre.
Tous ces prisonniers appartiennent aux 112 et 113e d'Infanterie allemande.
Les deux sections de la 7e Cie chargées de la conduite des prisonniers, mentionnent 296 prisonniers dirigés sur l'arrivé (PC Guynemer et PC Canal)
Au cours de l'action, des escadrilles de 3 ou 4 de nos avions, ont survolé le champ de bataille et ont coopéré au succès de l'opération.
Peu d'activité de lapart de l'aviation ennemie.
les 5e et 6e Cies du 169e RI, placées au début de l'attaque, dans la tranchée du Frêne, ont suivi les vagues d'assaut et sont venues occuper entièrement la tranchée Baja.
Au cours de la nuit, ces deux Cies ont été employées aux travaux d'organisation des tranchées conquises et à  leur communication avec nos anciennes parallèles de départ.
La 1ere Cie mise à la disposition des Btns du 168e, a effectuée, au cours de la nuit, de nombreuses corvées de ravitaillement de boissons chaudes aux unités en ligne.
pertes : 5 tués, 1 disparu, 34 blessés; 6 évacués malades, 34 indisponibles
Front du 27-11-1918
dans la zone de Samogneux

30/ novembre 1917
embarquement du régiment :
en auto, à 12h30 : le 3e Btn à Glorieux
en chemin de fer à 19h : les 1er et 2e Btns - EM et CHR à Baleycourt
débarquement du 3e Btn à 20h - Cheminon la Ville

1er décembre 1917
Débarquement de l'EM, CHR, 1er et 2e Btns à 2h à Robert-Espagne
sous-secteur de Pexonne

31 décembre 1917
Reçu l'instruction générale n°11 de la VIIIe Armée du 29 décembre 1917, définissant l'occupation du secteur de baccarat. Le secteur de baccarat comporte : 4 régiments accolés en 1ere ligne.
actuellement du NO au SE
• 167e RI (2 Btns en 1ere ligne - 1 Btn en 2e ligne) à Ogeviller-Migneville s/s secteur Merviller PC Hablainville
• 141e RIT (1 Btn en 1ere ligne - 1 Btn en 2e ligne) à Montigny-Brouville s/s secteur Merviller PC Hablainville
• 15e RIT(1 Btn en 1ere ligne - 1 Btn en 2e ligne) à Vacqueville-Gelacourt s/s secteur Neufmaisons PC Pexonne
• 168e RI (3 Btns en 1ere ligne) CR Chasseurs, village Nègre, Chamois, Neuviller  PC Pexonne
Les 2 sous-secteurs Merviller et Neufmaisons sont placés sous les ordres du colonel commandant l'I.D. 128 (PC Merviller)
Les 168e et 169e RI de relèveront entre eux, tous les 12 jours dans les C.R. chasseurs, Village Nègre, Chamois, Neuviller du sous-secteur de neufmaisons

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1918
ref 26 N 707/10 (du 1/01/1918 au 16/06/1918)

janvier 1918

De Janvier à Avril 1918 le 169e R.I. occupe dans la Région de BACCARAT le secteur de BADONVILLERC'est dans ce secteur qu'épuisé par les fatigues incessantes de 1917, le Lt Colonel JACOB est évacué et replacé dans son Commandement par le Colonel ALLIE. C'est sous les ordres de ce Chef aimé et vénéré de tous que le 169e R.I. acquiert ses plus beaux titres de Gloire. (historique du 169e RI)

15 janvier 1918
À 7h, reçu de la 128e DI, l'heure d'attaque du coup de main sur le "Saillant de la Barbiche". Cette heure est fixée à 15h40. Elle est transmise immédiatement au capitaine commandant l'Infanterie d'attaque (capitaine Blin).
Les 3 Cies d'attaque prennent leur position de combat.
• 2 Cie (Cie d'Audois) dans la tranchée sans nom, à l'ouest du boyau conduisant à P.S: C. et 70m au sud de la tranchée Petitain.
• 1ere Cie (Cie Validire) dans la tranchée Métro à l'est et à l'ouest du boyau conduisant à P.S. E
• 3e Cie (Cie Grappin) à l'ouest de P.S. D
À 9h, le capitaine Blin rend compte au chef de bataillon Mathelin, commandant le régiment que :
1°) les Cies d'assaut sont dans les places d'armes
2°) les bases de départ sont prêtres
3°) des brèches suffisantes ont été pratiquées dans nos réseaux
4°) les échelles de franchissement sont placées
5°) les munitions et artifices sont distribués
6°) le moral est excellent
Les Cies d'attaque comptent chacune 120 fusils en moyenne ; une quarantaine de pionniers régimentaires les renforcent avec mission de faciliter, à la cisaille, leur passage à travers les brèches.
une demi-section de sapeurs du génie les accompagnent également dans leur progression avec mission de détruire les abris ennemis.
Six colonnes d'assaut (deux par Cie) des fractions de couverture avancée, des garde-flancs, des sections de soutien pour parer à toute éventualité et faciliter la retraite une fois la mission remplie, sont prévues.
Chaque Cie a une forte couverture en avant ; dans chaque Cie, les éléments d'assaut et de couverture sont constitués par trois sections, la 4e section agissant comme section de soutien.
Chaque colonne d'attaque est divisé en groupes placés dans l'ordre chronologique des missions à exécuter.
À 13h10, malgré un tmps plutôt défavorable à l'observation et un vent violent nuisible à la précision du tir, surtout de nos 58, commence la préparation d'artillerie qui doit durer 2h30.
la préparation des 6 brèches prévues pour le passage des colonnes d'assaut est faite par notre artillerie de tranchée (pièces de 58)
Dès 13h20, l'ennemi riposte à notre tir par 105 sur les tranchées Coliombes et Petitain ; par grosses torpilles sur le saillant Pasquier. Des Tirs se poursuivent de part et d'autre, le tir ennemi visant manifestement nos emplacements de 58 et nos bases de départ. Toutefois le tir ennemi est incontestablement moins nourri que le nôtre ce qui s'explique par le renforcement récent de notre artillerie de tous calibres.
À noter encore, qu'en raison du bombardement auquel est soumis la batterie de 58, la plus à droite, cette batterie ne peut agir avec activité et que les brèches qu'elle doit créer dans le réseau ennemi, face à la Cie Dauxois, pourront être réalisés pour l'heure H
À 13h40, notre artillerie exécute son barrage d'essai afin de permettre aux chefs de groupe de tête de prévoir l'endroit qu'ils auront à occuper pour coller au barrage roulant.
À 14h40, nos sections d'assaut commencent à se porter, par petites vagues, sur leur base de départ et face à la brèche correspondante du réseau français et du réseau ennemi.
À 15h30, tous les éléments d'assaut sont en place. À cette même heure, les Allemands, qu'inquiète le redoublement de notre tir, lancent des fusées vertes. Leur tir de barrage, sur le terrain neutre se déclenche immédiatement.
Cependant à l'heure H (15h40) nos hommes sortent superbement et vivement, se portent à l'assaut.
À gauche tout va bien ; la Cie Validire (1ere Cie) trouvant des brèches devant elle, progresse sans trop de difficultés et atteint rapidement tous ss objectifs. Elle pousse même jusqu'à la tranchée des Affolés où elle détruit un minenwerfer.
Au centre, un tir violent de mines de gros calibre (bombes de 100kg) atteint en plein la Cie Grappin (3e Cie), lui occasionnant des pertes sévères. Les duc chefs des colonnes d'assaut sont blessés grièvement, les deux remplaçants sont l'un tué, l'autre blessé sérieusement.
Le Lieutenant Grappin ne trouvant plus sur sa base de départ que des tués, des blessés et des hommes démoralisés par les pertes subies, enlève alors sa section d soutien, entraîne tout son monde et réalise, lui aussi tout le programme qui lui est prescrit. Sa Cie seule, fait 30 prisonniers.
À droite, enfin, les brèches sont insuffisantes ; la Cie Dauxois (2e Cie) n'hésite pas, elle s'ouvre lentement, malgré le barrage ennemi, un chemin à travers les réseaux et pénètre, à son tour, dans les lignes ennemies qu'elle visite comme cela lui a été prescrit.
À 16h10, chaque Commandant de Cie rend compte par fusée qu'il a rempli sa mission.
À la même heure, la fusée de repli est lancée du PC du commandant de l'Infanterie d'attaque.
À 18h10, tout le monde est rentré dans les places d'armes, blessés compris.
l'infanterie n'a pas eu de pertes provenant du fait d'un combat d'infanterie ; presque toutes sont dues au barrage allemand, déclenché en temps opportun et dirigé, au fur et à mesure de notre progression, par les observatoires ennemis insuffisamment aveuglés par notre artillerie.
La position ennemie est complètement bouleversée. Un grand nombre d'abris sont obstrués, ce qui explique le nombre relativement peu élévé de prisonniers. Il s'élève à : 1 officier, 46 hommes, dont quelques uns blessés, appartenant au 40e Landsturn, Btn Naumbourg.
Ces prisonniers n'ont fait aucune résistance. Ils se sont rendus sans difficulté, ceux qui ont opposé quelque résistance dans les tranchées Britannique et Bavaroise, ont été passés  par les armes. Une mitrailleuse légère a été prise à l'ennemi.
Nos prtes se montent à 3 officiers blessés dont un légèrement : Lieutenant Pierné, s/Lieutenant Fournier, s/Lieutenant Fain. (le s/Lieutenant Fournier grièvement blessé, a reçu la croix de chevalier de la légion d'honneur).
Après l'opération, le Btn Blin, est mis au repos à Badonviller, tandis que le Btn Philippe (168e) qui, après avoir momentanément cédé ses emplacements aux Cies d'attaque, les a                            récupérés après l'opération, s'occupe de reboucher, par chevaux de frise, les brèches dans nos réseaux.
L'ennemi n'a pas réagi, cependant notre vigilance reste active. De nombreuses patrouilles ennemies circulent dans une nuit complètement obscure, l'une d'elles est entendue distinctement essayant de franchir nos réseaux. Une de nos patrouilles sortie immédiatement n'a rin aperçu. Et les dernière heures de la nuit s'acoulent sans qu'aucune réaction ennemi se soit manifestées.
pertes : 12 tués, 52 blessés (lt Pierné,s/l Fournier), 4 disparus, 23 indisponibles
secteur du Saillant de la Barbiche
16 janvier 1918
Journée calme. L'ennemi a récupéré le saillant de la Barbiche ; les guetteurs ont été vus dans la tranchée des 5 entonnoirs, à leurs postes habituels.
Aucune activité de l'aviation ni réaction de l'ennemi.
À 10h, le général Mangin commandant le 9e CA se rend à Badonviller. Il félicite les troupes d'attaque du 1er Btn qui ont si vaillamment exécuté le coup de main de la Barbiche et remet la médaille militaire à ceux qui se sont particulièrement distingués au cour de l'action.

6 février 1918
Le lieutenant-colonel Allié, venu du 308e RI dissous, prend le commandement du 169e RI.
Le chef de bataillon Mathelin, reprend le commandement du 1er Btn.

9 février 1918
À 3h, l'émission de gaz prévue par l'ordre général n°86 de la 128e DI a lieu sans incident pour nos troupes en ligne.
À 12h, reçu de la 128e DI l'ordre général n°87 prescrivant qu'afin de se rendre compte du résultat obtenu par l'émission de gaz du matin, une reconnaissance sera poussée par le 169e RI à la tombée de la nuit, sur les tranchées des 5 entonnoirs, avec mission de faire des prisonniers…
La 3e Cie est designée pour fournir cette reconnaissance et le sous lieutenant Vignon pour la commander.

9 mars 1918
opération sur les tranchées de Mecklembourg et des Hêtres (saillant de Bohême)
La matinée calme. À 13h5 commencent nos tirs d'artillerie. À 13h20, vive réaction ennemie par 105 et 150 sur nos 1eres lignes entre la ferme du Chamois et la ferme Malgrajean, à gauche des places d'armes du Btn d'attaque, qui ne reçoit rien à ce moment-là.
Même tir jusqu'à 14h30, heure à laquelle l'ennemi commence à élargir son action sans lui donner d'ailleurs la même intensité que dans la région de Neuviller (bombardement du village par 150) : son tir atteint alors le front des G.C. Cerf, GC Soudan, ravin du Chamois et, vers 16h, gagne le front du GC Sénégal Dahomey et Congo. des avions ennemis vérifient les tirs de leur artillerie.
À 16h30, vive réaction d'artillerie ennemie qui, sous nos feux de contre-batterie, diminue progressivement d'intensité pour cesser complètement à 17h.
À l'heure H (17h5), nos colonnes sortent de notre tranchée de départ et pénètrent dans les organisations ennemies sans difficultés. Les tranchées sont nivelées, les abris détruits pour la plupart.
Toutefois deux Allemands (2 brigadiers du 9e Uhlans) sont trouvés dans un abri à demi-effondré ; ils sont faits prisonniers. Un autre, refusant de se rendre, est tué par les Américains.
Deux plateformes de minenwerfer, installées au Wald Lager, ont été fondues par grenades à la calorie. Le dépôt de minent situé dans leur voisinage a été détruit immédiatement.
À 18h20, nos troupes sont rentrés dans nos lignes.
Nos pertes s'élèvent à ….. blessés et …… tués, toutes produites par le bombardement ennemi et pendant la préparation.
Un reconnaissance forte d'une section vigoureusement conduite par le s/lieutenant Mouy (11e Cie) a pu pénétrer dans le saillant de Bohême et dans les boyaux conduisant au réduit Marienbad. Ce saillant est également bouleversé. Dans la région visitée, aucun abri important, quelques petits stolon défoncés. Les défenses accessoires et les abatis sont soufflés sur une largeur de 150m environ et une profondeur d'une centaine de mètres.
par contre le réduit de Marienbad, encore entouré de son réseau est tenu par quelques Allemands munis d'une mitrailleuse. La section a été accueillie par des feux très vifs en s'approchant du réduit. Un blessé léger. La reconnaissance a rapporté du matériel
(ci-contre l'interrogatoire des deux prisonniers)
Après l'opération, les 5e, 7e et 1 section et demi de la 6e Cie viennent cantonner à Pexonne.
les officiers et soldats Américains se sont conduits superbement, rivalisant avec les nôtres.
malgré le bombardement des places d'armes durant lequel ils ont subi des pertes : 6 tués, 28 blessés, ils ont conservé tout leur sang-froid et à l'heure H, se sont portés à l'assaut avec la plus belle bravoure.

31 mars 1918
À 8h, le colonel Allié passe le commandement du sous-secteur au colonel commandant le 168e Américain et l'EM du 169e RI quitte Pexonne pour cantonner à Azerailles.
En exécution de l'ordre général n°109 de la 128e DI du 29 mars des éléments de la 14e DI occupant le secteur de Saint-Clément entre le Leintrey et la Vesouze sont relevés par la 128e DI.
En conséquence :
• le 2e Btn quitte Azerailles à 18h30 et cantonne à St-Clément-Laronxe
• le 1er Btn quitte Deneuvre à 18h et cantonne à Chenevières
• l'EM et la CHR quittent Azerailles à 7h et se fixent à St-Clément.
• le 3e Btn est maintenu dans le CR Chasseurs
Journée très calme dans le CR Chasseurs
pertes : 1 intoxiqué, 3 évacués malades, 8 indisponibles

5 avril 1918
À 9h, le général Segonne, commandant la 128e DI, passe en revue les 1er et 2e Btns et remet la croix de guerre au drapeau du 169e d'Infanterie

avril-mai 1918

Lors de la ruée allemande d'Avril-Mai 1918, au moment où la prise d'Amiens semble imminente, le Régiment est amené en réserve, prêt à toute éventualité dans cette région.
Durant les journées critiques du 30 et du 31 Mai, le 169e R.I. est amené en toute hâte dans la forêt de Villers- Cotterets, où durant les combats mémorables des premiers jours de Juin, il réussit à arrêter la poussée victorieuse de l'Armée ennemie.En vain, l'Allemand lance-t-il ses troupes en masses profondes, décidé à obtenir la victoire quand même, l'attaque se heurte à l'opiniâtreté invincible des héroïques poilus du 169e R.I. qui, attaqués, contre-attaquent et font renoncer l'ennemi à ses plus douces espérances, lui faisant abandonner sur le terrain plus de 500 cadavres et un matériel important.
Un mois durant, le Régiment, par de petites attaques successives, est parvenu à regagner peu à peu du terrain conquis et à décourager l'adversaire. (historique du 169e RI)

3 mai 1918
Le régiment se porte dans sa zone d'embarquement.
À 10h, l'EM, la CHR et le 3e Btn quittent Ménil sur Bellevitte et par voie de terre, viennent cantonner à :
EM et CHR : Moriville
3e Btn : Hadigny les Verrières
À 10h, le Btn Duchesne (1er Btn) quitte Nossoncourt et cantonne à Rehaincourt
À 10h15, le Btn Legret (2e Btn) quitte Sainte-barbe et cantonne à Ortoncourt

4 mai 1918
En exécution de l'ordre général n°113 de la 128e Di du 3 mai 1918, le 169e RI s'embarque en gare de Charmes dans les conditions suivantes :
EM - Btn Remy (3e Btn) à 18h30

5 mai 1918
Btn Duchesne (1er Btn) s'embarque à Charmes à 2h30
Btn Legret s'embarque en gare de Charmes à 6h30
CHR s'embarque en gare de Charmes à 10h30

6 mai 1918
Débarquement de l'EM et du Btn Remy (3e Btn) en gare d'Abancourt (oise). Après débarquement, l'EM cantonne à Escles, le 3e Btn à Quincampoix
Le Btn Duchesne débarque à Abancourt et cantonne :
EM, 1er Btn, 1er et 3e Cies : Fouilloy
2e Cie : Carroy
CM1 et canon de 37 : Escles
le Btn Legret (2e Btn) débarque à 22h30 n gare d'Abancourt et cantonne à Dijon (Oise)

7 mai 1918
La CHR débarque en gare de Fouilloy à 8h et vient cantonner à Escles

8 mai 1918
Le régiment fait mouvement par voie de terre et en fin de mouvement cantonne ainsi qu'il suit :
• Btn Legret (2e Btn) : Bussy les Poix
• Btn Duchesne (1er Btn) : Fricamps le Viage
• Btn Remy (3e Btn) : Thieulloy l'Abbaye
• EM - CHR : Eplessier

9 mai 1918
Le régiment quitte ses cantonnements et continue son mouvement par voie de terre. En fin de mouvement il occupe les cantonnements suivants :
• EM et CHR et 1er Btn : Picquigny
• 2e et 3e Btn : Breilly

20 mai 1918
Reçu l'ordre général n°124 de la 128e DI du 19 mai, prescrivant que le 128e DI se portera dans la journée du 20 dans la région au NO de Breteuil (oise) où elle cantonnera. En exécution de cet ordre les 3 Btns, l'EM et la CHR sont embarqués par camions automobiles à partir de 5h30.
À l'arrivé les unités occupent les cantonnements suivants :
• EM - CHR, 1er et 3e Btns : Paillart
• 2e Btn : Esquennoy

26 mai 1918
En exécution de l'ordre particulier n°200 du 25 mai 1918 de la 128e DI,le régiment quitte ses cantonnements de Paillart et Esquennoy et par voie de terre vient stationner :
• EM - CHR, 2e et 3e Btns : Oresmaux
• 1er Btn : Grattepanche

30 mai 1918
À 6h45, l'EM, le CHR, les 2e et 3e Btns quittent leurs cantonnements d'Oresmaux, le 1er Btn ceux de Grattepanche et sont embarqués en camions automobiles
À 17h, débarquement aux points suivants :
• EM, la CHR et le 1er Btn : Béthisy-St-Pierre
• le 2e Btn : Saint-Sauveur
• le 3e Btn : le Chêne
La 128e  DI fait partie du Groupement de l'Oise. Sa mission est d'arrêter l'ennemi dans le secteur de la rive gauche de l'Oise.

1er juin 1918
Le 169e RI débarque à 2h à Villers-Cotterets, y cantonne et demeure disponible, en réserve de CA
À 5h, sur l'ordre du général commandant la DI, le régiment est alerté.
À 8h30, il reçoit l'ordre de se porter  à la lisière Est de Villers-Cotterets, direction de Fleury.
Le Btn Legret (2e Btn) s'installe en halte gardée, les Cies Sauvage (5) Jacquemard (7e) et Gimbault (CM2) à l'Est de la Maison Forestière ; le Cie Storme (6e) à la lisière Est du bois à cheval sur la route Villers-Cotterets - Dampleux
À la même heure, le Btn Lavernette (1er Btn) rend compte que la Cie Validire (1ere) garde la route Soissons - Villers-Cotterets, à hauteur du chemin de fer et que les Cies Dauxois (2e) Gladelle (3e) sont intallées au carrefour de la route Villers-Cotterts - Dampleux avec la route de Soissons
Le Btn Wadell (3e Btn) occupe les alentours de la Maison forestière, dans la forêt de Retz.
.../...
À 19h20, le général commandant la 128e DI communique l'ordre qu'une action offensive sera exécutée le 2 juin en vue de reprendre le terrain perdu…

2 juin 1918
À 4h, l'attaque se déclenche. À 4h20 la Cie de droite qui a atteint la partie boisée du ravin à l'ouest de la ferme Javage, est fortement contre-attaquée par l'ennemi : fortement accrochée, elle est obligée à la retraite. À ce moment le peloton de droite de la Cie Sauvage (section d'assaut Maubon et section de renfort Lombard) reçoivent l'ordre de se jeter sur les vagues ennemies qui prises de flanc par les feux des mitrailleuses des deux sections de la Cie Gimbault, s'arrêtent un instant, essayant de faire face à leurs nouveaux adversaires.
Après avoir subi des pertes sévères dans ce combat, les troupes ennemies se replient vers la ferme Javage. Ce faisant, les hommes de la 5e Cie profitent de cette retraite pour poursuivre l'ennemi et s'installer à 150m à l'Est de la route Corcy-Vouty.
À 9h, le Btn Wadell reçoit l'ordre de se porter sur Corcy.
• la Cie Montjoi (9e Cie) occupe Corcy, face à l'Est
• la Cie Ducarre (11e Cie) en arrière, à environ 200m du château de Corcy, tenant les lisières sud du bois et battant le château.
• la Cie Sentucq (10e Cie) barrant la vallée et la voie ferrée à environ 500m Ouest de Corcy
Le Btn Legret se porte derrière le Btn Wadell, s'échelonnant en profondeur, le centre occupant la croupe de Fleury.
Sur l'ordre du colonel commandant l'ID, la défense de Dampleux est confiée à la Cie Storme (6e Cie) avec les 2 sections de mitrailleuses restant de la Cie Gimbault (CM2)
La Cie Jacquemard (7e Cie) tient le carrefour des Cornillards
Le Btn Lavernette retse à la disposition du général commandant la 128e DI gardant la sortie Est de Villers-Cotterêts
À 11h30 le PC du colonel quitte Villers-Cotterêts et s'établit au passage en dessus de la route nationale n°2.
À 15h50, ordre est donné au Btn Legret de s'établir à Fleury. La Cie Storme (6e) relevée de Dampleux par une Cie du 167e RI rejoint son bataillon et s'installe à la lisière Ouest des bois situés à l'Est de Fleury. Les deux sections de la CM2 sont également relevées.
À 18h, le PC du colonel quitte le passage en dessus de la route nationale n°2 pour se transporter dans Fleury sur la route Fleury-Corcy.
À 23h, sur l'ordre de l'ID, la Cie Sauvage (5e cie) et les deux sections de la CM2, restées en première ligne depuis la contre-attaque du matin, sont ramenées à Dampleux après leur relève par des unités du 167e RI mais elles restent à la disposition du colonel commandant le 167e RI.
Au cours d ela nuit, quelques tirs de harcèlement ennemis sur nos positions nous causent quelques pertes
pertes : 3 tués (s/l Maubon) ,24 blessés (s/l Chazeau).
Zone de Fleury-Corcy
(en haut et à gauche, la forêt de Retz)

3 juin 1918
À 4h, un violent tir de barrage se déclenche sur nos premières lignes ainsi qu'un tir d'obus fusants sur les croupes boisées au sud de Fleury.
À 4h30, un premier renseignement téléphoné communiqué par l'ID, fait connaître au colonel Allié, que le 16e RI est attaqué et est débordé sur sa droite et sur sa gauche.
À 4h50, le commandant Waddell rend compte que l'ennemi cjherche à progresser vers la route Corcy-Vouty dont la lisière sud est tenue par des éléments du 167e RI.
À son tour, le Cie Ducarre (11e Cie) faisant face au château, est attaquée par l'ennemi débouchant du village de Corcy.
À 5h30, le commandant Waddell fait connaître que sa ligne tient, mais que la gauche du 167e ayant fléchi, il demande l'appui d'une Cie du Btn Legret.
La Cie Jacquemard (7e Cie) quitte le carrefour des Cornillards et est mise à la disposition du Btn Waddell.
l'ennemi continuant sa pression, progresse au-delà de la route Corcy-Vouty et dans le bois, à l'ouest du chareau de Corcy. le 167e RI s'est replié jusqu'à la lis!re du bois.
C'est à ce moment que les hommes de la Cie Montjoi (9e) et de deux sections de mitrailleuses de la Cie Legret (CM3) prennent l'ennemi sous un violent feu et voyant l'ennemi arrêté, s'élancent d'eux-mêmes à la contre-attaque et l'obligent à reculer, lui faisant 45 prisonniers dont 1 officier (lieutenant Gretz, commandant la 6e Cie) et 7 sous-officiers, appartenant tous au 111e régiment de réserve, et s'emparent de 6 mitrailleuses légères et une lourde.
Au cours de cette action, l'ennemi a subi des pertes pouvant être estimées par le nombre de morts déjà enterrés et ceux restant sur le terrain à plus de 400 hommes.
À 6h; la situation est complètement rétablie.
Le Btn Lavernette resté à la disposition de la 128e DI, avait à 5h, rçu l'ordre de porter les Cies Dauxois (2e Cie) et Gladelle (3e Cie) et 3 sections de la CM1 à la maison forstière à 1800m Ouest de Dampleux à la disposition de la 167e RI.
La Cie Validire (1ere Cie) et une section de la CM1 (Cie Guelton) restent sur leurs emplacements, gardant la route de Soissons et la voie ferrée, face au Nord.
À 11h, la Cie Dauxois (2e Cie) sur la demande du colonel Allié, reçoit l'ordre du général commandant la division, de se porter à Fleury à la disposition du colonel AAllié. Cette Cie s'installe aux environs du passage en dessous de Fleury.
À 13h, le PC du colonel se transporte de la route Fleury-Corcy à la carrière de Fleury, au N de la voie ferrée.
À 13h15, le front est calme.
Les maisons de Corcy situées au N de la voie ferrée sont toutes en notre possession.
Notre ligne passe au Nord de la voie ferrée puis au coude du chemin allant au château de Corcy, traverse la voie ferrée, passe à l'ouest de l'étang de Corcy et suit le chemin allant à Vouty, face à la ferme Saint-Paul.
Nos canons Jouhandaau-Deslandes, sont en position avec la Cie Ducarre, tapant sur le château de Corcy ; le canon de 37 enfilant la voie ferrée
Durant cette journée, glorieuse pour le régiment, où il s'est montré digne de ses précédents faits d'armes, le 169e RI, amené en toute hâte avec les autres unités de la DI, a réussi à rétablir une situation qui paraissait compromise à maintenir toutes ses positions, infligeant à l'ennemi des pertes sensibles, lui prenant un matériel important et ne lui laissant pas un seille prisonnier.
Nos pertes pour cette journée, s'élèvent à : 11 tués, 61 blessés, et 1 disparu
Situation le 3 juin 1918 à Fleury-Corcy


juillet 1918

Le 11 Juillet 1918, par un coup d'audace, il parvint à s'emparer du village de CORCY, de son CHATEAU, de ses GROTTES, de la FERME St. PAUL et de tous les défenseurs et du matériel qui s'y trouvaient. Ce glorieux fait d'armes fut exécuté en profitant de ce que l'ennemi avait à dos le ruisseau de la SAVIÈRE ; mais le lendemain c'étaient nos poilus qui se trouvaient dans cette situation critique qui consistait à attaquer ayant une rivière à dos.
En effet, le 12 Juillet au soir, l'ordre d'attaque du Général MANGIN Commandant la 10e Armée arrivait avec mission de traverser les marais et la rivière de la SAVIÈRE durant la nuit, d'escalader les pentes abruptes de l'autre rive et de s'y accrocher en tête de pont.
Malgré une violente pluie d'orage et malgré la résistance opiniâtre de l'ennemi, cette opération fut exécutée.
Pendant 5 jours et pendant 5 nuits presque sans vivres, économisant les munitions, ne pouvant évacuer leurs blessés, les héroïques soldats du 169e maintinrent le terrain conquis en dépit des violentes contre-attaques de l'adversaire, des tirs d'obus de tous calibres de l'artillerie ennemie et de ses nombreux bombardements à l'arsine et à l'ypérite. 
Épuisé par cette lutte terrible, on pouvait croire le Régiment incapable d'un nouvel effort, mais cependant le 18 Juillet au soir, le Colonel ALLIE établissait son P.C. dans le village de LOUATRE, pendant que ses bataillons s'organisaient au delà du Bois des BRUSSETTES enlevant de haute lutte 8 kilomètres en profondeur de terrain, capturant à l'ennemi un nombre important de prisonniers et de canons et un nombreux matériel.
Une 2e citation à l'ordre de l'Armée récompense le 169e R.I. de ses efforts héroïques et victorieux.
A la suite des brillantes opérations menées en Juin et Juillet devant CORCY, le 169e R.I. à peine reconstitué avait reçu l'ordre de prendre un secteur dans la Région d'AUTRÈCHES, en vue d'une attaque qui, menée sur une grande profondeur devait le conduire à 20 kilomètres au delà de son point de départ. (historique du 169e RI)





Début septembre 1918, le 169e Ri est dans le secteur de Nanteuil la Fosse a environ une dizaine de km au Nord-Est de Soissons


16/08/1918
Attitude très vigilante et nerveuse de l'infanterie ennemie qui dirige de nombreuses rafales de mitrailleuses sur nos avant-postes.
Une de nos reconnaissances franchit le hameau de Beaumontoire ainsi que le ruisseau d'Autruches sans être inquiétée et s'installe en position d'attente sur le boyau de la Vue. Une patrouille est chargée de contourner le hameau de Massenancourt par le NO ; elle atteint la dernière maison Nord du village ne recevant que quelques coups de feu de mitrailleuses.
Cette patrouille se rabat sur Massenancourt, fouillant toutes les maisons à l'Ouest et au Sud sans rencontrer aucune trace d'occupation même ancienne.
Le boyau de la Vue a été reconnu très large, très évasé et très profond. Le ruisseau est à certains endroits assez large et ne peut être traversé qu'à l'aide de passerelles de fortune.
Au cours de la journée, l'artillerie s'est montrée assez calme. pendant la nuit, tirs d'interdiction et de C.P.O. par obus toxiques explosifs. 
Activité soutenue de l'aviation.
A 19h, reçu l'ordre d'opérations n°12/13 de la 128e DI, fixant les conditions dans lesquelles les 55e DI (à gauche) et la 128e DI attaqueront l'ennemi le 17 août à 5h, dans le but de conserver étroitement le contact de l'ennemi et de faire des prisonniers.
En exécution de cet ordre, le colonel Allié, prescrit que le régiment attaquera dans la formation suivante :
Btn d'attaque : Btn Blin (1er Btn)
Btn de 2e ligne : Btn Legret (2e Btn)
Btn de réserve : Btn Wadell (3e Btn)
L'attaque sera menée par les Cies Mirabel (2e Cie) et Grappin (3e Btn) - La Cie Validire (1ere Cie) restant dans la main du commandant de bataillon, dans la tranchée N du Balcon. Le Btn Blin devant pousser jusqu'à l'objectif assigné au régiment : tranchée du Tibia, tranchée de la Rotule, tranchée du biceps ; le Btn Legret devant s'arrêter sur la parallèle de surveillance actuelle ; le Btn Wadell occupant la parallèle principale de résistance ; les mitrailleuses des 1ers et 2e Btns groupées vers la tranchée du Balcon ; pour faciliter l'attaque de l'infanterie, les canons d'accompagnement devant ouvrir le feu sur les pentes Est du ravin d'Autruches.
Dans le courant de la nuit, le Btn Legret se porte sur la ligne de surveillance et le Btn Wadell sur la parallèle principale de résistance.
Nuit marquée par une assez grande activité de l'artillerie. Nombreux tirs de harcèlement sur nos voies de communication arrière et nos principaux boyaux avec obus en partie toxiques
Pertes : -
évacués mamades : 369

17/08/1918

C'est le 17 Août que se produisit la première attaque : le Régiment avait à franchir le Ravin d'AUTRÈCHES, coupure abrupte et profonde que l'ennemi cherchait à rendre impraticable par la violence de son tir ; mais grâce au brillant et à l'ardeur des troupes assaillantes, l'attaque réussit pleinement ; tous les objectifs furent atteints et le nombre de prisonniers et de matériel restés entre nos mains fut considérable.(historique du 169e RI)

A 5h, notre artillerie déclenche son tir très nourri sur les positions ennemies, accompagné de nombreuses rafales de nos mitrailleuses tirant en tir indirect.
L'ennemi à 5h01, demande par fusées rouges le barrage sur toute la ligne qui se déclenche d'abord très peu dense. Une batterie de 77 semble seule assurer le barrage sur notre front : ravin d'Autruches - Bour de Vaux et tranchée Brünn.
De 5h09 à 6h20, nombreuses fusées françaises demandant sans cesse l'allongement du tir.
Deux drachens ennemis ont ascencionné devant notre front à 5h40 et 6h. A 6h05 et 6h06, ils sont tous deux descendus en flammes par un de nos avions. A 6h30; un troisième drachen ennemi s'élève et à 7h10 un de nos avions le fait descendre en flammes.
A 6h, le Btn Blin avait atteint ses objectifs après avoir éprouvé une résistance assez sérieuse au moment où il gravissait les pentes Est du ravin d'Autruches du fait de plusieurs mitrailleuses ennemies dont il s'est emparé.
Le nombre de prisonniers faits au cours de l'opération s'élève à 55, dont un officier appartenant aux 411e et 412e RI.
Durant la journée, le tir de l'artillerie s'intensifie et porte surtout sur les tranchées conquises le matin et plus spécialement sur le ravin d'Autruches. Dans la soirée, les pentes Ouest du ravin subissent un tir de gros calibre qui n'avait pas été constaté dans le secteur jusqu'ici.
En fin de journée, la situation du Btn Blin est la suivante :
à droite : Cie Mirabel (2e) tenant la tranchée du Biceps, avec un peloton, et la tranchée de l'aspic, avec l'autre peloton, détachant en avant une ligne de surveillance de P.p. en liaison avec le 168e RI sur la tranchée du Crâne.
a gauche : Cie Grappin (3e) tenant la tranchée de la Rotule avec un peloton et la tranchée des Vipères avec l'autre peloton et avec ligne avancée de P.p.
La liaison existe avec le 289e RI (à gauche) sur la tranchée du Tibia.
en réserve : Cie Validire (1ere) tout entière dans le bois à l'Est de Massenancourt.
Reçu à 22h l'ordre particulier de la 128e DI n°39/B du 17 août prescrivant qu'en vue d'une attaque ultérieure les trois régiments gardant leur front actuel, pousseront chacun deux bataillons en 1ere ligne, chaque Btn échelonné en profondeur et 1 bataillon en soutien dans nos anciennes premières lignes. Mouvement terminé le 18 à 7h.
En exécution de cet ordre, le colonel Allié prend les dispositions suivantes : le Btn Legret (2e Btn) passera sur la rive Est du ravin d'Autruches, viendra s'accoler à gauche au bataillon Blin et fera relever la Cie Grappin du Btn Blin par une de ses Cies et le Btn Wadell, devant occuper les emplacements du Btn Blin dès qu'il les aura quittés. 
Ce mouvement devra être terminé pour 7h.
Pertes :
6 tués
29 blessés

Le Général Commandant en Chef
cite à l'ordre de la Xe Armée
le 169e Régiment d'Infanterie
"Régiment superbe de bravoure, d'énergie et de résistance morale. Bien que fortement éprouvé par de précédents combats, est parti à l'attaque le 17 août 1918, avec un entrain merveilleux, sous l'énergique impulsion de son chef, le colonel Allié. A livré en cinq jours, quatre combats couronnés de succès, faisant plus de 300 prisonniers, dont 9 officiers, capturant 38 mitrailleuses, 2 minenwerfers et un canon de 150"

Au GQG le 30 septembre 1918
Le Général Commandant en Chef
signé : Pétain
extrait du JMO du 169e RI

18/08/1918

Le 18 au matin l'attaque est reprise ; tout le plateau entre AUTRÈCHES et MORSAINS est conquis. De nouveau l'ennemi laisse entre nos mains de nombreux prisonniers et un important matériel. (historique du 169e RI)

Les dispositions préparatoires dictées ci-dessus sont prises, et les bataillons sont en place malgré un tir ennemi de CPO, assez violent et des harcèlements très nourris de tous calibres dans le ravin d'Autrèches.
Le PC du colonel se porte de la creute Saint-Pierre au PC du Btn Wadell. Il est en place pour 7 heures.
En exécution de l'ordre d'opérations n°3 de la 128e DI du 18 août 1918, une opération offensive sera exécutée à 18h en vue de nous assurer la complète possession de la zone de couverture ennemie. PC du colonel : Sainte Léocade.
A 18h, les Btn Blin et Legret partent à l'attaque. Le barrage ennemi se déclenche peu nourri d'abord, puis s'accentuant par la suite après le passage de la première vague, se répartissant sur la pente du ravin et gênant la marche de la Cie de soutien, sans cependant ralentir son mouvement.
Après avoir fait mettre bas les armes aux premiers postes ennemis avancés, nos troupes rencontrent bientôt une résistance au carrefour : tranchée de Pégase et boyau des Couleuvres. Cette résistance est bientôt réduite et les Cies de tête atteignent le système de tranchées de la tranchée de Pégase dont elles occupent la tranchée NE lançant des postes sur la lisière Ouest des bois qui bordent au SO le ravin d'Audignicourt et poussant des éléments jusqu'au fond du ravin de Morsain inoccupé.
Le nombre de prisonniers faits dans cette opération s'élève à 209 sous-officiers et soldats des 81e, 411e et 412e RI et 8 officiers. En outre 2 mitrailleuses lourdes, 15 mitrailleuses légères et 2 minen(werfers) légers restaient entre nos mains.
En exécution de l'ordre particulier de la 128e DI, le 110e RI relèvera dans la nuit, et sur ses emplacements, le 169e RI, à l'exception de la Cie de couverture de chacun des bataillons de 1ere ligne.
Cette relève rencontre quelques difficultés et ne peut se terminer avant le jour. Des dispositions sont prises pour qu'elle se continue dans la matinée du 19.
Pertes :
s/lieutenant Pernaain, tué
9 tués
s/lieutenant Lafaux, blessé
56 blessés
6 intoxiqués

19/08/1918
Pierre Chevalier sera blessé le 19 août 1918 au Bois des Courriers par éclat d'obus à la tête


La relève commencée dans la nuit est terminée dans la matinée sans incident. Après la relève les Btns regret et Blin se rassemblent dans une formation largement espacée sur les pentes au N. de Chevillecourt et d'Autrêches.
La Btn Wadell en arrière des Btns Legret et Blin. Le régiment est en réserve de DI.
Vers 10h, le PC du colonel quitte Sainte Léocade et se porte à la creute Régiment.
A 16h, reçu l'ordre d'opérations n°4 de la 128e DI prescrivant qu'une opération offensive sera exécutée le 20 août, par le 30e CA en vue de s'emparer du plateau au NE de la vallée Vassens - Morsain et d'exploiter le succès en direction de Crécy-au-Mont - Juvigny
La 128e DI encadrée au N par la 2e DI et au sud par la 11e DI a pour mission d'enlever les croupes au NE et au SE de Morsain et de pousser ensuite jusqu'à la ligne Vezaponin - ferme Saint-Léger.
Régiments d'attaque : 168e, 167e RI
en réserve : 169e RI
Le 169e marchera dans le sillage du 168e RI. Les 3 CM du 169e appuieront de leurs feux, l'attaque du 168e RI sur son premier objectif.
pertes :
3 tués
16 blessés
15 intoxiqués - évacués malades, 4
2 disparus


Le 19 au soir, un nouvel ordre arrive ; il s'agit pour le 169e de franchir le lendemain le ravin de MORSAINS et d'aller s'établir sur les pentes Est de ce ravin, talonnant l'ennemi, et de chercher à accentuer son mouvement de retraite. (historique du 169e RI)

20/08/1918

Le 20 au matin l'attaque est déclenchée et dans l'après- midi les premiers éléments du Régiment commencent à déboucher sur le plateau à l'Est de MORSAINS, mais là l'ennemi semble s'être ressaisi, il occupe une ligne très fortement organisée ; c'est la tranchée de « SCHOENBRUNN » devant laquelle le vaillant effort du Régiment vient d'abord se briser et où nous subissons des pertes cruelles ; un moment même, durant le journée du 21, la situation du Régiment semble critique ; une contre-attaque a séparé les deux Bataillons de première ligne qui n'ont plus aucune communication entre eux et dont quelques éléments sont tournés ; mais le Bataillon de réserve arrive à la rescousse et le lendemain matin, 22 Août, l'ennemi découragé cède le terrain sans coup férir. (historique du 169e RI)
  
A 14h30, les 3 CM du régiment, se portent conformément aux ordres reçus, sur leurs positions : croupe Ouest de Morsain, prêtes à appuyer l'attaque du 168e RI.
L'heure H est fixée à 7h10. Le régiment marche derrière le 168e RI, en colonnes de colonne double de Btn : Btn Legret en tête - Btn Blin - Btn Wadell.
A 10h, le PC du colonel quitte la kreute Régiment et se porte à la carrière Paillot (PC du 168e RI)
Jusqu'à 15h environ, la progresson des bataillons des régiments d'attaque, s'effectue suivant le plan prévu : la cote 146, la ferme Forest sont enlevées de haute lutte, mais poursuivant son avance, le 168e RI se trouve arrêté devant la tranchée de Schoenbrunn tenue solidement par l'ennemi.
C'est alors que le régiment reçoit à 16h15 l'ordre de traverser le ravin nord d'Ouilly, de dépasser le 168e RI et de s'emparer des tranchées de Schoenbrunn et de Passau, le 8e RI à notre gauche, devant participer à l'action.
L'attaque est fixée d'abord à 18h30, puis est remise à 19h30. (p.38/63)
Le dispositif d'attaque du régiment est le suivant :
à droite : Btn Legret - Cie Pierné (5e), Cie Bernardet (7e) en 1ere ligne Cie Jeanson (6e) en réserve
a gauche : Btn Wadell - Cie Montjoi (9e), Cie Fournier (10e), en 1ere ligne,  Cie Ridereau (11e) en réserve
Le PC du colonel après avoir quitté la carrière Paillot vers 14h, se porte en premier lieu dans le ravin de Vaux, puis pour l'attaque, dans la carrière de la cote 126.
L'ennemi a l'avantage d'un terrain découvert, il est solidement organisé en profondeur avec des nids de mitrailleuses balayant tout le plateau.
A 19h30, nos vagues d'assaut après avoir été soumises à un violent tir d'interdiction, se portent courageusement à l'assaut des tranchées ennemies, mais le tir des mitrailleuses s'intensifie, le barrage se déclenche et devient si meurtrier que la progression se trouve enrayés.
A la nuit tombée, les Cies Legret et Wadell tentent de reprendre l'opération par surprise.
A 20h30, les Cies Montjoi et Fournier, sont en possession en partie des tranchées  Schoenbrunn - Passau et de la Save ; les Cies Pierné et Bernardet tiennent la tranchée Nord-Sud depuis le bois au sud de la Creute jusqu'à la route Vezaponin - ferme  Mont du Crocq, en liaison à droite avec le 167e RI.
Durant ces opérations successives, le 8e RI à notre gauche, n'a pû progresser ; lancées à l'assaut, ses vagues ont été prises sous de très violents tirs de mitrailleuses et ont été obligées de refluer sur leur base de départ.
En raison de cette situation, la liaison entre le 8e RI et les éléments du Btn Wadell ne peut être établi, ce régiment restant en retrait d'au moins 600m sur notre ligne.
Les Cies Montjoi et Fournier restent alors dans une position très critique.
Au cours de la nuit, elles subissent trois contre-attaques successives. Elles résistent cependant, mais à droite, la Cie Montjoi est obligée de céder un peu de terrain dans la tranchée de Passau et se trouve ainsi séparée de la tranchée Nord-Sud occupée par les éléments Legret.
A gauche la Cie Fournier a tenu bon dans la tranchée de Schoenbrunn, mais elle reste sans nouvelles des éléments qui, dépassant l'objectif, avaient poussé jusque dans la tranchée de la Save.
A 24h, le Cdt Wadell demande d'urgence une Cie de renfort du Btn Blin en réserve, pour lui permettre de tenir le front qu'il a à occuper.
La Cie Mirabel (2e) reçoit l'ordre de se porter en renfort du Btn Wadell ; elle se place à la gauche de la Cie Fournier
Cette journée nous coûte la perte de 6 officiers, dont le chef de bataillon Wadell, blessé grièvement en se portant à son poste de combat, mais qui, néanmoins à tenu à conserver son commandement jusqu'au lendemain
Pertes:
s/lieutenant Miot, tué
5 tués
31 blessés
1 intoxiqué - évacués malades : 4
6 disparus

21/08/1918
la nuit reste agitée. Vers 1h, 3 “zugs“ ennemis en colonne par quatre, se présentent devant la Cie Pierné, pris à 200m environ sous le feu de nos mitrailleuses ; ils sont dispersés après avoir éprouvé de grosses pertes.
Au reçu de l'ordre d'opérations n°10 de la 128e DI et par suite de l'évacuation du commandant Wadell, le colonel Allié donne les ordres suivants :
"le capitaine Blin se portera de sa personne avec une Cie de son Btn auprès du commandant Wadell. Cette deuxième Cie (cie Validire - 1ere) a pour mission de protéger le flanc gauche des éléments Wadell jusqu'à l'arrivée à leur hauteur des unités de la 17e DI (90e RI) conformément aux premiers ordres donnés (ordre d'opération n°11). La 17e DI doit s'intercaler entre les éléments de la 2e DI et notre gauche. l'attaque doit être reprise dans la journée et la 17e DI doit dépasser la gauche de la 128e DI.
Après l'évacuation du Cdt Wadell, le capitaine Blin prend le commandement de toute la partie gauche de la ligne, c'est-à-dire des 3 Cies du Btn Wadell et des Cies Mirabel et Validire du Btn Blin.
La Situation des Cies Montjoi et Fournier reste toujours aussi critique. A 6h55, le capitaine Montjoi rend compte qu'il ne tient plus la tranchée de Schoenbrunn que dans sa partie Nord, du chemin à 2 pointillés à la route de Vézaponin. L'ennemi s'est introduit dans la tranchée de Schoenbrunn à la droite de la Cie Montjoi, et à la gauche de la Cie Fournier.
A 8h30, l'attaque prescrite par l'ordre d'opérations n°10 se déclenche à notre gauche.
A 11h40, la 17e DI n'ayant pas encore effectué son mouvement en avant, le colonel du 8e RI fait savoir que ses unités d'attaque sont arrêtées sur le chemin 12.79 - cote 120. Cette légère avance ne permet pas encore d'établir la liaison avec ce régiment et notre gauche, et d'autre part, la 17e DI n'a pas encore avancé.
Devant cette situation, les unités Blin - Legret restent sur leurs positions et s'y organisent. Les Cies Montjoi, à sa droite, et Fournier, à sa gauche organisent la défense de leur tranchée. De son côté le Btn Legret fait plusieurs essais de progression à la grenade dans la tranchée de Schoenbrunn en vue de dégager la Cie Montjoi, mais ces essais restent infructueux et nous coûtent quelques pertes.
Dans la deuxième partie de la nuit, les Cies Montjoi et Fournier sont relevées par les Cies Mirabel et Validire du Btn Blin.

Cette relève, qui semblait devoir s'effectuer avec certaines difficultés, s'opère au contraire sans incident. A 3h, les Cies Montjoi et Fournier étaient rassemblées dans le ravin de Morsain.

combats du 14/09/1918
progression du 169e RI au nord de Nanteuil-la-Passe
et situation des 167e et 168e RI
ligne de front - offensive Meuse-Argonne
entre le 25 septembre 1918 (en rouge) et 11 novembre 1918 (ligne pointillée bleu)

le point jaune marque les combats de la butte de Vauquois en septembre 1918.
les troupes Américaines s'en emparent le 26 septembre 1918



Aussitôt lancé à la poursuite de l'ennemi, le 169e s'empare le 22 Août des Fermes St LÉGER et de MAREUIL et le 23, après un dur combat, de la Ferme de MONTECOUVE qui clôture cette glorieuse série d'attaques victorieuses menées par le Régiment et qui lui valut sa 3e Citation à l'ordre de l'Armée.
Dans ces opérations, on eut à déplorer la mort des Lieutenants PERNAIN, GOUPIL, BRIEN et RAGUIN et les évacuations pour blessures du Commandant WADDEL, des Lieutenants LAFAUX, CLAIRE, MOUY, DARDENNE, GRAPPIN et VERGNIAUD et de 453 soldats.
Après une dizaine de jours passés dans la Région de BÉTHANCOURT, afin de se reconstituer, le 169e R.I. reçoit l'ordre de remonter en ligne et le 5 Septembre dans l'après- midi franchissait l'Aisne à SOISSONS et progressait à la poursuite de l'ennemi le long de la route nationale de MAUBEUGE.

Le 7 Septembre au matin il se trouvait en position d'attaque sous le Moulin de LAFFAUX et les CARRIÈRES DE FRUTY. La violence des tirs d'interdiction de l'ennemi et les difficultés du terrain auxquelles il se heurte sont telles que l'attaque est ajournée ; néanmoins des assauts locaux brillamment menés sur les pentes Sud du Plateau de MENNEJEAN parviennent à améliorer notre situation et permettent à l'attaque principale de se déclencher le 14 Septembre ; la situation de départ du Régiment est excessivement difficile et périlleuse, car il est coupé en deux par le Ravin de FRUTY et les tirs de tous calibres de l'artillerie ennemie qui se font dans cette dépression, interdisent toute communication. Il faut donc progresser sans liaison latérale. Malgré ces difficultés et les dangers de la situation, malgré une résistance opiniâtre de l'ennemi, le soir de l'attaque, le Régiment entier se trouvait aligné maitre de la tête du Ravin de FRUTY après avoir fait à l'adversaire 439 prisonniers dont 7 Officiers.
Ce n'est que le 17 que l'attaque put être reprise ; cette fois encore, la mission qui incombe au Régiment est des plus pénibles ; l'ordre est de progresser dans la direction de l'ANGE GARDIEN où non seulement la progression doit se faire face à un ennemi qui a pour lui l'avantage du terrain et de ses tranchées, mais encore cette progression sera-t-elle prise de flanc par les feux de l'ennemi venant du RAVIN des GOBINEAUX, dans lequel nos voisins de gauche n'ont pu progresser ; malgré ces difficultés, les lourdes perte en Officiers et en Hommes, le Régiment pervient à proximité de l'auberge de l'ANGE GARDIEN, où pris de face et de flanc, il tiendra sa position jusqu'à sa relève.
Une 4e Citation à l'ordre de l'Armée vient récompenser les héroïques efforts du Régiment.
Le 169e R.I. est relevé du CHEMIN DES DAMES dans la soirée du 19 Septembre 1918 ; le 20, il stationne à SOISSONS, et le 21 il est embarqué à destination des FLANDRES où il est destiné à clore par une victoire définitive la série de ses glorieux succès.
Le 29 Septembre au soir il était en position d'attaque dans les marais d'YPRES et le 30 Septembre au matin dépassant les Unités Belges, qui venaient de prendre le STADENBERG, crève la ligne d'Avant-Postes de la FLANDERNSTELLUNG. - L'artillerie embourbée dans les Marais d'YPRES ne peut venir à son secours, alors qu'au contraire l'artillerie ennemie vide ses coffres sur ceux quelle croit à sa merci.
Mais une nouvelle attaque menée en pleine nuit enlève de haute lutte le village de HOEZEWIND, rompant ainsi la ligne de résistance de la FLANDERNSTELLUNG.
C'est dans cette situation en vedette que, mal ravitaillé, recevant des feux croisés de face et de flanc avec des communications très précaires, le Régiment tiendra jusqu'à sa relève, c'est-à-dire jusqu'au 11 Octobre.
Le 31 Octobre, le Régiment, qui avait suivi l'avance victorieuse vers l'Est, vient de nouveau prendre position en première ligne après le passage de la LYS : il s'agit pour lui de briser les dernières résistances de l'ennemi et de le refouler au delà de l'Escaut.
Mais, dès le début de l'attaque, la progression des Unités situées aux ailes est enrayée par des nids de mitrailleuses : le Bon de réserve intervient et , sans se préoccuper de l'arrêt des Unités à sa droite et à sa gauche, le Centre progresse rapidement vers son objectif.
A ce moment, le 169e prend à son compte tout le Front d'attaque de la Division et le Régiment, complètement en flèche, poursuit son avance victorieuse jusqu'à la tombée de la nuit, ne s'arrête que sur les hauteurs de NOKERE dont il s'empare malgré la résistance opiniâtre de l'ennemi.
Le lendemain matin l'adversaire découragé abandonnait le terrain dans combattre et le 169e venait border la rive Ouest de l'Escaut, poussant un Bon jusqu'à AUDENARDE. L'avance du Régiment était de près de 16 kilomètres ; il avait capturé 4 pièces de canon avec leurs attelages, 50 mitrailleuses ; 8 officiers dont un Commandant de Bon, et 130 Hommes valides restaient entre nos mains ; mais ce brillant succès lui avait couté 62 tués dont 2 Officiers et 215 blessés.
C'est ainsi que le Régiment obtint sa 5e Citation à l'Ordre de l'Armée.
En cinq mois, de Juin à Octobre 1918, le 169e R.I. sous la vigoureuse impulsion de son Chef le Colonel ALLIE, avait poussé 12 attaques victorieuses et mérité quatre citations à l'ordre de l'ARMÉE. Au cours de la Campagne, il prouva que TOUS avaient su suivre, sans hésitation, la voie de l'Honneur qui fut aussi celle de la Victoire.
7 Juillet 1919

MELLIER
Le Colonel Ct le 169e R.I. 
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33e C.A. 128e Division 256e Brigade
169e R.I. 
CITATIONS À L'ORDRE DE L'ARMÉE DU 169e R.I.
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Le Général Commandant la IIe Armée, cite à l'ORDRE de
l'ARMÉE, sous le N° 958, le 169e RÉGIMENT d'INFANTERIE :

« Sous l'ardente impulsion de son Chef, le Lt-Colonel JACOB, a abordé le 8 Septembre 1917, une position fortement organisée, l'a enlevée de haute lutte, a atteint tous ses objectifs, faisant plus de 200 prisonniers ».
« Contre-attaqué violemment, a brillamment repoussé toutes les tentatives de l'ennemi. A subi ensuite, pendant cinq jours, un bombardement ininterrompu sans rien perdre de son moral. Attaqué de nouveau, le 14, par des troupes fraiches et supérieures en nombre, a donné la preuve de son incomparable énergie et de sa ferme volonté de vaincre en trouvant encore, malgré ses pertes, le mordant nécessaire pour maitriser l'ennemi et lui reprendre intégralement le terrain momentanément perdu ».
Le 27 Octobre 1917
Signé : Général GUILLAUMAT.

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Le Général Commandant la Xe Armée, cite à l'ORDRE de l'ARMÉE, sous le N° 342, le 169e RÉGIMENT d'INFANTERIE :

« Régiment animé du plus bel esprit offensif et des plus solides qualités manœuvrières. Pendant les journées critiques des 1er, 2 et 3 Juin 1918, s'est montré digne des précédents faits d'Armes de son glorieux passé. Amené en hâte sur un point de la ligne de bataille où la situation était compromise, l'a rétablie. Sous l'impulsion vigoureuse de son Chef, le Colonel ALLIE, a persévéré tout un mois dans une attitude agressive, n'a laissé à l'ennemi aucun instant de repos. Le 10 Juillet, a couronné ses efforts, en enlevant seul, sans appui d'artillerie, par ses infiltrations, sa manœuvre et son ascendant moral, une zone boisée et tout un village, capturant ainsi à l'ennemi (au total) plus de 100 prisonniers, de nombreuses mitrailleuses et un important matériel ».
Le 7 Octobre 1918
Signé : Général MANGIN.

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Le Général Commandant la Xe Armée, cite à l'ORDRE de
l'ARMÉE, sous le N° 344, le 169e RÉGIMENT d'INFANTERIE :

« Régiment superbe de bravoure, d'énergie et de résistance morale. Bien que fortement éprouvé par de précédents combats, parti à l'attaque le 17 Août 1918, avec un entrain merveilleux sous l'énergique impulsion de son Chef, le Colonel ALLIE, a livré en cinq jours 4 combats couronnés de succès, faisant plus de 300 prisonniers, dont 9 Officiers, capturant 38 mitrailleuses, 2 minenwerfers et 1 canon de 150 ».
Le 12 Octobre 1918
Signé : Général MANGIN.

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Le Général Commandant la Xe Armée, cite à l'ORDRE de
l'ARMÉE, sous le N° 349, le 169e RÉGIMENT d'INFANTERIE :

« Merveilleux Régiment, qui sous l'énergique Commandement du Beau soldat qu'est le Colonel ALLIE, a, dans la période du 6 au 19 Septembre 1918, avec un entrain superbe, enlevé à l'ennemi qui se défendait opiniâtrement, plus de 2 kilomètres de terrain, capturant 439 prisonniers et 12 mitrailleuses. Du 29 Septembre au 12 Octobre, malgré les conditions matérielles extrêmement défavorables, malgré la supériorité d'artillerie ennemie et la résistance acharnée de l'Infanterie, a livré des combats incessants, toujours couronnés de succès, qui ont démoralisé l'adversaire et hâté son mouvement de repli ».
Le 10 Décembre 1918
Signé : Général MANGIN.

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Le Général Commandant la VIe Armée, cite à l'ORDRE de
l'ARMÉE, sous le N° 677, le 169e RÉGIMENT d'INFANTERIE :

«Régiment d'élite, à la superbe bravoure, à l'ardeur infatigable aux qualités manœuvrières de premier ordre. Le 31 Octobre 1918 en FLANDRES, la progression de sa gauche étant enrayée par de nombreuses mitrailleuses, a poussé sa droite en avant et débordé la résistance ennemie. Toujours en flèche, a conquis en 2 jours, sous le commandement de son Chef le Colonel ALLIE, en dépit de pertes sensibles plus de 16 kilomètres de terrain, a capturé 4 canons avec leurs attelages, 3 lance-bombes et 4 engins de tranchée, 50 mitrailleuses, un matériel important et fait prisonniers 8 Officiers parmi lesquels un Chef de Bon et son État-Major, 139 Hommes valides et bon nombre de blessés ».
Le 15 Décembre 1918
Signé : Général DEGOUTTE. 

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1 commentaire:

  1. Bonjour Jean Claude MICHAUD, je viens de prendre connaissance de votre gros travail sur Glénac et la famille Chevalier. Bravo, c'est réellement très intéressant. Au plaisir Marc ROBIN

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